Dans le cadre des négociations commerciales, le traité de l’UEMOA a institué une politique commerciale commune qui consacre l’engagement des gouvernements à organiser et gérer ensemble les externalités de leurs politiques nationales respectives. Ce traité prévoit une dynamique d’intégration devant mener à un marché commun à l’ouverture au reste du monde selon un processus ordonné et maîtrisé. La logique de cette dynamique d’ouverture a permis la conduite de négociations et une conclusion d’accords commerciaux et d’investissement avec des pays tiers tels les USA. Des négociations ont également été entamées avec le Maroc, la Tunisie, l’Egypte.

Mais pour le commissaire chargé des politiques fiscales, douanières et commerciales, M. El Hadj Abdou Sakho, "un accord commercial suscite toujours de la part des secteurs privés et des Etats, de légitimes appréhensions, en raison de son impact sur les revenus fiscaux publics et les systèmes productifs nationaux’’. Voilà pourquoi les experts veulent baliser le terrain en attendant la réunion des ministres du Commerce et de l’Industrie, rencontre qui devra se pencher sur l’avenir à réserver aux accords commerciaux. Pour les experts, il s’agira d’identifier les tendances souhaitées et les accompagner ; ensuite identifier les dynamiques non souhaitées et les infléchir, et si possible les analyser.

Pour le commissaire El Hadj Abdou Sakho, il faudrait qu’à l’issue des discussions, la commissoin soit à même de formuler "des propositions réalistes et réalisables, devant permettre de faire des futurs accords, des opportunités réelles pour les entreprises de l’Union de produire à des meilleures conditions de coûts et pour les consommateurs, de s’approvisonner à des prix plus avantageux’’.

Ismaël BICABA (bicabai @ yahoo.fr)
Sidwaya