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Abdoulaye Bathily : "Wade crée le délitement du Sénégal"

Publié le jeudi 10 janvier 2008 à 11h20min

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Abdoulaye Bathily

Présidentielle 2007, boycott des législatives par l’opposition, crise entre l’Exécutif et le Législatif, "délitement de la société, œuvre de Wade", le président de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD/MPT), réputé ne pas s’embarrasser des litotes des chancelleries, parle dans cet entretien exclusif de tous ces sujets.

Professeur Abdoulaye Bathily, le moins qu’on puisse dire est que vous n’êtes pas fatigué de faire la politique.

• On ne peut pas se fatiguer de la politique, puisque la politique, c’est la participation à la vie de la cité, à la construction d’une nation, l’engagement au service d’un peuple pour le progrès social, pour la justice et la solidarité. En ce qui me concerne, depuis mon enfance, ma tendre jeunesse, je me suis engagé dans le mouvement social, d’abord en tant qu’élève au Prytanée militaire de Saint-Louis, d’où j’ai été exclu pour fait de grève liée aux mouvements revendicatifs des élèves du Prytanée militaire de Dakar-Bango.

Ensuite, j’ai été obligé de faire le baccalauréat en candidat libre, je l’ai réussi et je suis allé à l’université de Dakar en 1967. A l’université, je me suis engagé dans le mouvement étudiant, et j’en ai encore été exclu, en 1971, pour les mêmes raisons. Bref, c’est dire que la politique fait partie de ma personne ; bien que je ne sois pas un professionnel de la politique, car je n’en fais pas un métier. C’est plutôt un engagement.

Un peu d’histoire donc, professeur, puisque vous enseignez cette disciple : en janvier 1999 lors d’une matinée froide à l’hôtel California de Paris sis rue des écoles, Amath Dansokho, vous et Me Abdoulaye Wade se sont concertés pendant des heures. L’objectif était de convaincre Wade de rentrer au Sénégal, car le pouvoir par les urnes était à sa portée. Etiez-vous vraiment sûrs de cette alternance ?

• Oui, en effet, à l’époque, nous avions procédé à une analyse de la situation au Sénégal. Après 40 ans de régime socialiste, les Sénégalais aspiraient à un changement ; 20 ans d’ajustement structurel, avec toutes les privations ; il y avait de quoi créer un phénomène de saturation, qui était visible. Bref, le désir de changement était le sentiment le mieux partagé.

Il fallait maintenant organiser cette aspiration, nous étions les forces les plus représentatives à l’époque, avec le PDS d’Abdoulaye Wade, avec lequel nous avons eu un compagnonnage de plusieurs années. Il fallait maintenant faire la jonction des forces, car il était clair que le PDS seul ne pouvait pas gagner les élections, Abdoulaye Wade seul ne pouvait pas gagner des élections, bien qu’à l’époque, il était le seul principal leader de l’opposition. La preuve, il s’est présenté aux élections de manière permanente, mais son parti n’a pas gagné les élections.

Lorsque nous avons fait le point, nous sommes arrivés à la conclusion que seules les forces unies arriveraient à réaliser cet idéal-là. Bien sûr, nous l’avons convaincu, car il faut le dire, Abdoulaye Wade ne l’était pas au départ. Il nous disait qu’il était fatigué, qu’il était trop âgé, qu’il n’avait plus d’argent pour faire des campagnes électorales. Dans le salon de l’hôtel California, en face de la librairie Présence africaine, nous l’avons convaincu de venir, en lui disant que les élections, ce n’est pas seulement l’argent, on les gagne par l’organisation et par un discours convaincant.

Quelques mois après, il est venu, en nous disant qu’il le ferait, mais c’est pour la jeune génération, car lui est âgé et dès qu’il aura fait son premier mandat, il se retirera pour nous laisser continuer.

Restons sur cette promesse de Wade, puisque vous mettez ces propos dans sa bouche : "De toutes les façons, à mon âge, je ne ferai qu’un seul mandat, si je suis élu, je laisserai à la nouvelle génération la mission de continuer le combat".

Selon vous, pourquoi il n’a pas tenu parole ?

• Nous n’étions pas préoccupés par cette question d’un ou de deux mandats. Notre objectif fondamental était que le peuple sénégalais voulant le changement, il fallait créer les conditions idéales pour l’avènement de ce changement. Maintenant, du point de vue de la dynamique politique, on verra comment ce changement allait se transcrire dans la trajectoire des différents hommes politiques. On n’était pas focalisé sur la question des mandats. Il y a une chose sur laquelle on a insisté, c’est d’avoir un programme commun de gouvernement, et ce programme, Wade l’a signé.

Pourquoi avoir misé à l’époque sur Wade ?

• Il n’était pas le seul sur lequel on pouvait miser. Wade était d’abord avec Senghor, notamment avec l’Union progressiste, et c’est parce qu’il n’a pu percer là-bas qu’il a migré ailleurs pour créer après son propre parti. Non, il fallait s’entendre sur des principes, et c’est ce que nous avions fait.

Est-ce que vous ne pensez pas que l’opposition sénégalaise doit revoir ses méthodes ?

• Pas du tout. Observez notre système électoral. Malgré le fait qu’on dise que le Sénégal a un passé démocratique très lointain par rapport à d’autres pays, il faut rester sur ses gardes. Cet acquis est le fruit d’un dur combat. L’année 2000 a été le couronnement de toute une lutte, qui a duré plusieurs années, et c’était la seconde fois, la première, c’était en 1998, où il y a eu des élections sans contestations. Pour nous, c’était une occasion pour relancer la démocratie sénégalaise. En 2000, ni les vainqueurs ni les vaincus n’ont contesté le résultat des urnes.

Nous estimions qu’il fallait consolider cet acquis. Malheureusement, dès qu’Abdoulaye Wade est parvenu au pouvoir, il est revenu sur tout ce que nous avions engrangé en luttant, notamment en matière électorale. En particulier, il s’est employé à liquider politiquement, surtout électoralement ceux-la mêmes qui l’ont appuyé pour arriver au pouvoir.

A la présidentielle de février 2007, cette opposition a été laminée. Est-ce la faute à Abdoulaye Wade ?

• Oui, bien sûr. Au départ, les gens pensaient que notre contestation était sans fondement. Mais par la suite, tout le monde a constaté qu’il a organisé systématiquement la fraude, notamment à partir du fichier électoral. C’est pourquoi il a refusé tout dialogue autour de ce fichier. Alors que c’est ce dialogue en 2000 qui lui avait permis d’arriver au pouvoir. Notre mémorandum actuel a montré dans les détails toutes les procédures qui ont été utilisées pour organiser cette fraude.

Lors des législatives de 2007, l’opposition a invoqué l’argument du vol informatique pour justifier son boycott. Pouvez-vous être plus explicite sur cette fraude ?

• Ce vol informatique est relatif d’abord à la façon dont les listes ont été organisées. Alors que le Sénégal a une tradition de fichier électoral assez acceptable, Wade s’est réveillé un jour et, "paf", il a confectionné un nouveau fichier, et c’est là qu’il a commencé la fraude. Son conseiller en informatique, du reste, l’a reconnu.

En quoi cela a-t-il consisté ? On nous avait dit qu’en trois mois on allait inscrire tous les Sénégalais sur ce fichier. Nous avons dit que cette opération n’était pas possible. 5 millions d’électeurs sont techniquement impossibles à inscrire dans ce laps de temps. Malgré cela Wade a fait engager le processus, qui a pris un an. Et jusqu’à ce jour, il y a des milliers de Sénégalais qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales.

Dans de nombreuses localités où l’opposition était massivement présente, les commissions ne sont pas allées pour le recensement. Ces commissions savaient que ces lieux étaient des bastions de l’opposition, on se connaît dans ce pays, on a travaillé des années durant. Je vous donne des exemples : en 1998, dans les lieux où on battait le PDS de très loin, les commissions électorales ne sont pas allées. Idem en 2000.

Des milliers d’inscrits n’ont pas eu de cartes. Et d’autres n’ont pu voter. Ce sont des techniques de fraude que le PDS a utilisées à grande échelle. La Commission électorale nationale autonome (CENA), qui devait jouer le rôle de régulateur, n’a absolument rien fait. Et dans son rapport, la CENA l’a avoué, mais après coup. A cela s’ajoute la corruption, mais cela n’est pas l’important.

A Touba par exemple, on a eu près de 300 bureaux de vote rendus introuvables par nous les opposants. Les bureaux de vote étaient dans des maisons. Les délégués avaient du mal à retrouver géographiquement ces bureaux. Nous avons donc eu aussi un problème que l’on appelle la carte électorale, c’est-à-dire l’identification des lieux de vote et la liste des votants par bureau de vote.

Là aussi, on a refusé de donner à l’opposition les registres des électeurs pour les contrôles pour savoir si les personnes qui votaient étaient de la localité ou non. Voilà autant de preuves du vol informatique, et nous avons estimé que si nous allions aux élections, ce serait aller à l’abattoir.

D’où votre boycott aux législatives. Pourtant la politique de la chaise vide s’avère souvent inopérante...

• Elle a été opérante dans notre situation. Parce que c’était un acte politique majeur. Il fallait démontrer à la face du Sénégal et du monde que la présidentielle a été frauduleuse, qu’Abdoulaye Wade n’a pas eu les suffrages qu’il s’est octroyé. Et les populations, massivement, nous ont suivis.

Comment pouvez-vous afficher un taux de participation de près de plus de 70% à la présidentielle et aux législatives, et en moins de 3 mois d’intervalle, on n’a même pas 25% de taux ? on avance 34%, mais le PDS sait que ce n’est pas vrai. L’opinion elle-même, abasourdie par les résultats de la présidentielle, s’est ressaisie et a décidé de démontrer son rejet du scrutin présidentiel par ce boycott massif.

Cela a été politiquement payant pour nous parce qu’aujourd’hui, il y a une Assemblée nationale qui est là, mais qui ne représente pas la nation.

Moralement, l’Assemblée nationale sénégalaise n’a pas de légitimité. Et chacun sait que c’est l’opposition significative qui est représentative de la majorité de la population.

Vous savez, Abdoulaye Wade a laissé entendre qu’il veut une majorité absolue à l’Assemblée nationale, une Assemblée avec laquelle il n’aura pas à discuter. Dans ce cas, nous avons estimé que nous servirions seulement de caution morale, en allant aux législatives. Donc, ce qu’il a fait à la présidentielle, il allait le répéter aux législatives.

L’opposition allait avoir 2, 3 ou 5 députés, mais que peuvent-ils faire ? "Aboyer" seulement. Regardez ce que Wade est en train de faire : il a modifié la Constitution, il a créé un Sénat, il a modifié le rôle de l’AN, qui est devenue la 2e Chambre alors que théoriquement, ses membres sont élus au suffrage universel.

Mais il l’a reléguée au second plan pour un Sénat, dont il a nommé les membres à près de 65% par décret et qui a maintenant préséance sur l’AN. Et même avec cela, il n’est pas satisfait, puisque l’institution n’a même plus le droit de de convoquer des fonctionnaires pour rendre compte, d’où le conflit qui l’oppose présentement à Macky Sall, le premier de l’institution (NDLR : momentanément résolu grâce à l’intervention du Khalife général des Mourides).

Aujourd’hui, Abdoulaye Wade a piétiné toutes les lois, la Constitution pour lui, c’est un chiffon de papier. Au cours des 8 dernières années, il a modifié près de 15 fois la Constitution, alors que pendant les 40 ans auparavant, pendant la période du PS, qu’il clouait au pilori, il n’y a pas eu plus de 10 modifications de la Constitution.

Vous aurez constaté donc que les libertés ont reculé pendant le mandat d’Abdoulaye Wade, et de ce fait le système démocratique, c’est-à-dire fondé sur le fonctionnement régulier des institutions et le respect de la Constitution, a connu des reculs sans précédent.

Cette situation nous conforte qu’il n’y avait pas lieu pour nous d’être dans une telle AN. Moi, Abdoulaye Bathily, j’ai plus de voix dehors qu’étant député dans cette Assemblée qui n’en est pas une, qui n’est considérée par aucun Sénégalais comme une Assemblée représentative.

Car Wade a tellement dévalorisée l’institution. Sénat comme AN sont devenus des Chambres d’enregistrement, et être dans de telles Chambres n’est pas digne du point de vue politique. Il faut donc mener la bataille hors des institutions, afin de ramener la légitimité morale dans ce pays.

Justement cette opposition s’est regroupée dans le Front "Siggil" Sénégal (FSS) pour contrer Wade et le PDS. Ce FSS sera la nième coalition que l’opposition crée, est-ce la bonne formule pour gagner des batailles politiques ?

• Absolument. N’oubliez pas que c’est une coalition qui a amené en 2000 Abdoulaye Wade au pouvoir. Au Sénégal, si le jeu politique est normal, aucun parti politique ne peut avoir une majorité absolue. Quand on voit la configuration de nos forces politiques, cela n’est pas possible. C’est pourquoi Wade a fait le forcing. Il prétend qu’il a 40 partis politiques qui le soutiennent, mais que représentent ces formations ?

Au FSS, nous sommes 8 partis politiques très représentatifs, et je dois dire que ce sont ces partis qui commandent en réalité sur le terrain politique. Non seulement du point de vue du débat politique, mais sur le plan des forces sociales. Et la preuve, dès que Wade est arrivé, il s’est mis à pratiquer la transhumance, en achetant les gens pour qu’ils viennent dans son parti, tels de troupeaux qui vont d’un pâturage à un autre.

Il est conscient aujourd’hui qu’il n’a pas la majorité, ce qui explique ce qu’il est en train de faire. Au FSS, nous sommes arrivés au constat que Wade a tellement commis de dérives, qui portent un germe : la déstabilisation du Sénégal. J’ai l’habitude de parler d’exception sénégalaise parce que quoi qu’on dise, le Sénégal est l’un des rares pays de la sous-région à n’avoir pas connu de coup d’Etat militaire, de guerre civile, depuis l’indépendance. Cela tient à une seule chose : malgré tout ce qu’on pouvait reprocher au président Senghor ou à Abdou Diouf (je me suis opposé aux deux), ils ont toujours su organiser le dialogue démocratique.

Il y a eu des crises politiques très graves après l’indépendance ; moi-même j’ai participé à ces crises (je me rappelle qu’une fois Senghor était à deux doigts de perdre le pouvoir, et j’ai même écrit un livre sur cet événement : Mai 68, la révolte universitaire et la démocratie).

Mais à chaque fois, au dernier moment, Senghor comme Diouf convoquaient tous les acteurs autour d’une table pour discuter, calmer le jeu, faire des compromis et relancer le dialogue politique. C’est ce dialogue qui a toujours sauvé le Sénégal. Mais Wade a fait fi du dialogue politique. Nous étions avec lui en pensant que nous allions assister à un printemps démocratique, mais lui nous a fait plutôt reculer.

Ce sont des décisions unilatérales qu’il prend, avec lui, c’est obéir ou se démettre. Le PDS fonctionne comme cela, c’est lui seul qui décide, et au niveau de l’Etat, Wade fonctionne de la même manière. Or nos Etats aujourd’hui ne peuvent pas être régis de manière dictatoriale. Si vous le faites, vous cassez la dynamique sociale et politique et on aboutit au délitement de la société, source de guerre civile. Les populations croulent déjà sous divers problèmes, si elles n’ont pas non plus la liberté, elles devront la conquérir par tous les moyens.

Abdoulaye Wade nous a mis sur le chemin du délitement de la société sénégalaise. Et au FSS, nous allons prendre nos responsabilités pour créer un espace de dialogue et de discussions d’où doit sortir un consensus. Il faut éviter le délitement de la société sénégalaise, que Wade nous prépare. Son comportement confine souvent à l’irresponsabilité, et je pèse mes mots.

Avec les pays voisins, toutes les organisations régionales, etc., il se comporte d’une façon qui laisse à désirer. Rappelez-vous l’épisode de l’ASECNA, il se réveille un jour et il dit qu’il y a des milliards à l’ASECNA qu’il faut partager. Idem à la BCEAO. On remarque qu’avec Wade, tout ce qui a été construit patiemment par des hommes politiques, les Etats, à force de compromis, malgré les difficultés, il veut tout le disloquer.

Il faut qu’il arrête. Il fait partie des concepteurs du NEPAD, puisqu’il l’a rejoint après Obasanjo du Nigeria, Bouteflika de l’Algérie et M’Beki de l’Afrique du Sud. Les autres ont accepté son plan Oméga, mais après il a été le premier pourfendeur du NEPAD, après sa mise en place.

Permanemment il semble vouloir détruire. Au PDS, au Sénégal, dans la sous-région, et même dans les rapports entre le continent et les autres. Regardez aujourd’hui : il veut montrer que c’est lui le champion des anti-APE. Or l’économie sénégalaise s’est désintégrée, les Industries chimiques du Sénégal (ICS) se sont cassées la gueule, la pêche ne marche pas, même chose pour l’agriculture... tout est en veilleuse, et au lieu de cultiver l’unité avec les autres, il veut se singulariser par des actions d’éclat.

Au sujet des APE, Wade s’est fait le porte-étendard des anti-APE, à travers déclarations, cours magistral à l’université Cheick Anta Diop (28 décembre 2007), marches. Le FSS semble faire chorus derrière lui pour une fois. Pourquoi ?

• Pas du tout. Il y a que le coordonnateur de cette coalition, qui est le président du patronat sénégalais, est venu nous voir pour arrêter une ligne de conduite commune. Sinon il n’y a pas d’entente avec Wade sur ce sujet.

Autre sujet d’actualité, la succession de Wade. Pensez-vous sincèrement que Wade veut positionner son fils Karim ?

• C’est tous ces problèmes qui font que nous vivons des situations cocasses. Ce jeune homme qui était inconnu, qui était à la maison pendant toutes les années de lutte, inconnu des Sénégalais, qui n’a aucun parcours, ni politique ni professionnel, se présente subitement à l’opinion parce que son père est devenu président de la République.

Et il veut régenter la République, tous les ministres, l’AN, il a tous les grands projets de l’Etat. Tout cela, dans une ambiance de corruption généralisée. Cette situation est inacceptable.

Avez-vous des rapports avec des hommes politiques burkinabè ?

• Oui, je connais la classe politique du Burkina, ceux de l’opposition, comme du pouvoir, et ce, depuis plus de 20 ans. J’ai fait le Prytanée militaire de Saint-Louis, le président burkinabè, je le connais en tant que chef d’Etat, mais j’ai connu Gilbert Diendéré au Prytanée, qui a fait Saint-Louis, qui était de loin mon cadet.

Les Salif Diallo, Roch Kaboré, tous ont fait Dakar, mais étaient mes cadets, car ils sont plus jeunes. A l’université, puis dans la vie politique, je les ai connus. J’ai suivi l’expérience politique burkinabè, ses péripéties et j’ai développé des relations d’amitié avec beaucoup d’entre eux.

Interview réalisée à Dakar par
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur

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