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Région des Hauts-Bassins : Aperçu sur le potentiel agricole

Publié le vendredi 25 janvier 2008 à 10h24min

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La région des Hauts-Bassins mérite bien sa réputation de grenier du Burkina. La fertilité des sols doublée d’une pluviométrie généralement favorable permettent une culture très diversifiée.

Dans cette contrée située à l’Ouest du Burkina, vivent 1 352 781 âmes qui tirent essentiellement leur subsistance du travail de la terre et de la collecte des produits oléagineux. Les spéculations qu’on y trouve sont essentiellement le maïs, le coton, le sésame, le sorgho, le riz, et l’arachide. A cette liste, il faut ajouter les légumes qui tiennent leur place dans l’agriculture. En effet, les Hauts-Bassins fournissent entre 8% et 10% de la production nationale de légumes.

Toute chose qui fait que d’une manière générale, la région est excédentaire. En atteste le taux de couverture des besoins ces cinq dernières années qui est supérieur à 100%. En 2006-2007 selon une étude menée sur les créneaux porteurs dans la région et commanditée par le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi, ce taux a atteint un niveau record de 221,32%.

Pour la campagne 2006-2007 et en dépit des adversités naturelles, le total cumulé des différentes spéculations a donné 628 907 réparties ainsi qu’il suit : 59 203 de mil, 118 993 t de sorgho blanc et 43 010 t de sorgho rouge, 379 769 t de maïs, 27 379 t de riz, et enfin, 554 t de fonio. La répartition par province place celle du Kénédougou en tête suivie du Tuy et du Houet. Pour ce qui est du potentiel hydraulique, la région dispose d’importantes ressources en eau, mais faiblement exploitées. Les réserves en eau, notamment les barrages de Toussiana, de Diéri, de Kadomba et de Houndé ne sont pas suffisamment valorisées. L’irrigation reste marginale et la culture de contre-saison se bute à de nombreuses contraintes parmi lesquelles l’accès aux crédits et aux intrants.

Toutefois, les efforts des producteurs sont soutenus par l’Etat à travers des projets et programmes agricoles comme le Programme d’appui aux filières agro-sylvo- pastorales (PAFASP).
La réalisation du barrage hydro-électrique de Samendéni dont le lancement des travaux de construction doit se faire dans le cadre de la présente JNP, constitue un grand espoir pour les populations paysannes et une aubaine pour les entreprises de Bobo.

En dehors des périmètres agricoles prévus pour être aménagés, les unités industrielles de la ville pourraient bénéficier de l’électricité à moindre coût à la fin des travaux. Ce qui permettra de booster l’économie locale en mal.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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