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Semaine nationale de la culture : Tertius Zongo demande et obtient le parrainage de Mgr Anselme Titianma Sanon

Publié le mercredi 30 janvier 2008 à 10h12min

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Le Premier ministre a rendu une visite de courtoisie à Mgr Anselme Titianma Sanon, archevêque de Bobo-Dioulasso le 26 janvier. A l’archevêché, il a demandé à son hôte de parrainer la SNC Bobo-Dioulasso 2008.

Présent à Bobo-Dioulasso dans le cadre de la XIIe édition de la Journée nationale du paysan (JNP), le Premier ministre Tertius Zongo a rendu une visite de courtoisie à Mgr Titianma Anselme Sanon. Cette visite a eu lieu dans la soirée du 26 janvier 2008 à l’archevêché et a duré plus d’une heure. Le Premier ministre était accompagné des ministres Filippe Savadogo de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Clément Sawadogo de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Guéda Jacques Ouédraogo, chargé de Mission auprès du président du Faso, chargé de la prospective, Salif Sawadogo,chargé des Relations avec le parlement et Lucien Marie Noël Bembamba, ministre délégué chargé du Budget. A l’issue de l’entrevue, c’est le ministre de la Culture, porte-parole du gouvernement, M. Filippe Savadogo qui a pris en premier la parole pour lire une déclaration.

De celle-ci, il ressort que cette visite du gouvernement est pour
“ témoigner à l’Eglise et en particulier à Mgr Anselme Sanon, la reconnaissance du gouvernement pour son action dans la recherche de la paix, la concorde et le développement harmonieux du Burkina Faso. Nous continuons de compter sur vos prières et vos conseils. En retour, puisse Dieu vous inspirer et vous donner la sagesse et l’onction de l’Esprit pour conduire les brebis dont il vous a donné la charge ”.

Après la lecture de cette déclaration signée du Premier ministre, Filippe Sawadogo a poursuivi en disant que le chef du gouvernement a bien voulu demander au nom du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication, que la Semaine nationale de la culture Bobo 2008 ait un “ parrain prestigieux ”, ajoutant : “ je vous laisse deviner la personne ”. Invité à dire un mot de cette visite de courtoisie, le Premier ministre a laissé entendre qu’il faut que de plus en plus et de façon publique, “ nous reconnaissions les efforts des uns et des autres ”, ceci, parce que le gouvernement à lui seul ne peut pas tout faire. Et il y a des acteurs dans le silence qui, quelquefois au prix de gros sacrifices, travaillent aux côtés du gouvernement, pour que notre pays soit plus fort, uni et ait des lendemains meilleurs.

“ Je suis venu pour témoigner à l’Eglise la reconnaissance du gouvernement pour ce qu’elle a fait jusqu’à présent et lui dire que nous sommes à son écoute » , a-t-il conclu.
Quant à l’hôte de la soirée, Mgr Sanon, il a dit ressentir de l’émotion du fait que le Premier ministre ait trouvé le temps de venir jusqu’à lui. “ Je me devais d’aller le saluer et c’est lui-même qui est venu. Je lui dois toute ma gratitude ainsi qu’aux membres du gouvernement qui l’ont accompagné ”, a-t-il déclaré.

La visite du Premier ministre n’est pas une première puisque d’autres chefs de gouvernement l’ont fait auparavant même si c’était dans des circonstances différentes. Selon Mgr Sanon, c’est un symbole fort. Autres symboles forts, l’inauguration d’amphithéâtres à l’Université polytechnique de Bobo qui représente pour l’avenir du pays, un pôle d’espérance, et les travaux du barrage de Samendéni ainsi que le village agro-industriel représentant le Burkina de 2015. “ Ayant vécu tout cela, je me suis trouvé bien ému et heureux ”, a ajouté le prélat.

Quant à la demande du chef du gouvernement de parrainer la SNC 2008, l’homme d’Eglise a seulement fait savoir qu’il “ est un citoyen. On ne peut pas avoir un chrétien qui ne soit pas citoyen, un croyant qui ne soit pas de terre ”. Pour lui, ce geste va au-delà de ce qu’il a pu faire ou pourrait faire jusqu’à la fin de sa vie. Au moins, renchérit-il, cela va les encourager à prendre la dimension culturelle comme une dimension intégrante de la vie sociale et humaine et surtout dans un Burkina où nous avons toute cette diversité ethnique et linguistique qui pourrait apparaître comme des sources de division.

Souleymane SAWODOGO

Sidwaya

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