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Bourse d’échange des produits alimentaires : Vingt-trois contrats de plus de trente-deux millions de F CFA signés

Publié le mardi 29 janvier 2008 à 11h33min

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Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi, a abrité les 22 et 23 janvier 2008 la 4e édition de la bourse d’échange des produits alimentaires autour du thème" Consolider les acquis en matière d’approvisionnement et améliorer les échanges entre producteurs et greniers de sécurité alimentaire pour une meilleure sécurisation alimentaire".

Initiée par la Fédération nationale des groupements Naam (FNGN), cette bourse d’échange a été une tribune d’échanges et de négociation entre producteurs, commerçants, transporteurs et greniers de sécurité alimentaire. Au terme des 2 jours d’échanges, 23 contrats ont été signés pour un montant de 32 millions 548 mille francs CFA.

"Créer la solidarité entre les producteurs des zones excédentaires et les paysans des zones déficitaires." Tel est l’objectif de la 4e édition de la bourse d’échange de produits alimentaires , tenue les 22 et 23 janvier 2008 à Nouna, et qui a regroupé 163 personnes des régions de la Boucle du Mouhoun, du Nord et du Sahel. Initiée par la Fédération nationale des groupements Naam (FNGN), la bourse d’échange est un cadre d’échanges et de négociation entre producteurs, commerçants, transporteurs et greniers de sécurité alimentaire.

Selon Amidou Ganamé, coordinateur du Programme de renforcement des greniers de sécurité alimentaire, représentant le président de la FNGN, le choix de Nouna s’explique par le fait que cette province offre une grande quantité de céréales qui permettra de subvenir aux besoins des zones déficitaires comme le Nord, le Sahel, le Centre-Nord, le Plateau central, etc. Au terme des 2 jours d’échanges fructueux, les négociations franches et consensuelles entre les différents acteurs ont abouti à la signature de 23 contrats pour un montant total de 32 millions 548 mille francs CFA.

L’offre, diversifiée, couvre la demande. On a enregistré 14 contrats de 228,4 tonnes de sorgho, 5 contrats de 55, 5 tonnes de mil, 2 contrats en piment, un contrat de fleurs du Bombasc constatum ("voaga" en mooré) et un en farine de graine de coton. Selon Hugues Ouédraogo, chargé de l’information du Programme de renforcement des greniers de sécurité alimentaire, la bourse d’échange est incontestablement devenue, au fil des années, une activité incontournable. Les résultats obtenus aux éditions précédentes ont suscité un intérêt grandissant et de nombreux acquis du mécanisme. Les retombées positives de cette bourse d’échange ont été relevées par les différents acteurs.

Aux dires des uns et des autres, cette 4e édition, incontestablement, a permis à certains Greniers de sécurité alimentaire (GSA) de faire leurs approvisionnements complémentaires, et à d’autres leur deuxième approvisionnement. Elle a également permis aux acteurs des différentes zones de se rencontrer et d’échanger sur les problèmes liés à la sécurité alimentaire et surtout liés à la collecte des produits, l’écoulement, l’approvisionnement et les ventes. Elle constitue, de ce fait, une stratégie d’approvisionnement des GSA en produits céréaliers. Au-delà de la présentation des produits disponibles (offre et demande), suivie des négociations et des signatures de contrats, les participants ont planché en plénière autour du thème "Consolider les acquis en matière d’approvisionnement et améliorer les échanges entre producteurs et greniers de sécurité pour une meilleure sécurisation alimentaire".

Le 1er adjoint au maire de Nouna, qui a présidé les cérémonies d’ouverture et de clôture, a salué l’initiative de la Fédération nationale des groupements Naam (6 "S") et de son président Bernard Lédéa Ouédraogo qui a engagé, depuis une trentaine d’années, la lutte contre l’insécurité alimentaire. Pour lui, les différentes sommes engrangées à partir de cette bourse d’échange permettront aux producteurs de sa localité de s’acheter du matériel et des équipements agricoles pour renforcer leurs productions. Le représentant du président de la FNGN, qui a exprimé toute sa satisfaction, a dit que la FNGN serait toujours fidèle à sa tradition et resterait toujours disponible.

Par Serge COULIBALY

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