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ADF/RDA : Le parti réaffirme et assume son soutien à Blaise Compaoré

Publié le mardi 5 février 2008 à 11h44min

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Gilbert Ouédraogo

N’en déplaise à ses détracteurs l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/ Rassemblement Démocratique Africain(ADF/RDA) se considère comme un parti d’opposition. Cela, bien que le parti soutienne le programme du Chef de L’Etat, Blaise Compaoré.

Le 02 février dernier, faisant le bilan de santé de L’ADF/RDA, son président, Me Gilbert Noël Ouédraogo a, en substance, affirmé ceci : « L’ADF/RDA est un parti responsable. Convaincu de la noblesse de ses idéaux. Il n’entend donc point tergiverser sur ses options politiques ».

02 et 03 juillet 2005. Maison du Peuple de Ouagadougou.13ème congrès ordinaire de l’ADF/RDA. Le landerneau politique bruit de bien des rumeurs. L’éléphant s’apprêterait à poser un acte pour le moins inédit dans l’histoire socio-politique du Burkina Faso. A la clôture du congrès, la décision tombe effectivement. Nonobstant son statut de chef de file de l’opposition, l’ADF/RDA, décide, « en toute souveraineté », de soutenir la candidature de Blaise Compaoré à la présidentielle du 13 novembre 2005.

Cette stratégie que d’aucuns ont qualifié de « revirement spectaculaire » produit un effet de séisme politique. Les uns saluant la « sagesse » du parti au regard de l’émiettement des partis d’opposition engagés dans la course et par conséquent de leur quasi impossibilité à remporter les élections. Les autres, taxant le parti « d’opportuniste politique » ou « d’ouvrier de la 25ème heure ». Toujours est-il qu’à l’issue de son congrès, l’ADF/RDA optera de se défaire de son statut de Chef de file de l’opposition ; jusqu’à ce qu’il y ait un dialogue politique conséquent sur la question.

Cette tribune n’ayant pas encore été offerte, la guéguerre continue entre d’une part les « opposants radicaux » et d’autre part, les « opposants au pouvoir ». Mais pour Me Gilbert Ouédraogo, le choix de L’ADF/RDA de soutenir Blaise Compaoré est, on ne peut plus clair : « Le Burkina Faso, indique-t-il, est un pays qui a besoin de tous ses fils et aucun talent ne doit être économisé pour le sortir de la pauvreté ». Et de citer des exemples similaires au Sénégal, en Allemagne, en France, etc. « L’ADF/ RDA affiche au moins publiquement ses positions. Il y en a qui font la politique de l’autruche en adoptant des positions nocturnes qui sont totalement aux antipodes de leurs convictions et de ce qu’ils déclarent au grand jour » poursuit Me Gilbert Ouédraogo.

Aujourd’hui, L’ADF/RDA se réjouit d’être la 2è force politique du pays. Avec ses 14 députés à l’Assemblée Nationale, le parti constitue un groupe parlementaire autonome. « S’il y en a qui sont dépassés ou choqués par le succès de L’ADF/RDA, c’est leur problème. Nous, nous sommes convaincus que nous irons toujours de l’avant parce que nous sommes en phase avec notre base » ; propos du président du parti.

Jetant ensuite un regard sur l’actualité africaine, Me Gilbert Ouédraogo a salué la réussite des sommets de la CEDEAO et de L’UEMOA. Ceux-ci ont aboutit à la désignation du nouveau gouverneur de la Banque Centrale des Etats de L’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’Ivoirien Philippe-Henry Dacoury-Tabley et du président de la Banque Ouest Africaine de développement (BOAD), le Béninois, Abdoulaye Bio-Tchané.

Sur les Accords de Partenariat Economique (APE), le Parti de l’Eléphant dit partager la position de prudence adoptée par les Etats africains qui se sont attachés les services du conseiller Ablassé Ouédraogo. L’ADF/RDA condamne enfin les violences qui ont cours au Kenya.

En cette année 2008, l’organisation de son congrès statutaire est le principal défi que l’ADF/RDA compte relever. Ce congrès devrait connaître un renouvellement des structures dirigeantes du parti. « N’étant ni de la majorité parlementaire, ni de la mouvance présidentielle, l’ADF/RDA est, en toute légalité et légitimité un parti d’opposition. Ce droit, personne ne peut nous le denier ». Conclut Me Gilbert Noèl Ouédraogo.

Arsène Flavien Bationo (bationoflavien@yahoo.fr)

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