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Barrage de Samendéni : Une Zone franche pour stimuler l’industrialisation

Publié le lundi 28 janvier 2008 à 09h50min

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En marge du lancement des travaux du barrage le 25 janvier, le président du Faso a procédé à la pose de la première pierre à Bama, d’une Zone d’aménagement industriel (ZAI) qui aura pour vocation, d’abriter les unités de transformation des produits du barrage, le tout assorti de facilités aux promoteurs. C’est dire que parmi ceux qui tireront un grand profit de la réalisation du barrage de Samendéni, figurent en bonne place, les opérateurs économiques.

La construction du barrage de Samendéni offrira de grandes opportunités au monde des affaires burkinabè à travers la création d’une Zone d’aménagement industriel (ZAI). En effet, pour accompagner le développement des activités industrielles et commerciales et stimuler la croissance économique dans la région des Hauts-bassins, le gouvernement a mis en place une zone franche inscrite dans le cadre du Programme de développement intégré de la vallée de Samendéni (PDIS).

C’est à l’issue du lancement des travaux du barrage que le président du Faso a procédé à la pose de la première pierre de la future zone industrielle, à quelques cinq kilomètres à la sortie de Bama vers Faramana. Selon le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat Mamadou Sanou, cette zone s’étendra sur 500 hectares entièrement viabilisés pour abriter une centaine d’entreprises.
Le coût prévisionnel des investissements à réaliser sur cinq ans est estimé à 3 931 599 732 F CFA.

Ceux-ci porteront essentiellement sur les infrastructures et équipements de production et de conservation dont le mode de gestion, a précisé le ministre Sanou, sera principalement du type partenariat public-privé. Ces investissements seront consacrés à la construction entre autres, des magasins de stockage de céréales, des centres d’étuvage de riz, des unités de décorticage de riz, des entrepôts de conservation d’oignon, des halles de conditionnement d’haricot vert, des entrepôts réfrigérés de conservation de fruits et légumes, des unités de production de glace et des unités de traitement de lait.

A cela, il faut ajouter la réalisation d’infrastructures éducatives, récréatives et sanitaires. Et pour y attirer les opérateurs économiques, le gouvernement entend mettre en place un régime particulier à leur profit dont le plus salutaire sera la baisse du prix de l’énergie électrique du barrage. D’ores et déjà, l’initiative a été saluée par Lassiné Diawara qui, au nom du monde des affaires burkinabè, a dit sa satisfaction. En associant une zone franche au projet du barrage, a-t-il indiqué, le gouvernement a pris en compte une partie de leurs préoccupations.

A l’occasion des différentes rencontres avec le président du Faso, a rappelé Lassiné Diawara, les opérateurs économiques sont revenus de façon récurrente sur les contraintes à la prospérité des affaires. Il s’agit notamment du coût jugé élevé des facteurs de production, des taxes, de la fiscalité prohibitive et de la non- flexibilité de certaines dispositions en matière douanière, qui constituent des freins majeurs à l’investissement. C’est dire qu’en principe, cette initiative doit apporter de l’oxygène à leurs affaires et permettre le décollage économique de Bobo-Dioulasso et de sa région.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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