En rappel, le thème du forum de cette 6e édition était : « Recherche scientifique et technologique : problématique de l’eau pour un développement durable ».

Chercheurs, scientifiques, inventeurs et innovateurs ainsi que de nombreux représentants d’institutions partenaires au développement étaient à l’étroit, il faut le souligner, dans cette salle communément appelée petit Méliès. Des participants, lauréats de la présente édition du FRSIT, ont dû rester debout jusqu’au bout.

Mais qu’à cela ne tienne, ainsi en ont décidé les organisateurs du forum. Et le jeu en valait la chandelle, car en plus de la reconnaissance de leurs efforts, de leur ingéniosité, il y avait des espèces sonnantes et trébuchantes à engranger. La cérémonie officielle de clôture du FRSIT 2004, placée sous le haut patronage du Premier ministre, a connu la présence effective de trois membres du gouvernement : le ministre du Commerce, Benoît Ouattara, représentant le Premier ministre ; le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et parrain du forum, Salif Diallo ; et enfin le ministre des Enseignements secondaires, supérieurs et de la Recherche scientifique, Laya Sawadogo.

Deux interventions ont ponctué la cérémonie marquant la fin du FRSIT de cette année. Il s’agit du mot du représentant de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), Christian Lemaire, et du discours final du ministre Benoît Ouattara. Dans son allocution, le représentant de l’OMPI a rappelé l’action de cette organisation, qui vise à stimuler l’invention en mettant au goût du jour la recherche dans notre pays. Il a évoqué la contribution de l’OMPI, en terme de distinction des chercheurs par des médailles, dont 10 des 850 déjà attribuées à 97 pays africains sont allées au Burkina.

Stimuler la recherche

Mais au début de la manifestation, le secrétaire permanent du FRSIT, le professeur Philippe Sankara, a procédé à la lecture du rapport général synthétisant le déroulement et le contenu de la 6e édition du Forum national de la recherche et des innovations technologiques.

Une attention particulière est accordée dans ce rapport à la tenue, en marge du forum, de deux importantes rencontres : celle de l’assemblée générale de la conférence des Responsables de la recherche d’Afrique francophone (CRRAF) et celle sur la journée du fonio. Le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Benoît Ouattara, dans son discours de clôture, a souligné encore une fois l’actualité du thème de la présente édition du FRSIT. Il considère que ce forum est un cadre propice de concertation sur toutes les questions.

En cela, non seulement il stimule, dira le ministre du Commerce, les échanges scientifiques, mais il constitue également un support pour la promotion des inventions et des innovations. Aussi, le représentant du Premier ministre a assuré que le Gouvernement est engagé aux côtés des chercheurs, inventeurs, et ne manquera pas d’initier les réformes nécessaires pour créer les infrastructures adaptées et dégager les moyens financiers, dans les limites de ses capacités.

Benoît Ouattara a ainsi invité les inventeurs et innovateurs à s’impliquer davantage dans la dynamique de la recherche /développement et dans la recherche de solutions aux problèmes techniques rencontrés dans nos activités de création de richesses et de bien-être.

Les femmes n’ont pas démérité

Le jury de ce 6e FRSIT, présidé par le professeur de biologie Albert P. Ouédraogo, a pour sa part fait des recommandations, d’abord à l’endroit du Secrétariat permanent pour une large diffusion des conditions de participation( création de site Web) ; pour qu’il travaille à améliorer sa stratégie de communication auprès du public.

A l’endroit des autorités, il a souhaité que soit engagée une réflexion sur les 10 ans du FRSIT, pour que des idées fortes sortent sur sa périodicité, la nature des prix et sur certains aspects d’ordre institutionnel. Le jury a travaillé sur un total de 72 dossiers dont 42 portent sur des innovations, 28 sur des communications orales (recherche formelle), 2 communications sous forme d’affiches ou posters. Il n’y a pas eu d’invention, a constaté l’équipe du professeur Patoin Ouédraogo.

Le prix du président du Faso, tant convoité par les chercheurs, a été attribué à Sawadogo Richard et collaborateurs, portant leur innovation, sur le « Diagnostic du paludisme à l’aide d’extraits d’une plante médicinale ».Ce prix est de 1 500 000 francs CFA. Il n’est pas toujours attribué en rapport avec la thématique du forum. Mais il est destiné à honorer le produit (technique, procédé, résultat de recherche…) qui contribue à la réalisation d’un objectif prioritaire de développement, de lutte contre la pauvreté.

Les chercheuses et innovatrices ont fait bonne impression, en s’illustrant à travers une innovation sur le « yaourt de soja » ; les « produits issus du recyclage des sachets plastiques… » ; la « vulnérabilité des eaux souterraines en contexte urbain… ».

Agnan Kayorgo
L’Observateur Paalga