Après Lens et Cotonou, les Etalons ont livré un match amical
devant leur public à Ouagadougou, le dimanche 30 mai dernier.
Au sortir de cette rencontre remportée devant la Libye par 3 buts
à 2 et qui était la première sortie à Ouaga après la CAN 2004,
des commentaires ont fusé de partout sur cette équipe des
Etalons. On s’inquiète de la nomenclature de l’équipe et de
l’absence d’un certain nombre de professionnels.
Il est vrai qu’au cours de ces trois matchs, l’encadrement
technique dirigé par Ivica Todorov a aligné en majorité,des
joueurs évoluant dans le championnat national.

Il y a une
raison à cela. En effet, dès son arrivée à Ouagadougou, le 23
avril dernier, le technicien franco-yougoslave n’a eu que le temps
de visionner des matchs des Etalons et suivre quelques
rencontres du championnat national de football. Ivica disait : " Il
s’agit pour moi de vite connaître les joueurs, vite les juger et
travailler à être compétitif". Le message était clair, puisque le
temps pressait. Il avait alors convoqué des joueurs pour le
stage de Lens où les pros se sont faits rares.

Ensuite, il y a eu
Cotonou où on n’avait aucun Européen et enfin Ouagadougou
où ils étaient pratiquement tous présents sans que la plupart
ne puisse jouer. Des raisons de santé étaient à l’origine de ces
désaffections.
Que faut-il faire si ce n’est travailler avec des joueurs
disponibles et disposés, quand on sait que le temps presse
depuis l’arrivée du sélectionneur-entraîneur ?

Mais au-delà, on
constate que les Etalons manquent de rythme, de vivacité et de
concentration. La défense a besoin de se ressaisir, à l’image
de Amadou Coulibaly qui manque de fraîcheur physique et
surtout le couloir gauche où la solution ne semble pas encore
trouvée. Au milieu de terrain, Issouf Sanou pointe le nez mais
devra travailler à être plus simple dans son jeu. En attaque, le
jeune Hyacinthe Hermann Ouédraogo travaille à se faire une
place et est déjà en confiance. Ivica Todorov déclare après les
trois matchs, qu’ il est satisfait du comportement de certains
nouveaux joueurs. Les professionnels, qui seront de la partie
face au Ghana, sont très attendus.

Il faut éviter d’avoir la grosse
tête et savoir que défendre les couleurs de son pays est un
prestige et un honneur. Les Etalons sont dans la dernière ligne
droite avant l’échéance du 5 juin prochain et chacun doit prendre
conscience du travail à abattre. Ivica Todorov qui apprécie déjà
l’esprit de groupe sait quel message transmettre à ses
poulains, pour qu’ils soient prêts psychologiquement,
physiquement et tactiquement.
L’heure n’est pas à la grogne pour les sceptiques mais il s’agit
de resserrer les rangs pour créer cet environnement favorable à
son équipe nationale, les Etalons.

Par Antoine BATTIONO
Le Pays