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Corruption dans l’administration publique : Des études sur les pratiques validées

Publié le mardi 5 février 2008 à 11h30min

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Du 31 janvier au 1er février 2008 s’est tenu à Ouahigouya, dans la salle de conférences de l’Hôtel de l’amitié, un atelier national de validation de l’étude sur les pratiques de corruption dans l’administration publique au Burkina Faso. Le Premier ministre Tertius Zongo a présidé la cérémonie d’ouverture qui a connu la présence des membres du gouvernement, de représentants des partenaires techniques et financiers de la bonne gouvernance.

"Faire valider l’étude sur les pratiques de corruption dans l’administration publique au Burkina Faso", tel est l’objectif visé par le ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat qui a réuni les représentants de l’administration publique, de la société civile, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers ayant manifesté un intérêt pour cette étude. Tout ce monde s’est retrouvé à Ouahigouya du 31 janvier au 1er février 2008 à cet effet.

Le phénomène de la corruption est en train de prendre de l’ampleur dans l’administration publique et dans les secteurs privés. La corruption est universelle et se définit comme "le fait de commettre ou d’inciter à commettre les actes qui constituent un exercice abusif d’une fonction ou d’une autorité dans l’attente d’un avantage ou pour l’obtention d’un avantage à titre personnel ou pour un tiers".

Nonobstant les importants efforts déployés par le gouvernement pour tendre vers une administration nouvelle, celle-ci est de plus en plus interpellée par les acteurs publics, les organisations, la société civile, les partenaires techniques et financiers, les citoyens sur la violation en son sein des obligations de la morale professionnelle en général et du devoir d’intégrité morale et intellectuelle en particulier. Le maire de Ouahigouya Abdoulaye Sougouri, dans son mot de bienvenue, s’est réjoui du choix de sa commune pour la tenue de cet atelier et l’honneur qui lui est fait d’accueillir le Premier ministre Tertius Zongo.

Longtemps annoncé dans la cité de Naaba Kango , c’est finalement à l’ouverture de l’atelier de validation de l’étude que le Premier ministre Tertius Zongo a foulé le sol ouahigouyalais. Il a été accueilli par une foule des grands jours.

Dans son discours, le chef du gouvernement a affirmé la volonté de l’exécutif de lutter contre le fléau de la corruption aux conséquences incalculables et dommageables pour le développement du pays, et souligné l’intérêt accordé à la question de la corruption par les participants à l’atelier. Il a salué l’engagement de tous les participants dans cette oeuvre commune de construction nationale. Il a aussi fait savoir qu’il accorderait une importance particulière aux conclusions des travaux. Enfin, le chef du gouvernement a exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers pour l’expertise qu’ils apportent aux autorités locales, et remercié particulièrement la Banque africaine de développement (BAD) pour son appui à la réalisation de l’étude. Après la cérémonie d’ouverture, deux commissions ont été constituées autour des thèmes suivants : état des lieux de la corruption dans l’administration publique au Burkina Faso, recommandations et propositions de solutions réalistes et réalisables pour réduire le phénomène à défaut de l’enrayer…

La première commission a réfléchi sur l’analyse et l’approfondissement sur l’état des lieux de la corruption à travers 3 axes qui sont les pratiques de la corruption, la typologie des pratiques et les causes. La seconde commission a apprécié favorablement l’ensemble des propositions faites par le bureau d’étude avant de proposer quelques mesures au niveau des composantes que sont la volonté politique non équivoque, le cadre législatif et le dispositif institutionnel.

Après 48 heures d’échanges enrichissants , le gouverneur de la région du Nord, Henri Marie Dieudonné Yaméogo, représentant le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Seydou Bouda, a salué l’assiduité des participants aux travaux et exprimé le voeu que le gouvernement examine avec attention les conclusions consolidées de l’étude. Il a aussi émis le voeu que le gouvernement engage toutes les administrations à s’en inspirer en vue d’élaborer des stratégies sectorielles de lutte contre la corruption ou de renforcer la pertinence et l’efficacité des outils d’opérationnalisation de la politique nationale de bonne gouvernance et de la politique nationale de lutte contre la corruption.

Par Adama Sinaré

Le Pays

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