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Politiques de développement agricole et rural : Dresser le bilan et envisager des perspectives

Publié le lundi 4 février 2008 à 12h19min

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Le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques a organisé le jeudi 31 janvier 2008, un atelier de dissémination et de programmation du projet "Appui et renforcement des capacités pour l’analyse d’impact des politiques de développement agricole et rural sur la sécurité alimentaire et la pauvreté".

Depuis 1991, le Burkina Faso s’est engagé dans des réformes socioéconomiques en vu d’assurer les bases d’un développement durable. C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet "appui et renforcement des capacités pour l’analyse d’impact des politiques de développement agricole et rural sur la sécurité alimentaire et la pauvreté" lancé en novembre 2006. Financé principalement, par le Fonds des Nations unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO) et la Norvège pour une durée de trois (3) ans, il vise à faciliter le dialogue sur les politiques entre les ministères chargés de l’Agriculture, de l’Environnement, des Ressources animales, des Finances, avec les organisations rurales et le monde académique.

La finalité d’un tel dialogue est d’amener les uns et les autres à parler un "langage commun" basé sur une connaissance approfondie des implications socioéconomiques des principales options de politique. Selon le ministre délégué à l’Agriculture, Issaka Maïga, les résultats obtenus par le projet sont satisfaisants au regard de l’accent mis sur les questions liées à la pauvreté et la sécurité alimentaire. Il s’agit d’abord de l’établissement d’une dynamique d’anticipation de politique avec la constitution d’une unité permettant le renforcement continu des capacités des services techniques des ministères responsables du développement agricole et rural dans l’analyse des impacts socioéconomiques de certaines options de politiques dans le secteur du développement rural.

Ensuite, le projet a permis le renforcement effectif par la formation d’environ 50 cadres du personnel des structures des ministères en charge du rural et d’autres agences impliquées dans la formulation des politiques de développement dans l’analyse socioéconomique des impacts de celles-ci. Il a permis également le renforcement des capacités d’environ 20 experts au service des organisations paysannes dans l’identification, l’analyse et la négociation des options politiques ainsi que, la consolidation des relations de travail entre les partenaires internationaux et certaines institutions du Burkina Faso incluant ceux de la société civile dans la recherche des outils appropriés. En outre, les participants aux différentes formations ont conçu des outils qui ont permis l’analyse des impacts de sept (7) mesures de politiques du programme de lutte contre la pauvreté, l’analyse de 4 cadres de filières agrosylvopastorales et l’analyse des effets probables d’une ouverture du Burkina Faso, aux produits étrangers, en l’occurrence les Accords de partenariats économique (APE).

L’assistant du représentant de la FAO au Burkina Faso, Daouda Kontongandé a renouvelé "la disponibilité de la FAO à accompagner le gouvernement dans ses efforts de consolidation des acquis du projet". Il a salué le choix du Burkina Faso de se doter d’un Programme nationale de sécurité alimentaire (PNSA) et d’un document de "Révolution verte" dans un contexte de négociation des APE, la FAO croit en l’importance d’une formulation rigoureuse des choix politiques basés sur des outils d’analyse performant et des données fiables. "Seul un engagement direct du gouvernement peut avoir des impacts à la hauteur des enjeux que sont la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté" a-t-il ajouté.

Cet engagement s’étant manifesté, M. Kontongomdé a invité les partenaires déjà présents et les nouveaux intervenants à "soutenir le gouvernement dans sa volonté de poursuivre dans le renforcement des capacités de ses cadres et l’institutionnalisation d’une démarche de planification stratégique qui repose sur un appareil statistique solide et des outils d’analyse plus efficaces". La deuxième phase du projet, d’une durée prévisionnelle de 3 ans aura pour objectif général, le renforcement du processus de prise de décision en matière de politiques de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté. Ceci, par l’approfondissement et la consolidation des connaissances des cadres formés, la création d’un contexte institutionnel favorable au dialogue entre partenaires du développement et une assistance technique.

Bachirou NANA

Sidwaya

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