Le “sarko-business français”
Encore de la polémique autour des fréquentations du président français Nicolas Sarkozy. En effet, la visite officielle du guide de la Révolution libyenne Muammar Kadhafi en France sa première après plus de 30 ans, a suscité des réactions d’hostilité. Surtout que cette visite de Khadafi, pointé à tort ou à raison de dictateur, a coïncidé avec la commémoration par la communauté internationale des 49 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des peuples.
Même au sein du gouvernement Fillon, il y a eu des grincements de dents, notamment de la part de la secrétaire d’Etat Rama Yade. Il n’y a pas longtemps, c’est la visite du président Sarkozy lui-même en Chine, en Algérie, qui faisait couler beaucoup d’encre et de salive. Les chiens aboient et la caravane passe, dira-t-on.
La Chine n’est peut-être pas un exemple démocratique pour bénéficier de l’attention d’une “démocratie” comme la France. Mais ce qui est sûr et palpable, Nicolas Sarkozy, à la tête de grandes entreprises françaises, est revenu avec près de 20 milliards d’euros de contrats. En Algérie également, les contrats au profit d’entreprises françaises ont semblé guidé le voyage de Sarko. Avec la Libye il en sera ainsi, le business d’abord, les valeurs de respect des droits humains après.
Peut-on lui en vouloir pour cette realpolitik ? Certainement pas. Si l’Etat français n’est pas en faillite, les caisses sont vides. C’est sans doute ce qui fait courir Nicolas Zarkozy, partout où il peut obtenir des partenariats contractuels à même d’offrir des débouchés rentables pour les hommes d’affaires de son pays. Argent, quand tu nous tiens !
Koumia Alassane KARAMA
Sidwaya