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L’homme qu’il faut à la place qu’il faut

Publié le lundi 31 décembre 2007 à 12h21min

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Le Premier ministre, Tertius Zongo se dit engagé à changer les habitudes des Burkinabè, les années à venir, dans le but de faire fonctionner correctement l’administration publique du pays. Ainsi, en plus d’être un homme qui veut des résultats, son ambition est de nommer aux différents postes stratégiques de l’administration, "les hommes qu’il faut aux places qu’il faut".

Cette volonté, si elle parvenait à être mise en œuvre, dynamiserait réellement le fonctionnement de certains services pour le bonheur des usagers et résoudrait beaucoup de dérapages dans la gestion des affaires publiques dans le pays. En effet, il n’est un secret pour personne que certains directeurs généraux et autres responsables ont été mis à leur poste, pas forcément pour leur compétence, mais pour des raisons d’appartenance à un clan, à une famille, à un parti politique, à une religion, à un groupe de pression, etc. Par conséquent, la préoccupation première de ces responsables n’est pas souvent la bonne marche du service, mais la satisfaction des intérêts de ceux qui les ont "placé" .

Et comme ils se croient intouchables, inutile de parler de bonne gouvernance et d’autres règles de gestion moderne à ces "gourous". Ils agissent comme bon leur semble au détriment de leurs entreprises. Conséquence, le personnel est étouffé, les meilleurs travailleurs sont brimés et frustrés, les médiocres reçoivent de la promotion. Les nominations par copinage favorisent la mal gouvernance et des détournements de fonds, les médisances gratuites, au total, le jeu des médiocres (...). Elles rendent les entreprises et les structures administratives inopérationnelles. Il apparaît évident que si un directeur général est nommé à son poste après examen de son dossier, suite à un appel à candidature, son ambition première sera de tout mettre en œuvre pour réussir sa mission et demeurer à sa place.

C’est en cela que la volonté de Tertius Zongo mérité d’être soutenue et appuyée pour le bonheur du service public au pays des hommes intègres. Mais les mentalités sont-elles véritablement prêtes à accueillir de telles innovations au Burkina Faso ? C’est là où réside toute la difficulté. En tous les cas, il est vital, pour ceux qui aiment et veulent servir le Burkina et non, dans le fond s’en servir malicieusement, dans un bain fait de lâcheté et d’yppocrisie, de s’inscrire dans cette dynamique, "hic et nunc". Ne serait-ce qu’en commençant à faire sien les principes élémentaires de la bonne gouvernance.

Ali TRAORE (traore_ali@yahoo.fr)

Sidwaya

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