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CAN 2008 : Le Ghana peut-il aller au bout ?

Publié le mercredi 6 février 2008 à 09h56min

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Après des quarts de finale emballants qui ont tenu toutes leurs promesses, l’interrogation majeure qui revient est de savoir si les Black Stars du Ghana pourront aller au bout de leur rêve, en remportant "leur" CAN. Oui, serait-on tenté de dire, avec l’engouement populaire, frisant la dévotion qui entoure l’équipe du "Sorcier" blanc Claude Le Roy.

50 000 spectateurs hurlant à plein poumon leur amour pour leur équipe sur des airs de high life dansé par des midinettes aux "bodies" très "hot" portés sur des jeans "bad" ou des collants affriolants, voilà de quoi inspirer n’importe quel footballeur aussi majeur soit-il techniquement.

Surtout quand le "first man" (le chef de l’Etat ghanéen) John Kufuor ne rate aucune sortie de ses protégés, habillé des pieds à la tête aux couleurs nationales. La ferveur et la communion populaire pourraient donc pousser le Ghana jusqu’au bout, mais le football n’étant pas seulement une affaire de cœur, une analyse plus raisonnée de la situation amène à s’interroger sur les capacités de cette équipe à aller au bout.

Hormis leur match "parfait" contre le Maroc, les Ghanéens ne nous ont pas encore montré grand chose, avec leur jeu poussif et manquant de liant où seule la classe d’Essien et l’opportunisme d’Agogo ont permis jusque-là de sauver les meubles. Plombés par cette passion folle qui entoure l’équipe les autres joueurs à l’instar d’Assamoa Gyan ne sont pas à la hauteur de l’événement. Suley Muntari et Eric Addo arrivent à faire illusion, mais cela ne permet pas de pallier l’absence de Stephen Appiah, victime d’une blessure avant la compétition.

Avec l’expulsion de John Mesah, l’équation devient complexe et, si le Cameroun proposé en demi-finale n’est pas un obstacle infranchissable, il faudra une "élévation" technico-tactique aux Ghanéens s’ils veulent vaincre Egyptiens ou Ivoiriens qui leur seront proposés en finale en cas de victoire face aux Lions Indomptables. Car, ces deux équipes-là ont montré depuis le début du tournoi, qu’elles avaient le jeu le plus élaboré avec d’un côté le collectif égyptien et de l’autre le bloc-équipe ivoirien ou quelques joyaux de la couronne peuvent "allumer" un match à tout moment.

C’est dire si la tâche s’annonce ardue pour nos "beaux-frères" Pharaons, ces derniers souffrant de l’absence d’un attaquant de race, Emad Motaeb n’étant pas du calibre de ses devanciers comme Hossam Hassan et Mahmoud Khalib "Al Bibo". Cela, s’il passe le Cameroun qui ont le sait, n’est jamais aussi dangereux que lorsqu’il hume les effilures de dame Coupe. Un final bandadif donc que celui de cette CAN 2008, avec des soirées jouissives pour les amoureux du ballon rond. "Football is a drug man" ! Isn’t ?

Boubacar SY (magnansy@yahoo.fr)

Sidwaya

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