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Engagements nationaux : Arsène Zabré chef de projet "un village, une équipe sportive"

Publié le jeudi 3 juin 2004 à 07h42min

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Le projet "un village, une équipe sportive" fait partie des Engagements nationaux du chef de l’Etat, le président Blaise Compaoré. Après dix années d’activités intenses du projet, nous avons rencontré M. Arsène Zabré pour un bilan. Il a également évoqué les problèmes rencontrés par sa structure. D’abord, il présente son projet.

Le projet "un village une équipe sportive" comprend quatre volets. Le volet infrastructures consiste à la construction et à l’équipement des terrains de football au profit des villages, des départements, des provinces, des secteurs, des établissements secondaires et supérieurs. Il y a également la construction des Maisons des jeunes avec un équipement pour des départements et la construction des plateaux omnisports.

Le volet matériel sportif sert à doter les infrastructures d’équipement. Le volet formation a pour but de former les encadreurs sportifs de proximité pour l’encadrement des équipes des différentes localités. A côté de cette formation à caractère sportif, il y a la formation des gestionnaires des Maisons des jeunes qui seront chargés de l’animation de ces Maisons. Le volet compétition concerne l’organisation des compétitions dotées de différentes coupes (ministres, hauts-commissaires, députés, etc.). Le projet dote aussi à ces compétitions de ballons, de jeux de maillots, de T-shirts...

Sidwaya (S.) : Les Engagements nationaux ont dix années d’existence. Pouvez-vous faire un bilan de votre projet "un village, une équipe sportive" ?

Arsène Zabré (A. Z.) : Pour le volet infrastructures trente Maisons des jeunes ont été construites et qui seront bientôt équipées, soixante-deux terrains de football réalisés et plus d’une dizaine de plateaux omnisports fonctionnels. Nous avons procédé à la clôture des aires de jeu, notamment la clôture et l’engazonnement des terrains de football de Planète champion. Du matériel sportif composé de plus de trois mille ballons, de plus de sept mille T-shirts, des jeux de maillots, des chaussures de football, des filets de football, de basket-ball, de volley-ball, des fanions a été distribué gratuitement. Il faut signaler que l’équipement des Maisons des jeunes a commencé. Il est composé de tables, de chaises, de bureaux, de bancs, de la sonorisation. En ce qui concerne le volet compétition, il nous est difficile de faire une quantification. Dans tous les quatre coins du Burkina, on organise des compétitions et nous verrons plus tard avec les directeurs régionaux des Sports comment quantifier ces compétitions.

S. : Est-ce qu’à l’heure actuelle, tous les villages du Burkina ont au moins une équipe sportive ?

A. Z. : Nous pouvons affirmer qu’au Burkina chaque village a une équipe sportive. Une équipe sportive n’est pas forcément une équipe de football. Ça peut être une équipe de pétanque ou une autre équipe de sport collectif. Une équipe sportive qui cadre bien avec les réalités du village comme une équipe de lutte ou une équipe de tir à l’arc. Maintenant, il faut peut-être essayer de voir à la longue comment orienter et réglementer cela.

S. : Durant ces dix années, le projet a certainement rencontré des problèmes. Peut-on savoir lesquels ?

A. Z. : Je voudrais simplement dire que dans toute œuvre humaine, il y a des difficultés, des problèmes. On dit souvent que tout ce que vient des mains de Dieu ne se gâte pas, mais tout ce qui rentre dans la main des hommes se détériore, se dégénère. C’est dire que l’homme est incomplet. Nous cherchons chaque jour la perfection dans les actes que nous posons. Nous avons des difficultés, des problèmes qui sont liés à la mise en œuvre du projet sur le terrain. Le projet couvre tout le territoire national et il y a un seul véhicule pour sillonner les quarante-cinq provinces, les trois cent cinquante départements et les huit mille villages.

S. : Il semble qu’il y a de sérieux problèmes au niveau du plateau omnisports de Pissy. Est-ce vrai ?

A. Z. : Pour le cas du plateau de Pissy, c’est un problème de poteaux de volley-ball. Les poteaux n’ont pas été fixés pour la simple raison que nous avons eu des difficultés sur le marché burkinabè à trouver des poteaux conformes aux dimensions internationales. Présentement, le fer est arrivé et nous sommes en train de procéder à la confection des poteaux. Il faut dire aussi qu’il y a des enfants avec leur bicyclette qui détériore la surface de jeu. Mais tous ces problèmes peuvent être résolus dans la mesure où il y a une autonomie de garantie et la caution déposée par l’entrepreneur avant la signature du contrat.

S. : Peut-on parler des perspectives du projet ?

A. Z. : Il faut signaler que le projet s’étale jusqu’en 2005. Et c’est après cette année-là qu’on peut parler de perspectives. Mais nous sommes à la dixième année du projet. Il y aura des perspectives et des voix plus autorisées pourront en parler.

S. : Avez-vous quelque chose à ajouter comme dernier mot ?

A. Z. : Je remercie l’ambassade de la République de Chine qui est le partenaire privilégié des Engagements nationaux en général et en particulier, le projet "un village, une équipe sportive". L’ambassade de la République de Chine a, suivant la convention n°13 du 16 septembre 2002, mis à la disposition du projet un montant de 3937,1 dollars pour des activités prévues sur trois ans. Je remercie les autres partenaires et les populations bénéficiaires qui ont bien voulu accepter le projet, sans oublier le premier responsable des Engagements nationaux, le chef de l’Etat, le gouvernement, le Secrétaire permanent des Engagements nationaux.

Entretien réalisé par Fernand KOUDA

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