LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Côte d’Ivoire /Mali : L’heure ne semble pas à l’"arrangement"

Publié le mardi 29 janvier 2008 à 10h32min

PARTAGER :                          

L’affiche explosive Côte d’Ivoire/Mali fait jaser. Vont-ils vraiment jouer à fond ou pas ? Comment remplacer des absents aussi importants ? Selon les affirmations de part et d’autres, il y aura match !

Les deux adversaires pourraient-ils faire un arrangement pour un nul ? Le coach malien, François Jodar est catégorique : « Je n’est pas le numéro de téléphone de mon collègue Gérard Gilli ! » Le capitaine Diarra abonde dans le même sens : « il y aura pas d’arrangement ». Ce match a encore des enjeux. « On sait que le Nigéria va gagner le Bénin, c’est certain. Donc, nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise, sauf que nous avons nos cartes en mains », indique Jodar.

Le Mali devra se passer de Diarra suspendu. Cela n’inquiète pas outre mesure son coach. « On va le remplacer par un autre joueur ! Que voulez-vous de plus ? La Côte d’Ivoire va devoir se passer de Kolo Touré. La blessure, la suspension vont parties du lot des équipes en lice dans cette compétition. Nous disposons d’une liste de 23. On va y puiser. Si une équipe de football ne peut pas jouer au motif qu’un de ses titulaires est blessé ou suspendu, il n’y a plus de football ».

Dans le camp ivoirien, le discours est identique. Lors du seul point de presse animé la veille de leur écrasante victoire sur le Bénin, le maître à penser des Eléphants, ainsi que le capitaine Didier Drogba ont clairement signifié que « la Côte d’Ivoire a une réputation qu’elle veut défendre, quel que soit la situation ». Le coach dira que son équipe veut être premier du groupe. Si dans le discours, les deux équipes semblent promettre le spectacle, il reste que la logique de la compétition appelle à des choix tactiques. « Je crois que Gérard Gili va faire tourner son effectif. Il a des joueurs qui ont des cartons, il se doit de les protéger. A sa place j’aurai fait la même chose. Et je ne doute pas qu’il le fera. Cependant, tout peut être envisagé. C’est pourquoi, il est difficile de préparer ce genre de match », a prédit Jodar. Et nous ne voyons pas le Mali trop forcer son jeu non plus.


Fugue de Lamine Sissoko : Les Aigles du Mali au bord de la crise

Lamine Sissoko a quitté sur la pointe des pieds, en plein compétition, la sélection nationale du Mali pour prendre un avion et aller parapher un contrat avec le club turinois d’Italie, la Juventus. Quand il a quitté l’hôtel pour son vol, son caoch n’a été au courant de rien. Selon certaines sources, il a bénéficié de la complicité de ses coéquipiers. « Je ne sais s’il est plus près de la Juve que d’ici. Mon souci est de savoir dans quelle forme il va nous revenir. Il a passé deux nuits entre des avions », a signifié lundi matin au cours d’un point de presse, le coach Jodar. En fait, le coach pointe un doigt accusateur sur Claudio Ragnieri, un français qui est dans l’encadrement de la Juve. « Il faut qu’il nous dise si c’est bien d’enlever un joueur d’une sélection sans l’avis de qui que ce soit, pour aller signer un contrat. Sissoko a voyagé deux jours et a subi une journée entière d’examens médicaux. Monsieur Ragnieri a un drôle de respect pour la CAN et la CAF ! Je compte lui demander s’il a reçu de nouveaux manuels sur la préparation d’un footballeur de haut niveau et que je n’ai pas ».

Il est vrai que les transferts de la trêve hivernale devaient se bouclés le 31 janvier à minuit. Il est vrai aussi que le Mali a déjà un pieds et demi en quart de finale. Fort de cela, on peut comprendre que l’ex-sociétaire de Liverpool s’offre des minutes de battement pour aller poser un acte aussi important pour sa carrière personnel. Mais sa fugue pose un problème de discipline. Selon nos confrères du Mali, elle doit être sanctionnée pour l’exemple. Toutefois, certaines sources invoquent que Sissoko Lamine aurait un soutien total de ses coéquipiers.

La question est de savoir comment prendre une sanction contre lui sans que le groupe ne réagisse, sans que le moral de la troupe ne s’en trouve écorné ? Le Mali, dont la sélection a comme mal récurrent l’indiscipline, croyait que sa participation à la CAN sonnait le début du retour à l’ordre. Eh bien, il va falloir attendre encore et de surcroit croiser les doigts pour que ce qu’il convient d’appeler affaire Sissoko ne porte pas un coup fatal à la participation des Aigles à cette CAN.

Jérémie NION
Envoyé spécial au Ghana


Groupe A : Le Ghana et la Guinée se qualifient pour les 1/4 de finale

Le Groupe "A" de la coupe d’Afrique des Nations Ghana 2008 a livré son verdict hier 28 janvier 2008. Ce sont l’équipe hôte, les Blacks Stars et le Sylli national de la Guinée qui ont franchi cette étape des poules. Il a fallu attendre le 3e et dernier jour des matchs de poule pour que la décantation soit faite dans ce groupe. En tête de file, le Ghana a fait un parcours sans faute, alignant 3 victoires sur 3 matchs. La Guinée, elle, a fait une mauvaise entrée en matière (1-2 contre le Ghana) puis une victoire sur le Maroc (3-2) et un nul avec la Namibie (1-1). Ce qui lui vaut la 2e place. Les éliminés de ce groupe sont le Maroc et la Namibie.

B.L.Y


Vu et entendu

* Le coach démissionnaire du Sénégal a déjà quitté Accra

Henri Kasperzack, c’est connu, a rendu le tablier dimanche soir après le match que les Lions de la Téranga ont joué et ont perdu face à L’Angola (3-1). Le Polonais, selon nos sources a même sauté dans le premier avion dimanche soir pour s’éloigner d’Accra. Au-delà de la défaite, un profond désaccord a opposé le coach franco-polonais et son entourage.


* Les frères Gyan à un doigt de claquer la porte des Black Stars

Le sélectionneur du Ghana, Claude Le Roy, a indiqué dimanche que deux de ses joueurs, les frères Asamoah et Baffour Gyan, avaient envisagé de quitter la sélection nationale après qu’eux et leur famille ont reçu des menaces. « Ils étaient prêts à partir, mais j’ai eu une longue discussion avec eux samedi matin et tout est OK maintenant ». Asamoah avait déjà été conspué par la foule du stade Ohene Djan d’Accra pour ses occasions manquées contre la Namibie (1-0). Il avait été remplacé à la 65e minute. L’affaire a pris une telle ampleur au Ghana que le président de la République, John Kufuor, s’est senti obligé de prendre la défense des joueurs et de leur apporter son soutien en leur rendant visite dimanche.


* La corruption s’invite dans la CAN

Le président de la Fédération namibienne de football a révélé qu’une récompense de 30 000 dollars par joueur avait été promise à son groupe pour lever le pied contre la Guinée, dans un match décisif qui se disputera lundi à Sekondi. John Muinjo a déclaré : « un homme se disant représentant d’un syndicat a proposé à mes joueurs de l’argent pour perdre le match. La moitié de la somme leur serait versée d’avance et pour le reste, ils devaient être capables de manipuler le score pendant le match ».
La CAF a été saisi de l’affaire. Des enquêtes seraient ouvertes à ce propos. Cette information intervient au lendemain des affirmations de Reinhard Fabisch, entraîneur du Bénin, indiquant que son équipe avait été approchée avant le tournoi pour truquer des rencontres. Affaire à suivre !

Jérémie NION
Envoyé spécial au Ghana

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique