Sommets de l’UEMOA et de la CEDEAO : Le colonel Muammar Kadhafi, l’invité surprise
Le chef de l’Etat libyen, le colonel Muammar El Kadhafi, est depuis hier mercredi 16 janvier 2008, l’hôte du Burkina. Le leader de la Jamahyria arabe libyenne serait à Ouagadougou sur invitation de son homologue burkinabè, Blaise Compaoré, afin de participer au sommet des chefs d’Etat de l’espace CEDEAO.
Ouagadougou s’apprête à accueillir des hôtes de marque, en l’occurrence les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest, dans le cadre de deux rencontres d’organisations sous-régionales : le XIIe Sommet de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et la XXXIIIe Session de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le président ivoirien Laurent Gbagbo est depuis mardi l’hôte du Burkina et celui du Bénin, Boni Yayi, était attendu, hier à 16 heures.
Visite inattendue, parce que son pays ne fait pas partie des organisations sus-citées, le guide libyen, le colonel Muammar Kadhafi est également arrivé au Burkina. Annoncé pour 13h 30, son avion atterrira en effet, à l’aéroport international de Ouagadougou aux environs de 13h 50 dans l’après midi du 16 janvier 2008. Le leader de la Jamahirya arabe libyenne est accompagné, comme à son habitude, d’une forte délégation.
A l’aéroport où nous sommes allés aux environs de 13 heures, nous y avons trouvé un gros cargot. « Le cargot a devancé Kadhafi avec la logistique... », nous a soufflé un membre de la sécurité burkinabè. Deux avions, en sus du cargot, ont atterri successivement avant celui du guide de la révolution libyenne. Accueilli par le président Blaise Compaoré au pied de la passerelle, l’hôte du Burkina est conduit après l’exécution des hymnes nationaux, les salutations d’usage, dans le salon d’honneur. Seul notre confrère de la télévision a eu la possibilité de lui demander la raison de sa présence à Ouagadougou. Il a pu accéder au salon en se mêlant aux chasseurs d’images qui ont été autorisés à y pénétrer.
Et d’après ce confrère, il lui aurait confié qu’il est là sur invitation du président Blaise Compaoré. La sécurité burkinabè était particulièrement nerveuse cet après-midi à l’aéroport. « Pas de badges, pas d’accès », telle était la consigne qui a été appliquée à la lettre. Le technicien de la radio l’a appris à ses dépens. Il n’avait pas le badge en question et a été purement éconduit. Photographes et cameramen ont d’ailleurs eu des sueurs froides (...).
Etienne NASSA
Sidwaya