LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Situation de crises dans le Sahel : Caritas opte pour l’alerte précoce

Publié le vendredi 14 décembre 2007 à 11h50min

PARTAGER :                          

La recherche de solutions idoines aux problèmes que rencontrent les populations sahéliennes, a conduit le secrétariat général de Caritas internationalis à autoriser la création d’un Groupe de travail pour le Sahel (GTS). Les membres de ladite structure sont en réunion depuis le 13 décembre 2007 au Centre national cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou, quartier Dagnoèn. Entre autres objectifs de cette rencontre, échanger sur une démarche d’alerte précoce.

Les pays sahéliens font face à des problèmes multiformes, de manière cyclique, sans parfois le moindre espoir d’en sortir. Cette situation est principalement due entre autres aux invasions acridiennes et à la sécheresse récurrente. Pourtant, ce ne sont pas les initiatives ni les efforts pour rompre ce cycle infernal qui manquent. La preuve, Caritas internationalis qui intervient dans plusieurs contrées de la zone sahélienne afin d’aider leurs populations à se développer, s’est doté pour ce faire, d’un Groupe de travail pour le Sahel (GTS).

La création de ce groupe de travail, survenue à Bamako au Mali, en mars 2007, est nécessaire pour suivre de près la situation dans le Sahel, afin de prévenir, anticiper si possible, et le moment venu, mobiliser les ressources pour aider les gens les plus vulnérables.

Le GTS s’est fixé pour objectifs de promouvoir le dialogue et la concertation entre Caritas de la zone sahélienne et leurs partenaires membres de Caritas internationalis ; de développer des programmes régionaux afin de répondre aux urgences, et si possible de les prévenir ; d’envisager des actions de réhabilitation à court terme d’une part, et d’autre, soutenir des actions à plus long terme dans le domaine de la sécurité alimentaire ; d’initier et d’harmoniser des actions de plaidoyer et d’améliorer ou de renforcer l’échange d’informations entre les partenaires du Nord et du Sud au sein des zones concernées.

Après donc la rencontre constitutive de Bamako, Ouagadougou accueille la deuxième session du GTS qui a ouvert ses portes le jeudi 13 décembre dernier au Centre national Cardinal-Paul-Zoungrana. Organisée par le secrétariat national de l’OCADES Caritas Burkina, cette réunion connaît la participation de délégations venues du Niger, de Mauritanie, du Sénégal, de Guinée-Bissau, du Burkina Faso, de l’Ile Maurice, d’Italie, de France, d’Allemagne, de Belgique.

Quatre interventions ont marqué l’ouverture des travaux de 3 jours du GTS. Il s’agit du mot de bienvenue du secrétaire exécutif national de l’OCADES Caritas Burkina, Abbé Isidore Ouédraogo ; l’allocution du représentant de Caritas Internationalis, le Père Pierre Cibambo ; un message du représentant de l’ECAF, Jacques Dina, et le discours d’ouverture par le président de Caritas/CERAO, monseigneur Paul Ouédraogo, évêque de Fada N’Gourma.

Tous ont appelé à des actions concrètes à mener ensemble avec les populations, en disposant d’informations aptes pour permettre de réagir avec efficacité. Toute action devant se faire dans la préparation avant la survenue des crises afin d’éviter celles-ci, sinon d’atténuer leurs effets, a suggéré Jacques Dina.

Les participants avaient au menu de leur rencontre, à réfléchir sur les programmes de sécurité alimentaire dans les pays du Sahel ; comprendre le concept de sécurité alimentaire et les caractéristiques des programmes de l’Eglise ; faire des actions de plaidoyer au Nord et au Sud sur la position du GTS, sur les questions de la migration à haut risque vers le Nord et de la situation d’insécurité dans certains pays du Sahel ;

expliquer les nouvelles directives de Caritas internationalis ; présenter la démarche : alerte précoce et greniers communautaires ; discuter sur les interventions éventuelles dans les zones inondées. Mgr Paul Ouédraogo a souhaité que la réunion aboutisse à la mise en place d’un système d’alerte précoce fonctionnel pour consolider la sécurité alimentaire des populations de la région du Sahel.

Agnan Kayorgo

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)