Plus que 4 jours et le Burkina vivra la commémoration grandiose du 47e anniversaire de la fête de son indépendance avec laquelle il avait rompu depuis une vingtaine d’années. Pour le retour à cette célébration haut en couleurs, un Comité national d’organisation (CNO) présidé par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation s’active pour la réussite de la fête. Ledit comité a organisé le 6 décembre 2007 sa 2e conférence de presse (la toute première a eu lieu le 12 novembre dernier) pour faire le point des préparatifs à 5 jours de la commémoration. C’est le vice-président du CNO, le colonel major Brice Bayala, qui a détaillé le programme concocté.

De sa déclaration liminaire, il ressort un ensemble d’activités qui se déroulent à partir du 7 décembre jusqu’au jour J. Elles sont regroupées en prières de bénédiction à dire par les différentes confessions religieuses dans leurs lieux de culte, en compétitions sportives dans les disciplines comme le football, le volley-ball, le cyclisme, l’hippisme, la boxe et les arts martiaux. Les activités se déclinent aussi en une grande parade qui va mobiliser, le 11 décembre sur l’Avenue de l’indépendance à Ouagadougou, 7 000 participants, militaires comme civils, nationaux comme invités étrangers.

Les décorations toujours d’actualité

Si on entre un peu dans le détail du programme officiel de la célébration, on note un cross populaire prévu pour l’après-midi du 7 décembre avec comme départ et arrivée la Place de la Nation et auquel il est attendu entre 4 000 et 6 000 participants, une cérémonie régionale de prise d’armes et de décorations dans la matinée du 10 décembre à la Place de la Nation. Les décorations auxquelles la commémoration avaient uniquement donné lieu seront toujours de mise avec une cérémonie dans l’après-midi du 10 décembre au palais présidentiel de Ouaga 2000.

Dans sa déclaration liminaire, le colonel major Brice Bayala, qui était entouré des présidents de commissions, a présenté ses excuses aux populations pour les désagréments liés au barrage des voies pour les entraînements au défilé des troupes dans le centre ville. Il a aussi invité les Burkinabè à pavoiser les rues et les devantures de leurs maisons avec des drapeaux. Aux détenteurs de décorations, le chef d’état-major général de l’Armée de l’air a demandé de les sortir des placards et les porter le 11 décembre. Les parents ont été priés de veiller sur les enfants qu’ils amèneront au défilé ou autres manifestations comme les animations culturelles à la Place de la Nation, à la Maison du peuple ou dans les arrondissements de Ouagadougou.

Pas de chef(s) d’Etat invité(s)

Le jeu de questions-réponses qui a suivi a permis au vice-président de donner d’autres informations. Ainsi, concernant les invités, il a fait état de 2 catégories qui sont attendues. La première est constituée par les chefs d’état-major des 6 pays voisins plus le Sénégal et la deuxième, des troupes des mêmes pays voisins au nombre de 410. Y a-t-il des chefs d’Etat qui seront de la partie ? Réponse négative du vice-président qui dit n’en avoir pas été informé à la date de la conférence de presse. Mais selon toute vraisemblance, le temps qui reste ne permet plus de préparer l’arrivée d’un quelconque chef d’Etat.

Par rapport au budget, le montant de 500 millions de F CFA annoncé à la première conférence de presse reste toujours de rigueur et selon le vice-président, tout est mis en oeuvre pour que les dépenses soient contenues dans l’enveloppe allouée. A propos des entraînements qui se déroulent au centre ville, le colonel major s’est une fois de plus excusé pour la perturbation de la circulation et dit qu’il n’est pas indiqué, pour éviter les désagréments, de les déplacer par exemple à Ouaga 2000. La raison est que le défilé devant se dérouler sur l’Avenue de l’indépendance, c’est elle qui doit forcément accueillir les entraînements pour une question de familiarisation avec le terrain et, par ricochet, une réussite de la parade le jour J.

La 3e conférence du CNO est prévue en principe pour le 17 décembre prochain pour faire le bilan de la commémoration.

Par Séni DABO

Le Pays