"L’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) offre une grande gamme de services à tous les Burkinabè, sans exclusion et cela m’impressionne beaucoup".

Telles sont les premiers mots à l’issue de la visite de la représentante du ministère des Affaires étrangères des Pays- Bas, Marion Von Schaik, le 25 janvier 2008 à Ouagadougou. La diplomate des Pays-Bas dit travailler beaucoup, au nom de son pays avec l’association-mère de l’ABBEF, l’IPPF à Londres, raison pour laquelle elle a tenu à découvrir la fille (ABBEF) burkinabè afin de s’imprégner des réalités de
terrain.

Et elle a été bien servie en informations sur la vie de l’ABBEF, ses bonheurs, ses difficultés et ses espoirs par les premiers responsables de la structure.
Avant tout, le président national de l’Association burkinabè pour le bien-être familial, El Hadj Ibrahiman Sakandé, a exprimé toute la joie de l’ONG d’accueillir la visiteuse du jour. "C’est une rencontre d’importance car les Pays-Bas ont toujours appuyé l’ABBEF.L’ambassade du pays nous soutient quotidiennement et nous a toujours encouragés", a indiqué M. Sakandé.

L’occasion faisant le larron, le président national de l’ABBEF a souligné à la diplomatie hollandaise que leur difficulté principale est la mobilisation des ressources financières et matérielles pour mener les activités. "Les associations d’utilité publique comme l’ABBEF ont besoin de soutien et méritent d’être accompagnées", a mentionné Ibrahiman Sakandé à l’attention de Marion Von Schaik. Les échanges se sont poursuivis par la présentation de la structure par le directeur exécutif, Boureima Ouédraogo et ses collaborateurs. Ainsi, M. Ouédraogo a relevé que l’ABBEF a pour mission de contribuer à l’épanouissement de la population burkinabè toute entière.

L’ABBEF a un rêve

Le directeur exécutif de l’ABBEF a expliqué à la représentante du ministère des Affaires étrangères des Pays- Bas que leur ONG a un réseau de volontaires sur toute l’étendue du territoire national. Comme axes stratégiques de l’Association, elle se consacre, entre autres, à l’offre de services en santé sexuelle de la reproduction, à la mortalité maternelle et infantile, à la formation et à la recherche. L’hôte de l’ABBEF a également découvert que la structure contribue à la promotion des droits des adolescents et des jeunes, en facilitant leur accès aux services de la santé de la reproduction et des centres d’écoute pour jeunes. Après avoir bien suivi toutes les présentations, Marion Von Schaik a laissé entendre : "Est-il facile pour l’ABBEF de faire son travail ?". La réponse ne s’est pas fait attendre : "Pas du tout facile, car l’ABBEF est née dans un contexte difficile où il fallait aller contre les sophismes, les acquis premiers et les traditions, surtout pour le programme jeunes.

Les centres d’écoute pour jeunes étaient considérés comme des centres de dépravation...", a-t-on fait observer à la visiteuse. Mais, elle a été rassuré qu’il y a des évolutions positives grâce à l’implication progressive des parents, des différents partenaires de l’ABBEF... En attendant, l’ONG, reconnue d’utilité publique par l’Etat burkinabè a un rêve : "contribuer encore mieux au repositionnement de la planification familiale au Burkina Faso pour le bien être tant d’en bas que d’en haut". Après avoir visité la clinique au siège de l’Association burkinabè, pour le bien-être familial, la diplomate hollandaise a affirmé que l’ONG est sur la bonne voie et est un exemple de réussite, un modèle à suivre de près. Elle a salué le fait que l’Association prenne en compte toutes les couches de la population dans ses offres de services et a suggéré que l’ABBEF poursuive ses plaidoyers, ses actions et programmes dynamiques. Par ailleurs, elle dit être prête à être ambassadeur de l’ABBEF.

La Hollande est l’un des pays qui contribuent fortement au financement de l’IPPF à laquelle est affiliée l’ABBEF. La diplomate hollandaise, après sa visite de plus de trois heures de temps à l’Association burkinabè pour le bien-être familial, a pris son vol pour Londres où devrait se tenir une rencontre Internationale à l’IPPF.

Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr

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