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CAN 2008 : Le football, c’est du collectif !

Publié le jeudi 24 janvier 2008 à 09h34min

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La Coupe d’Afrique des Nations de football n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière, mais déjà, on peut tirer les premiers enseignements, dont le principal (c’est du reste une évidence) est que le football se joue d’abord à onze avant d’être le fait de quelques individualités "transcendantales".

A preuve, le Maroc qui étrille la Namibie cinq buts à un et l’Egypte qui vient à bout du Cameroun quatre à deux, avec à la clé un football digne de l’école argentine (le fameux toque" fait de passes courtes et redoublées) dont le deuxième but égyptien marqué par Mohamed Zidan, est l’exemple le plus illustratif. Un "amour" de contre-attaque menée à une touche de balle qui a mis la lourde et brouillonne défense centrale camérounaise hors de position et exposé l’infortuné Idriss Kameni à ce but d’école. Un jeu qui traduit aussi toute la puissance du football des clubs égyptiens qui arrive à conserver la majorité de ses joyaux au pays et à leur inculquer la même philosophie du football.

National Al Alhy (club africain du siècle passé), Zamalèck, Ismaélia autant de noms connus et qui sèment la terreur sur les stades d’Afrique à l’exemple des Pharaons, vitrine de ce football et cinq fois vainqueur de la CAN. Le Maroc était à l’avenant il n’y a guère longtemps, mais il doit son éclat actuel, au "surgissement" d’une génération de surdoués mêlant fils du terroir et enfants de la diaspora et dont
Marouane Chamakh est le porte-drapeau. Si son dilettantisme latent et la rigueur du climat n’ont pas raison de lui, le Maroc pourrait aller très loin dans cette compétition.

Ces deux exemples doivent inspirer les refondateurs du football burkinabè, mais, ils ne doivent pas pour autant faire oublier que le "ballon" peut être le fait de quelques stars ayant à leur service des joueurs de devoir. Le but de Salomon Kalou face au Nigeria est venu nous le rappeler, nonobstant un collectif ivoirien qui ne souffre pas de la comparaison avec les deux sus-cités. Seul bémol, il a trop tendance à rechercher sa pointe, Didier Drogba, alors que la diversité de ses talents peut et doit l’amener à varier son style.

Pour cela, il faudrait peut-être que Gnegnery Yaya Touré, soit installé dans le rôle de patron que son physique "monstrueux" et sa vista autorisent. Pour l’heure, le médian barcelonais et Didier Zokora "Maestro" semble se marcher sur les pieds. Les individualités nigérianes quant à elles (Kanu, Obi Michel, Obafemi Martins...) n’ont pas encore apporté le plus que l’on est en droit d’attendre d’elles à l’instar d’une équipe du Cameroun où seul Eto’o Fils a surnagé du naufrage collectif. Le football n’obéissant à aucune logique, les tendances pourraient vite s’inverser et l’impression d’une compétition ouverte reste plus que jamais prégnante.

Mais, qu’ils étaient beaux les Pharaons en ce mardi 22 janvier 2008 ! On en redemande.

Boubakar SY
magnansy@yahoo.fr

Sidwaya

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