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Mahamadi Koanda au sujet de la Fédé : "La Reine des stades doit régner maintenant"

Publié le vendredi 11 janvier 2008 à 10h19min

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C’est pour parler de ces deux événements majeurs sur le plan sportif que nous sommes allés à la rencontre d’un passionné de football : El hadj Mahamadi Koanda qu’il s’appelle. Un homme qu’on ne présente plus. Mais avec le député Koanda, nous ne nous sommes pas seulement limités au sport. Nous avons naturellement débordé en parlant politique avec celui qui est connu pour son franc-parler. Entretien.

Que devient Mahamadi Koanda ?

• Avant de répondre à votre question, je me réjouis d’avoir l’opportunité, en ce début d’année, de m’exprimer dans votre journal. J’en profite pour présenter mes vœux les meilleurs à l’ensemble du peuple burkinabè, du monde sportif, de mes fans à Ouagadougou, à Zitenga, à Yamana, à tous ceux qui nous sont chers et à la presse nationale. Cela étant, Koanda se porte bien. Il est toujours conseiller à la Direction des routes. Quand on finit un mandat de député, on repart à son poste d’origine. Ce n’est pas un secret, je vends des cailloux. Et étant à quelques pas de la retraite, je la prépare conséquemment. J’ai de petites affaires à côté et je ne me plains pas.

Sur le plan sportif, vos rapports avec le ministre Jean-Pierre Palm ont souvent été houleux. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

• Il serait exagéré d’affirmer que nous avons eu des relations difficiles. En fait, le ministre Palm s’est laissé aller de mon point de vue parce que nous nous connaissons très bien grâce à Blaise Compoaré, depuis le temps où il était sous-lieutenant et moi, ouvrier au niveau des T.P., et président de la Maison des jeunes de Ouagadougou. Je pense que nous devons minimiser l’inimitié individuelle qui ne mène à rien.

Concrètement, peut-on dire que tout va bien entre vous à l’heure actuelle ?

• Ce qui est sûr, la Coordination nationale de soutien aux Etalons (CNSE) existe toujours. Je n’ai jamais écrit au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) pour dire que ma structure est dissoute. Je n’ai jamais aussi dit au ministre des Sports que je m’engageais à intégrer l’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE), qu’il a créée, qui est un bureau bancal et dont le premier responsable a été mis hors d’état de nuire de nos jours. Et son adjoint a commis des actes blâmables en tentant d’agresser un entraîneur ; ce qui ne fait pas honneur à l’UNSE et à notre sport. Mais il y a des gens de bonne foi qui travaillent pour un rapprochement entre les deux structures et cela a des chances d’aboutir. Dans tous les cas, à partir du 31 décembre 2008, Mahamadi Koanda ne sera plus président de la CNSE. Je l’ai créée en 2003 et, à l’époque, j’avais dit qu’après mon mandat de cinq ans, je me retirerais de la présidence.

Vos rapports difficiles avec Jean-Pierre Palm sont essentiellement partis de la création de l’UNSE. Qu’est-ce que ça vous coûtait de vous fondre dans la nouvelle structure des supporters si les intérêts du football vous préoccupent véritablement ?

• Le ministre ne nous a jamais contacté officiellement à propos de cette union. Pascal Kinda, qui avait été instruit pour organiser la mise en place de la nouvelle structure ne l’a pas fait non plus !

Vous insinuez de ce fait qu’on voulait vous en écarter d’office ?

• C’est à vous d’apprécier ou de demander à ceux qui ont créé l’UNSE. Le ministre Palm a mon numéro de téléphone et j’ai le sien par cœur. Depuis un certain temps, nous ne nous téléphonons plus. Nous nous voyons seulement lors des cérémonies. A cause du football, nous nous méfions l’un de l’autre alors que nous étions des amis de longue date. Je pense qu’on ne peut pas obliger des gens à aimer le football. Moi, j’aime le football. J’ai été ramasseur de balles, j’ai occupé tous les postes-clefs dans les structures dirigeantes du football hormis la présidence de la Fédération.

Certains vous accusent parfois de vous servir du sport-roi pour faire vos propres affaires. Que dites-vous pour votre défense ?

• Je ne réponds pas à cette question. Si vous avez des éléments de preuve, nous pouvons en discuter. Sinon, passons à autre chose.

Reconnaissez que si on prend des sommes faramineuses pour faire du wack et dire après qu’il n’y a pas de reçu dans affaire de wack, ça pose problème ?

• Qui a pris de l’argent pour mettre dans le wack ? Je vous lance un défi : si vous avez un document que Mahamadi Koanda a signé pour prendre de l’argent, amenez-le-moi et je vous paye cette somme. Nous avons créé la Coordination en 2003 et il y a une seule personne qui a donné de l’argent (100 000 FCFA) pour faire du wack. Cet argent, je l’ai remis au bureau des sages de la Coordination, qui était conduit par Kassoum Zoromé. Tout ce qui se fait à la Coordination, c’est avec mon argent. Demandez à Diakité, à Badini, à Souley Mohamed si j’ai déjà pris de l’argent avec eux à cet effet ? Tous les ministres des Sports, depuis la révolution, d’Abdoul Salam Kaboré à Jean-Pierre Palm, renseignez-vous si j’ai déjà eu une affaire d’argent avec eux concernant le wack. Ça ne m’intéresse pas, ça !

Mais que pensez-vous du wack dans le sport ?

• Le wack existe dans le sport. Mais il faut le faire avec ses moyens. Quand j’étais président de l’EFO, nous avions un groupe de douze personnes dont la plus connue est Adama Gansoré, aujourd’hui dans une banque à Bobo-Dioulasso. On se cotisait 15 000 FCFA par personne lors des grands matchs contre les équipes comme l’ASFA, l’USFA ou le RCB. Cet argent était destiné à préparer les matchs. On n’a jamais pris de l’argent dans la caisse. Justin Thiombiano, qui était le président de l’EFO m’obligeait à payer 25 000 FCFA en tant que président des supporters. Ce n’est pas quelqu’un d’autre qui a dit que le wack n’a pas de reçu, c’est moi-même ; par conséquent, on ne prend pas l’argent de la caisse, puisqu’on ne peut pas le justifier.

Selon vous, de quoi souffre le plus le sport burkinabè, surtout le football ?

• Notre foot souffre de deux maux : le manque de modestie et la mémoire courte des acteurs. Tous les présidents qui sont passés à la tête de la FBF, même s’ils se saluent "bien", chacun, au fond de lui-même, en veut à l’autre. Il y a un contentieux qui ne dit pas son nom entre les anciens responsables. Et la presse, particulièrement le service des sports de la TNB, n’arrange pas les choses. Au moment de la crise, vous l’aurez remarqué, la TNB donnait la parole aux autres et nous la refusait systématiquement.

Ce n’est pas normal pour un média de service public ! Vraiment, je suis de ceux qui verraient bien la TNB privatisée parce que je la pense partiale, notamment dans le domaine du sport. Le service sport de la TNB travaille à la tête du client et ce n’est pas pour la démocratie et pour le sport. Certains journalistes sont avec toi aujourd’hui et, demain, si tu n’as pas d’enveloppe à leur offrir, ils t’insultent. J’invite le service sport de la TNB à se remettre en cause...

Trêve de critiques contre les journalistes, que pensez-vous des problèmes qui entourent actuellement l’élection du président de la FBF ?

• A mon sens, la presse est sous-informée, puisqu’ il n’y a aucun problème. De la Haute-Volta à nos jours, si mes souvenirs sont exacts, il y a eu douze (12) présidents à la tête de la FBF, dont trois (3) de l’ASFA-Yennenga, trois (3) de l’USFA, deux (2) de l’USO. Et l’EFO, qui est la Reine des Stades, n’a jamais dirigé cette structure. Ce n’est pas normal. Cela a été l’objet d’un cri du cœur lors de l’assemblée générale du club où il a été demandé que, cette année, un candidat de l’EFO soit présenté à la tête de la FBF. Il fallait trouver quelqu’un qui ne soit pas mouillé dans les querelles de clocher. Et Zambendé Théodore Sawadogo était le mieux indiqué. Mais l’EFO n’est pas un club qui vit en l’air. On sait que personne ne peut être président de la FBF sans l’aval des autorités. De ce fait, le problème a été posé là où il le fallait.

C’est où, vous l’avez posé ?

• Imaginez vous-même. Si vous ne savez pas, je n’y peux rien. Le pays est dirigé par des hommes élus qui ont des conseillers... Nous avons donc fait les démarches nécessaires et Zico et Sory Boureima Sy ont été mandatés pour prendre contact avec les clubs. De même, l’assemblée a mandaté Yacouba Barry et ma modeste personne pour rester aux côtés du président Zambendé T. Sawadogo pendant cette période. Actuellement, il n’y a aucun problème autour de cette élection du bureau de la FBF.

Vous en êtes si sûr ?

• Certes, on parle de problèmes au niveau de la date de dépôt de la candidature de Zambendé, lequel n’aurait pas respecté le délai, de dossiers incomplets, etc. Soyons honnête, et reconnaissons aussi qu’il y a eu des dossiers qui ont été retirés et qui sont revenus. Tout compte fait, j’espère que l’élection aura lieu. Votre collègue Justin Daboné était présent lors du dépôt des candidatures et il ne devrait pas écrire ce qu’il veut, mais ce qu’il a vécu. Chose qui donnerait du crédit à l’Observateur paalga, qui est un journal sérieux, indépendant et libre. Le jour du dépôt des candidatures, quand nous sommes arrivés, au moment où Zico remettait le dossier au secrétaire général du Comité transitoire de la FBF, Claude Nassouri, il était 16 h 58 sur sa montre. Et à la montre de Bertrand Kaboré, qui est de l’autre camp, il était 17 h 02. Claude Nassouri aurait dit que c’est sa montre qui compte, puisque c’est lui qui réceptionne les candidatures. Votre reporter Justin Daboné a eu la même version. Mais s’il a choisi son camp, en créant des doutes, chacun est conscient de ce qu’il fait. Le dossier est incomplet, cela est une réalité, mais il n’a jamais été enregistré hors délai.

Nous avons actuellement deux candidats, Zambendé et Yac. Quels sont, à votre avis, leurs qualités et leurs défauts ?

• Ce serait trop osé de ma part de parler de leurs qualités et de leurs défauts. Toutefois, je peux dire que j’ai connu Yacouba Ouédraogo avant Zambendé parce que nous sommes du même quartier d’enfance, à Ouagadougou. Et je passais par son intermédiaire pour rencontrer le Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo, dont il était l’aide de camp. Avant d’être candidat à la présidence de la FBF, Yac. m’a téléphoné. Je lui ai dit ceci : "Tu peux faire le travail. Mais, tu es un petit- frère et je dois te dire la vérité. Pour être président de la Fédération, il y a deux choses : il faut avoir tes propres moyens financiers ou être à un poste de commandement où il y a des ressources financières conséquentes. Le poste que tu occupes actuellement n’est pas particulièrement doté de ressources financières.

Quand Souley Mohamed était candidat, c’est moi qui gérais le dossier. De même que pour Boureima Badini. J’étais commissaire politique chargé des Sports au CDP. Du temps de Seydou Diakité, c’est Salif Kaboré qui occupait ce poste au sein du parti. Aujourd’hui, le poste n’existe plus au CDP. Je te conseille de réfléchir". C’est ce que j’ai dit à Yac. Après cet entretien téléphonique, je n’ai plus eu de ses nouvelles.

Pensez-vous que Zambendé pourra faire le travail, puisqu’on dit qu’il n’a pas le temps, vu ses nombreuses fonctions ?

• Souley Mohamed, en son temps, était membre du Front populaire et D.G. de la SONABHY, mais il a bien démarré. Ce sont les gens qui l’ont torpillé. Zambendé connaît le milieu du football même s’il n’est pas un féru. Quand j’étais à l’Assemblée nationale, j’ai pu amener une vingtaine de députés, dont Zambendé Sawadogo, qui octroyait 50 000 FCFA par mois à l’EFO. C’est dire que depuis, il s’intéresse au sport et le finance.

Mahamadi Koanda sera-t-il au Ghana pour la CAN et quel est votre pronostic sur le vainqueur de la compétition ?

• J’ai déjà pris mon billet et je quitte Ouagadougou le 18 janvier 2008. Mes amis de la Coordination me rejoindront par la suite. Nous sommes en train de réunir les moyens pour envoyer une délégation de 100 personnes. Nous avons conçu des maillots à l’effigie de Blaise Compaoré, avec des messages de fair-play et de soutien aux Etalons pour la CAN 2010.

Nous ne savons pas quelle équipe supporter. Mais nos cœurs balancent, en raison du bon voisinage, entre le Ghana et la Côte d’Ivoire. La presse sera invitée à faire partie de la délégation. Nous assumons le voyage aller-retour du journaliste, mais il doit être pris en charge par son organe. La délégation sera basée à Kumasi.

Quant au pronostic, il est difficile de se prononcer à l’heure actuelle, mais je pense que ça devrait se jouer entre le Ghana, pays organisateur, le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Je suis inquiet pour le Cameroun et l’Egypte.

Parlons maintenant politique, puisque c’est votre autre "passion". Faites-vous toujours partie du CDP, puisqu’on vous voit très peu lors des manifestations de cette formation politique ?

• C’est une question qui me touche profondément et votre constat est juste, puisque même dans l’Oubritenga, où j’assistais aux activités de ce parti, j’ai décidé d’arrêter. Pour moi, le CDP est malade. Ils sont nombreux qui sont venus au CDP parce qu’il y a à manger et à boire. Et ils ignorent que certains ont même perdu leur vie pour créer et défendre cette formation politique. En ce qui me concerne, de l’Inter-CDR au CDP en passant par l’Union des communistes burkinabè (UCB) et l’ODP/MT, je suis heureux d’avoir été un membre fondateur de toute organisation qui puisse aider Blaise Compaoré à avancer dans la construction du Burkina.

Je ne vous dévoilerai pas un secret en vous disant que c’est dans mon propre salon que nous avons conçu le bureau politique de l’ODP/MT, le 15 avril 1989. Au départ, c’était l’UCB, l’ULCR, le PLP, le GCB. Et l’ODP/MT devrait voir le jour en mars mais, finalement c’est en avril que ce parti a été porté sur les fonts baptismaux. Ce retard était dû à quelques calculs diaboliques de certains membres. Si des gens se sont retrouvés à mon domicile pour créer l’ODP/MT, c’est d’abord parce que j’avais une maison acceptable et qu’ensuite, je jouissais d’une certaine représentativité.

Certains n’hésitent pas à penser que vous avez pris du recul vis-à-vis de votre parti parce que tout simplement votre candidature n’a pas été acceptée aux dernières législatives.

• Non, pas du tout. Le seul problème, c’est que moi, vu les difficultés du parti, j’étais de ceux qui ont prôné l’ouverture. Déjà en octobre 1990, j’ai failli être sévèrement sanctionné parce que j’ai pris 3800 cartes pour les ventiler. Il se trouvait que d’ouverture, certains ne voulaient pas en entendre parler au sein du parti. Ils prônaient la fermeture à double tour, contrairement au souhait de Blaise Compaoré. Je ne participe plus aux activités parce que je suis fatigué d’être renvoyé continuellement à la base alors que je devais aussi être un membre dirigeant. En 1997, j’étais déjà membre du bureau politique. Et depuis plus rien. Allez-y comprendre !

Quel est l’état actuel de vos relations avec Simon Compaoré, puisqu’on dit qu’elles ont souvent été mauvaises ?

• Il semble que c’est Simon, qui a exigé que mon nom ne figure pas sur la liste des membres du bureau politique du CDP. C’est en tout cas ce qui m’a été rapporté. Et si cela est exact, ce n’est pas sérieux ! Vous faites bien de me poser cette question, car nos relations ne sont pas bonnes et pour cela, le président du CDP, Roch Marc Christian Kaboré, a tenté une médiation. Il m’a reçu au moins deux fois à ce sujet. Il m’a demandé de me réconcilier avec Simon, qui est, quoiqu’on dise, un aîné. C’est pour cela qu’une fois au stade du 4-Août pour suivre une rencontre, j’ai aperçu Simon et j’ai demandé à le voir. C’était il y a 3 ans et ce, en présence du ministre Seydou Bouda. Nous nous sommes expliqué franchement et moi, j’ai dit qu’il fallait mettre balle à terre, nous réconcilier. Car comme l’a dit Roch, Simon est un cadre de conception et moi de mobilisation. Blaise Compaoré a besoin de tous les deux pour réussir sa politique. Mais j’ai constaté que cette médiation n’a servi à rien.

Il semble que vous ne décolérez pas contre Simon à cause des baptêmes de rues et surtout parce que votre père n’a pas eu, jusque-là, de rue à son nom.

• C’est vrai, cette manière de baptiser les rues est mauvaise, car on y voit peu de logique. Le maire Simon Compaoré agit à la tête du client. Il donne des noms de rues à des gens qui ne le méritent pas forcément. Je pense en toute franchise que mon père a beaucoup œuvré à l’implantation de l’islam au Burkina et particulièrement à Ouaga. Et ce ne serait que justice que de donner son nom à une rue. Mais comme je ne suis pas dans les bonnes grâces de Simon, il ne le fera pas.

On dit que vous aurez été un des acteurs majeurs du 4-Août 1983. Quel fut votre rôle véritable ?

• Ça c’est pour l’histoire, mais par modestie, je préfère ne pas trop en parler.

Avez-vous vu venir le 15-Octobre, dont on a célébré, il y a 3 mois, le 20e anniversaire ?

• Référez-vous à ce qui a été dit à Pô, il y a 3 mois.

Tout le monde n’était pas à Pô et n’a pas entendu ce qui a été dit à ce sujet !

• C’est vrai. Pour dire la vérité, nous, nous avons vu venir le 15-Octobre, car j’étais un proche de Blaise Compaoré. Le 15-Octobre ne nous a donc pas surpris.

Comment expliquez-vous la mauvaise organisation du Hadj 2007 ?

• J’ai honte, en tant que musulman, de ce Hadj 2007. Je suis un enfant d’un des fondateurs de la Communauté musulmane. A l’époque, j’ai œuvré à rencontrer les autorités afin qu’elles remettent cette organisation aux musulmans. Mais j’ai eu tort, car ce qui s’est passé ne nous honore pas. Je crois qu’El hadj Oumarou Kanazoé est très occupé par ses multiples activités et n’a pas supervisé de bout en bout ce pèlerinage. C’est pour cela que de manière solennelle, je demande à l’Etat burkinabè de s’occuper désormais de l’organisation du Hadj.

Avant ce Hadj 2007, une délégation de notre pays s’était déjà rendue en Arabie Saoudite pour régler certains détails, à savoir les visas, la compagnie qui va transporter les pèlerins. Et à l’issue de cette rencontre, quitus aurait été donné à Air Sénégal pour le transport, ainsi que 3 000 visas pour les pèlerins. Malheureusement, la commission du pèlerinage n’a pas suivi le choix de Kanazoé et a négocié le transport des pèlerins avec Mahamadi Ouédraogo, l’enfant d’Amadé Bangrin Ouédraogo. Et cela n’a pas été spécifié à Djeddah que le transporteur à qui on avait délivré tous les documents a changé.

Finalement, il a fallu que Blaise Compaoré, Tertius Zongo, François Compaoré, le DG de la BCB et l’ambassadeur Oumar Diawara s’impliquent personnellement pour que nos pèlerins puissent faire le déplacement. Pour toutes ses raisons, je demande à l’Etat de s’occuper désormais de l’organisation du pèlerinage.

Entretien réalisé par Boureima Diallo & Adama Ouédraogo Damiss

L’observateur

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