220 F CFA le kilogramme. C’est le prix auquel les productrices et producteurs du souchet (pois sucré) des régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-ouest peuvent vendre, pour la campagne 2007-2008, leurs produits.

Le ministre délégué chargé de l’Agriculture, Issaka Maïga, était le 23 janvier 2008 à Koloko dans le Kénédougou, pour le lancement de la campagne de commercialisation dans les Hauts-Bassins. Dans son intervention, le ministre Maïga a indiqué que la culture du souchet au Burkina répondait à certains objectifs de la stratégie nationale de développement rural à savoir la contribution à l’accroissement des revenus des exportations agricoles, la sécurité alimentaire et le développement économique en milieu rural, et la lutte contre la pauvreté. D’où, a-t-il expliqué, le lancement le 16 juin 2008 à Loropéni dans le Sud-Ouest, du Programme national du souchet.

Pour la campagne 2007-2008, ce sont 1124 tonnes de souchet, dont 40 tonnes de semences, qui ont été produites dans la province du Kénédougou sur une superficie totale de 542 ha . Ce qui fait un gain global de 247 millions 280 mille F CFA pour les producteurs.

A Loropéni, et à Bérégadougou où le ministre délégué était le 22 janvier toujours pour le lancement de la même campagne de commercialisation du pois sucré, respectivement dans le Sud-Ouest et les Cascades, les résultats, malgré les aléas pluviométriques, sont aussi encourageants. Ce sont 500 tonnes de souchet qui ont été produites dans le Sud-Ouest sur 300 ha ; ce qui équivaut à 127 millions de F CFA. Dans les Cascades, la production du souchet pour la présente campagne est estimée à 650 tonnes pour une valeur monétaire de plus de 142 millions F CFA.

A Koloko, tout comme à Bérégadougou et à Loropéni, la majorité des producteurs du pois sucré sont des femmes. La présidente des productrices du Kénédougou, Karidia Sanou, a relevé les difficultés auxquelles elles font face et a sollicité l’appui du gouvernement. Ces difficultés sont entre, autres, le manque d’engrais et de matériel de travail, les aléas pluviométriques. Malgré tout, elles promettent de mieux faire lors la prochaine campagne. Autres préoccupations soulevées par les populations : le manque ou l’insuffisance de retenues d’eau qui les prive de possibilités de pratiquer des cultures de contre-saison.

Sur toutes ces préoccupations, Issa Maïga s’est voulu rassurant (il a remis 3 charrettes et des sacs d’engrais à des producteurs du Kénédougou). Le gouvernement, a-t-il laissé entendre, va en tenir compte dans ses futures actions de soutien à la filière, dont les perspectives, à l’en croire, sont intéressantes. La joie et la mobilisation constatées, tant chez les populations que chez les autorités locales, témoigne sans doute de l’intérêt que les uns et les autres portent à la filière.

Par Grégoire B. BAZIE

Le Pays