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Antony Baffoe, ancien international ghanéen : « Les Ivoiriens ont un volume de jeu au-dessus du lot »

Publié le mercredi 6 février 2008 à 09h55min

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Que devient Antony Baffoe ?

• Je suis toujours le même Antony Baffoe que vous avez connu sur les terrains de foot. Après avoir passé un bout de ma vie à traîner ma bosse sur les terrains de jeu, je suis bien installé dans l’administration du football au niveau du "sport management". Après ma carrière, j’ai été dans le domaine de la mode, car je vous apprends que je défile un peu. Ensuite, durant 5 ans et demi, j’ai animé 2 émissions télé en Allemagne.

Pendant le mondial allemand, je me suis un peu occupé des Blacks Stars du Ghana. Actuellement, je suis ambassadeur chez Puma, et ce, jusqu’à la coupe du monde 2010. Après le mondial sud-africain, je vais m’investir dans l’ONG SOS village d’enfants. Je suis également ambassadeur pour la FIFA sur le continent africain.

Pour ce qui est de cette CAN, je suis dans le comité d’organisation en qualité de directeur des relations internationales. Je fais beaucoup de choses et j’organise aussi des événements sportifs ; toutes mes activités gravitent toujours autour du ballon rond. Je ne peux pas me plaindre.

On se rend bien compte que le football pour toi n’a pas été la fin d’une carrière, mais par contre la chose qui t’a ouvert plein de portes !

• Je crois que le football nous a beaucoup donné, c’est le moment, à mon avis, de donner à notre tour quelque chose au foot, au peuple, aux enfants d’Afrique. Grâce à Dieu, j’ai eu une très belle vie et je fais les choses avec beaucoup de passion. Et dès que je frappe à une porte, elle s’ouvre. Je crois que c’est une bénédiction divine.

Que deviennent tes camarades de la Coupe d’Afrique Sénégal 92 ?

• Ils sont là, tous ont arrêté le foot et chacun s’est reconverti. D’autres comme moi ou encore Abedi Pelé ont mieux réussi que les autres. Bon, c’est ça aussi les aléas de la vie. L’essentiel est de s’épanouir.

Alors, comment apprécies-tu cette CAN ?

• Je suis émerveillé par le niveau du spectacle qui est servi au public. Il y a beaucoup de buts, le niveau de jeu est très relevé, il y a de bonnes équipes. Au niveau de l’organisation, les choses commencent à rentrer dans l’ordre. Au début, les gens se plaignaient énormément, mais je crois que la machine est maintenant huilée et nous sommes sur le bon chemin pour réussir cette CAN.

La compétition se resserre de plus en plus ; alors comment vois-tu son issue ?

• Moi, je suis Ghanéen, donc je vois les Black Stars en finale. Mais il faut aller étape par étape. Les équipes comme la Côte d’Ivoire, l’Egypte ne m’ont pas surpris, car ce sont des formations très équilibrées. Les remplaçants ont pratiquement la même valeur intrinsèque que les titulaires. Les Ivoiriens, avec leur star Didier Drogba, ont montré un volume de jeu au-dessus du lot. Le Ghana tient le bon bout malgré son début un peu difficile ; le Cameroun a mal commencé la compétition, mais je crois qu’il est bien entré dans la bataille grâce à son expérience. D’ailleurs, un tournoi se joue sur 5 ou 6 matches.

Le Mali m’a un peu déçu, car j’attendais d’eux un meilleur visage. Le Soudan m’a impressionné, même s’il n’est pas encore dans le bain des grandes compétitions. C’est aussi le cas des petits poucets comme la Namibie, qui a pris un coup dur face au Maroc (1-5) dès le premier match. Mais je crois que toutes les équipes sont sur la bonne voie. En tout cas, vous conviendrez avec moi qu’en attendant l’apothéose, la fête est d’ores et déjà belle.

Entretien réalisé à Accra par Kader Traoré

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