Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
  Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions ;
  Monsieur le Président du Conseil des Ministres de l’UEMOA ;
  Monsieur le Président de la Commission de l’UEMOA ;
  Monsieur le Gouverneur par intérim de la BCEAO ;
  Monsieur le Président par intérim de la BOAD ;
  Excellences Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique ;
  Mesdames et Messieurs les représentants des Organisations internationales et interafricaines ;
  Honorables Invités ;
  Mesdames, Messieurs ;

La 12ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA qui se tient en ce début de Nouvel An, m’offre l’occasion de vous réitérer mes vœux les meilleurs pour l’année 2008.

Cette rencontre constitue un moment privilégié d’échange, d’évaluation des chantiers du processus d’intégration et d’orientation des actions de notre institution commune.

Je souhaite qu’il soit porteur d’engagements profonds pour la paix, fondement de l’œuvre de développement à laquelle nous nous attelons.

L’ordre du jour de la présente session, qui porte sur le financement de nos économies, la mise en œuvre des réformes communautaires au sein des Etats et les partenariats avec les autres institutions économiques, s’inscrit dans cette vision.

Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;

Votre fidélité à la Communauté, votre appui et votre disponibilité ont permis de relever de nombreux défis dans notre mouvement pour le développement partagé.

Des avancées ont ainsi été enregistrées dans la réalisation des objectifs de l’UEMOA au cours de l’année 2007. Il s’agit de :

1- l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens, la liberté de résidence et de prestation de services ainsi que la garantie du droit d’établissement au sein de l’Union ;
2- l’exécution du Programme régional de restructuration et de mise à niveau des entreprises de l’Union ;
3- les progrès dans la levée des barrières non tarifaires aux échanges intra-communautaires.

Sur le plan socio-économique, l’année écoulée a également été marquée par la mise en œuvre diligente du programme de construction de forages et les actions conjuguées pour faire face aux inondations dans l’espace communautaire.

L’accélération de l’exécution du Programme Economique Régional, grâce aux efforts soutenus de la Commission, de la Banque Ouest Africaine de Développement et de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, s’inscrit non seulement comme une réponse concrète à nos besoins en matière d’infrastructures, mais également comme un bouclier contre l’émigration clandestine.

Ce Programme régional est un modèle de développement qui offre à notre jeunesse, des opportunités d’insertion dans le monde du travail, au sein de notre espace intégré.

Mesdames, Messieurs ;

Au cours de l’année 2007, en relation avec la Commission, notre action a été articulée autour du renforcement des performances de notre institut monétaire, de la dynamisation de notre banque de développement et de l’efficacité du contrôle de notre organe judiciaire.

C’est pourquoi, je salue les actions particulières menées par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour maintenir le franc CFA à un niveau de compétitivité internationale solide, dans un contexte de fluctuations constantes des monnaies de référence que sont le dollar et l’euro.

Ce mérite est d’autant plus grand qu’il intervient à un moment d’accroissement ininterrompu du prix des produits pétroliers.

J’apprécie les efforts de la Banque Ouest Africaine de Développement dans le financement des économies nationales et son soutien aux secteurs de production, notamment le secteur privé, à qui elle a offert des capacités plus grandes de son insertion dans la mondialisation.

J’ai également suivi, avec une attention particulière, la remarquable contribution du Comité interparlementaire à la consolidation de la démocratie dans notre espace.

Elle s’est matérialisée par la présence de ses députés à toutes les consultations électorales qui se sont déroulées dans nos Etats.

Dans la perspective du renforcement de l’intégration, il nous faut engager la réflexion sur l’élargissement des attributions du Comité interparlementaire et sur les apports et suggestions de nos Conseils Economiques et Sociaux.

Enfin, j’ai noté avec satisfaction, l’appropriation par nos opérateurs économiques des grands atouts de la Chambre Consulaire Régionale, en tant que cadre fédérateur par excellence d’expression de leurs préoccupations.

Je voudrais, avec déférence, en ce jour, adresser solennellement mes félicitations aux responsables de tous ces Organes et Institutions de notre Union, ainsi qu’à l’ensemble de leurs collaborateurs pour le travail accompli.

Je rends hommage au rôle irremplaçable joué par les communautés religieuses et coutumières et les organisations de la société civile dans notre quête de développement et de progrès.

Je salue tous les hommes de science et de culture, les producteurs et les artisans de l’Union qui, quotidiennement, s’investissent dans la recherche de réponses aux interrogations de notre temps.

Excellences Messieurs les Chefs d’Etat ;
Mesdames, Messieurs ;

Dans un contexte de globalisation, il importe de garder à l’esprit que les défis à relever restent nombreux.
Le renchérissement du prix du pétrole, les perturbations dans le secteur énergétique, la baisse constante du taux du dollar avec des effets collatéraux sur le prix de nos matières premières, comme le coton, doivent nous inciter à plus d’imagination et de persévérance dans la conduite du développement.
L’Afrique est la région la plus endettée du monde. Il devient nécessaire d’instituer des règles internationales équitables dans les échanges commerciaux, et d’asseoir un partenariat mutuellement avantageux entre l’Europe et l’Afrique, prenant en compte le niveau de notre tissu industriel et celui de nos besoins de développement.

Dans ce sens, je salue l’élan nouveau insufflé par le Sommet de Lisbonne, qui a contribué à ouvrir de nouvelles perspectives de coopération euro-africaine.

Je remercie tous les partenaires européens, américains et asiatiques pour leur soutien inestimable au succès des programmes de développement nationaux et communautaires.

Mesdames, Messieurs ;

Les progrès enregistrés dans notre espace en matière électorale, au cours de l’année 2007, témoignent éloquemment de la capacité de notre communauté à transcender les clivages partisans et à se consolider perpétuellement, pour le mieux-être des populations.

Je félicite les acteurs politiques du Togo et de la Côte d’Ivoire pour l’esprit de dialogue, de consensus et d’abnégation dont ils font preuve dans le processus de restauration de la paix dans leur pays.

J’exprime particulièrement à Leurs Excellences Monsieur Laurent GBAGBO, Président de la République de Côte d’Ivoire, Monsieur Guillaume SORO, Premier Ministre, et Monsieur Faure GNASSINGBE, Président de la République Togolaise, ma profonde gratitude pour leur engagement résolu en faveur de la démocratie.

Je saisis également cette opportunité pour renouveler notre solidarité à nos frères, Leurs Excellences Monsieur Mamadou TANDJA, Président de la République du Niger et Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République du Mali, qui ont su faire face aux velléités portant atteinte à la sécurité intérieure et à la stabilité de leurs pays.

Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs ;

Le développement durable se construit dans la paix, la sécurité et la démocratie.

Nous devons rester fermement attachés à la paix sans laquelle les idéaux de notre Union, symbole vivant de notre destinée commune, seront mis à rude épreuve.

Il nous faut également la bâtir et la renforcer, d’année en année, avec passion et lucidité.
En souhaitant que la présente session raffermisse la marche de notre Union vers une Afrique unie et intégrée, je déclare ouverts les travaux de la 12ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.

Je vous remercie.