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Lutte contre la fraude : Les travailleurs de la SN-SOSUCO soutenus depuis Bobo-Dioulasso

Publié le vendredi 25 janvier 2008 à 10h20min

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Les unités industrielles restent toujours confrontées au problème récurrent de la fraude. Le jeudi dernier, les travailleurs de la SN-SOSUCO à Banfora ont vivement protesté contre ce fléau qui menace leur survie. Aboubacar Diawara, coordonnateur des travailleurs des industries contre la fraude donne les raisons qui expliquent leur réaction.

La coordination des travailleurs des industries pour la lutte contre la fraude donne de la voix face aux menaces de plus en plus grandissantes de la fraude et de la contrefaçon qui pèsent sur ce secteur d’activité. En effet, jeudi dernier, les travailleurs de la SN-SOSUCO à Banfora sont descendus dans la rue pour manifester et attirer l’attention sur le sucre qui rentre frauduleusement au Burkina et qui menace sérieusement leur outil de production.

Selon le coordonnateur des travailleurs Aboubacar Diawara, c’est l’importation de 14 200 tonnes de sucre qui se trouveraient présentement en Côte d’Ivoire qui inquiète la SN-SOSUCO.

Si cette quantité de sucre entre au Burkina, la SN-SOSUCO mettra la clé sous le paillasson”, prévient M. Diawara que nous avons rencontré à Bobo-Dioulasso. La société, a-t-il dit, a d’importants stocks de sucre dans ses magasins qu’elle n’arrive pas à écouler à cause de la fraude. Ce phénomène gangrène aussi de nombreuses sociétés à Bobo-Dioulasso comme la SAP, la SAPHYTO, la MABUCIG, Winner industrie, la SN-CITEC, Métal Burkina et la CBTM. 

Cette dernière entreprise est même sur le point de licencier certains de ses employés. Aboubakar Diawara lance alors un appel aux autorités afin qu’elles travaillent à sauvegarder les unités industrielles brukinabè.
Il invite également la population à consommer ce que nos sociétés produisent.

Depuis sa création en mars 2005, la coordination des travailleurs des industries pour la lutte contre la fraude a entrepris de nombreuses actions pour se faire entendre. Elle a initié une cinquantaine de rencontres avec les premiers responsables sur la situation que vivent nos unités industrielles. “Si rien n’est fait pour préserver nos sociétés, nous courons le risque d’une catastrophe sociale”, prévient M. Diawara.

Adaman DRABO

Sidwaya

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