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IVe édition du prix CIVIPAX : Le président Blaise Compaoré et le Moogho Naba, lauréats

Publié le lundi 10 décembre 2007 à 12h59min

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La IVe édition du prix CIVIPAX 2007 est prévue pour le 15 décembre 2007. Sidwaya a rencontré le secrétaire permanent dudit prix M. Antoine Sanon pour en savoir plus sur le déroulement des préparatifs en cours.

Sidwaya (S.) : La IVe édition du prix CIVIPAX, c’est pour bientôt. Où en êtes-vous avec les préparatifs ?

Antoine Sanon (A.S.) : En ce qui concerne les préparatifs, le comité d’organisation s’attelle autour des préoccupations majeures. Il s’agit, d’une part, de la coordination de l’étroite implication des institutions partenaires ayant un rôle à jouer dans ce processus. Ce sont notamment la présidence du Faso, le premier ministère, la commission de l’UEMOA, le comité inter-parlementaire de l’UEMOA, de l’ensemble des
bâtonniers de la sous-région et les jurys nationaux et internationaux.
D’autre part, nous nous attelons à la finalisation des contacts avec les participants extérieurs, notamment avec les bâtonniers, les lauréats de l’extérieur, etc. Actuellement, nous avons des confirmations qui rassurent quant à une participation de qualité à même d’assurer le succès de la cérémonie. Nous essayons également de procéder à un travail d’information, de communication et de plaidoyer auprès des personnes ressources et structures locales pour la diffusion des informations pertinentes sur nos intentions, les ambitions et la vision de ce prix.
Par ailleurs, la mobilisation des ressources financières et du matériel requis pour le bon déroulement de la cérémonie de remise du prix CIVIPAX fait partie intégrante de nos préoccupations. A cela, nous ajoutons les impératifs liés au côté artistique.

S. : Qui sont les lauréats et quels ont été les critères de choix de ces lauréats ?

A.S. : Nous avons deux lauréats notamment le président Blaise Compaoré, lauréat international pour l’espace UEMOA et le Moogho Naba, au plan national.
Les critères de choix de ces lauréats sont premièrement les initiatives, actions et réalisations des personnes proposées aux différents jurys en faveur de la citoyenneté et de la promotion de la paix. Il faut également des illustrations concrètes de ces réalisations. Ensuite, c’est leur contribution à la prévention des conflits et à la promotion du dialogue inter-religieux. Troisièmement, c’est l’impact sociopolitique de leurs actions sur la nation. De même, il y a la prise en compte des différentes sensibilités culturelles, sociales, politiques et religieuses de leurs actions. Le cinquième critère, ce sont les forces et les faiblesses de leur candidature. Nous avons essayé d’avoir des critères précis et assez rigoureux dans l’analyse des actions et des réalisations des candidatures qui nous ont été proposées. Nous avons un comité de présélection et de recherche qui procède à des recherches complémentaires, qui documente le plus possible les candidatures reçues avant leur transmission au jury pour délibération.

S. : Comment êtes-vous arrivés à institutionnaliser ce prix ?

A.S. : Cela remonte à 2001 où au cours d’une réflexion stratégique sur nos interventions et sur les questions de citoyenneté et de paix au Burkina Faso, nous sommes parvenus à un certain nombre de conclusions portant l’exacerbation des actes et signes d’incivisme et aussi la fragilisation de la paix dans notre société. Au cours de cette réflexion, nous avons fait des propositions concrètes. Nous nous sommes rendus compte qu’il y a une perte de valeurs et une absence de repères pour la jeunesse et l’ensemble des concitoyens. Nous nous sommes donc dit que le meilleur moyen pour inciter et à œuvrer pour la paix est de poser des actes concrets. C’est ainsi que nous avons décidé d’instituer le prix CIVIPAX pour récompenser les institutions physiques et morales qui posent des actes exemplaires et déterminants dans le sens de la prévention des conflits, de la citoyenneté et de l’édification de la paix.

Mais, au-delà de ce prix, nous voulons combler le besoin de reconnaissance à toute personne ayant un comportement exemplaire. Ce n’est pas toujours facile de bien se comporter en tenant compte des principes moraux socio-religieux dans un environnement hostile, amoral et sans repère. Ceux qui arrivent à le faire pour nous aider à vivre en paix méritent d’être récompensés. La troisième raison de l’existence de ce prix est la nécessité de poser des actions concrètes en matière de prévention des conflits et d’édification de la paix.

S. : Que deviennent les lauréats après ce prix ?

A.S. : Nous demandons toujours un programme de plaidoyer dans lequel nous leur suggérons de poursuivre les actions en faveur de la paix et de la citoyenneté au cours de l’année suivant leur distinction.

S. : D’aucuns disent que c’est un prix de complaisance. Que leur répondez-vous ?

A.S. : Je comprends que cette lecture et analyse puissent être faites d’autant plus que toute initiative, quels que soient sa pertinence, son bien-fondé et ce qu’elle apporte comme avantage dans le fonctionnement de la société pourrait difficilement avoir l’adhésion de tout le monde sans exception. Donc c’est normal qu’il y ait des points de vue contraires au nôtre. Nous les acceptons et essayons d’en tenir compte dans notre travail de tous les jours. Si vous regardez la composition des jurys respectifs de l’ensemble des quatre (04) éditions, vous vous rendrez compte que nous avons recouru à des personnalités de statut intellectuel difficilement contestable quand on est de bonne foi. Elles viennent de tous les horizons et ont fait leur preuve. Elles viennent de tous les milieux et sont représentatives de l’ensemble de la société burkinabè, au plan religieux, culturel, social, politique.
Nous faisons foi aux résultats de leurs délibérations. Nous invitons ceux qui pensent qu’il s’agit d’un prix de complaisance à approfondir leur recherche en se référant aux critères de choix et aux statut et règlement intérieur.

Aimé Florentine KABORE

Sidwaya

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