"Au regard des graves menaces qui pèsent sur les libertés démocratiques et syndicales dans notre pays, travailleurs des médias et de la culture, mobilisons-nous encore davantage au sein du SYNATIC pour la défense de nos droits démocratiques et sociaux, pour les libertés syndicales et politiques, contre l’impunité et la vie chère". C’est sous ce thème que se sont retrouvés une centaine de délégués des secteurs de l’information et de la culture venus de Ouagadougou et de l’intérieur du pays pour le 3e congrès ordinaire du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), tenu du 7 au 8 décembre 2007. Durant les 2 jours de travaux, ils se sont penchés, en commissions, sur le thème du congrès, la plate-forme revendicative du syndicat et relu les statuts et le règlement intérieur. Toute chose qui a permis, concernant ce dernier point, de créer des comités de mobilisation et de redéfinir les attributions des différents organes.

Entre le 2e congrès ordinaire tenu en avril 2001 et le 3e, le SINATIC a fait le bilan de sa lutte pour le bien-être de ses membres, et relevé des acquis comme la résolution du dossier des travailleurs de la Société nationale d’exploitation cinématographique du Burkina (SONACIB), l’ouverture du niveau 3 au Centre de formation professionnelle de l’information (CFPI), la régularisation de la situation des pigistes dans les organes de presse étatiques, etc. Mais d’autres batailles restent à livrer. C’est le cas de l’aboutissement de la convention collective interprofessionnelle, celui de la carte de presse unique, l’extension de l’indemnité forfaitaire et de celle spécifique aux attachés de presse et directeurs de la Communication et de la Presse ministérielle (DCPM).

A la clôture du congrès dans l’après-midi du 8 décembre au centre de presse Norbert Zongo, les congressistes ont pris des motions, des recommandations et des résolutions. Ainsi, l’adoption de la convention collective et de la carte de presse unique, le soutien aux syndicats SAMAE et SATB, la réouverture du dossier Norbert Zongo, le renforcement du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP), les violations de la liberté de presse en Afrique, etc. ont fait l’objet de motions, de recommandations et de résolutions. Pour la conduite des futures batailles, les militantes ont renouvelé l’équipe combattante. Ils ont ainsi placé 9 nouveaux soldats aux différents postes qui iront à l’assaut du front pour les 3 prochaines années sous les ordres de Justin Coulibaly qui avait conduit l’équipe sortante (voir composition en encadré). D’ores et déjà, le syndicat peut compter sur le soutien du CODMPP qui lui a été exprimé de vive voix par son président, Chysogone Zougmoré, à la cérémonie de clôture. De son côté, le secrétaire général de la Convention générale du travail du Burkina (CGT-B), Tolé Sagnon, a loué l’action du SYNATIC et indiqué que son congrès, qui s’est tenu dans un contexte de préparatifs du 9e anniversaire du 13 décembre 1998 (date de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo), avait répondu aux préoccupations de l’heure à travers son thème.

Encadré

Le nouveau bureau

 Secrétaire général = Justin Coulibaly

 Secrétaire général adjoint = Sidiki Dramé

 Trésorière = Fatoumata Sophie Ouattara

 Secrétaire général à l’organisation = André Zidwenba

 Secrétaire général adjoint à l’organisation = Jeanine Kambiré

 Secrétaire général à la formation politique et syndicale = Ben Issouf Minoungou

 Secrétaire général à l’information chargé du journal = Aboubacar Sanfo

 Secrétaire général aux affaires sociales et culturelles = Eloi Tiendrebéogo

Commissaires aux comptes

 Boubacar Napon

 Joël Salo

Par Séni DABO

Le Pays