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Budget 2008 de l’Etat : Priorité aux secteurs sociaux

Publié le lundi 7 janvier 2008 à 09h58min

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Jean-Baptiste Compaoré

Le ministère de l’Economie et des Finances a organisé le 31 décembre 2007, un petit déjeuner de presse qui a porté sur la présentation du budget 2008 de l’Etat qui s’élève en recettes à 792 955 437 000 F CFA, et en dépenses à 984 171 356 000 F CFA.

Selon le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Compaoré, les priorités du budget 2008 de l’Etat portent essentiellement sur les secteurs sociaux, la promotion de l’emploi, le logement social, la décentralisation, la sécurisation des villes et campagnes et les infrastructures.

Pour 2008, le budget de l’Etat s’élève en recettes à 792 955 437 000 F CFA, tandis que les dépenses, elles, s’évaluent à 984 171 356 000 F CFA. On y remarque une hausse, respectivement de 6,28% en ce qui concerne les recettes, et de 6,38% au niveau des dépenses, comparativement au budget de 2007, selon le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Compaoré. C’était au cours du petit déjeuner de presse organisé par le ministère de l’Economie et des Finances, le 31 décembre dernier à Ouagadougou. Jean-Baptiste Compaoré était assisté par le ministre délégué au Budget et les directeurs généraux des directions centrales du ministère.

Les priorités du budget 2008 de l’Etat portent essentiellement sur les secteurs sociaux, la promotion de l’emploi, le logement social, la décentralisation, la sécurisation des villes et campagnes et les infrastructures. Les secteurs sociaux tels que la santé et l’éducation bénéficient de 47,93% des prévisions de dépenses. Egalement, au titre du budget 2008, la lutte contre la vie chère constitue une préoccupation majeure, a soutenu le ministre. A ce sujet, a-t-il dit, il est alloué une dotation globale de 26 milliards destinés à la subvention de l’essence "mélange à 2 temps" pour 500 millions, l’exonération des hydrocarbures pour 22 milliards 540 millions, et la gratuité du manuel scolaire pour 3 milliards 500 millions.

A noter qu’il est également prévu certaines mesures d’accompagnement, notamment des dispositions fiscales visant à entretenir un climat incitatif et sécurisant pour l’investissement, à améliorer la mobilisation des ressources et à offrir un cadre social viable aux citoyens, selon le ministre. D’autres mesures d’ordre administratif ont été également prises afin de faciliter le recouvrement des ressources fiscales dont, entre autres, l’institution d’un guichet foncier unique pour faciliter et accélérer le traitement des dossiers relatifs à l’occupation des terres. De même, un certain nombre de mesures seront mises en oeuvre pour la rationalisation des dépenses de l’Etat, selon le ministre.

L’évolution des dépenses est passée d’une croissance de 3,7% entre 2006 et 2007 à 6,38% entre 2007 et 2008. Les dépenses courantes connaissent une hausse de 2,5% de 2006 à 2007, et de 9,53% de 2007 à 2008. Cette évolution traduit, a soutenu le ministre, la volonté du gouvernement de prendre en compte des besoins sociaux et vitaux des populations. Au niveau des dépenses en capital, une croissance de 5,29% est constatée entre 2006 et 2007, contre 3,32% entre 2007 et 2008.

Il se dégage une épargne budgétaire de 40 889 374 000 F CFA en 2008, contre 27 596 823 000 F CFA en 2007, soit une hausse de 48,17%.

Selon Jean-Baptiste Compaoré, le budget est un instrument de transfert de revenu, notamment entre les différentes couches sociales, en vue de la réduction des inégalités de richesse (régime de sécurité sociale, bourse, subvention). Le budget de l’Etat constitue un moyen important de politique économique et sociale permettant d’améliorer les conditions de vie des populations et de créer un cadre propice au développement du secteur privé.

L’élaboration du budget de l’Etat répond à plusieurs principes dont le cadrage budgétaire. Le cadrage budgétaire prend en compte les perspectives en terme de ressources propres et les contraintes liées à l’environnement économique. Ce cadrage sert à déterminer l’enveloppe globale et les enveloppes sectorielles à travers le Cadre stratégique des dépenses à moyen terme (CDMT). Cet exercice intègre également le plan d’actions prioritaires du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, les Objectifs du millénaire pour le développement, ainsi que les interventions des partenaires techniques et financiers. Par ailleurs, le projet de budget doit être cohérent avec les critères de convergence définis par l’UEMOA et d’autres indicateurs convenus avec les partenaires techniques et financiers, notamment en ce qui concerne les secteurs sociaux, selon toujours le ministre.

Par Lassina Fabrice SANOU

Le Pays

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