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Gabon : Bongo récolte ce qu’il a semé

Publié le lundi 3 décembre 2007 à 12h48min

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Le président gabonais Omar Ondimba Bongo s’en prend tardivement à un monstre qu’il a lui-même créé. En dénonçant le clientélisme, l’affairisme, la corruption et autres travers dont se rend coupable la classe politique gabonaise, et qui, selon lui, ont permis à cette classe politique de faire fortune au détriment du développement de son pays, Omar Bongo feint d’oublier qu’il a bâti et entretenu son pouvoir sur les fondements de sa fortune personnelle.

Des années durant, la scène politique gabonaise s’était transformée en fête où heureux étaient les invités à la table du seigneur Bongo qui, en retour, s’est toujours amusé à se servir de cette même classe politique comme d’une marionnette. Sous l’emprise d’un monde devenu de plus en plus changeant et difficile, Omar Bongo a sans doute fini par se lasser de ce jeu de marionnettes et voulu sonner la fin d’une récréation qui s’éternisait. En tout état de cause, le président gabonais devrait admettre qu’il a été le principal pilier du système qu’il veut combattre aujourd’hui. A dire vrai, le doyen des chefs d’Etat africains ne récolte que ce qu’il a semé.

Au pouvoir depuis quarante ans, Bongo avait fini par sécréter les maux du Gabon auxquels personne ne semble avoir aujourd’hui de remède. Pour cette classe politique qui n’a connu, en quarante ans, que Bongo, la seule alternative, c’est épouser « le temps », avec tout ce que cela comporte comme avantages et privilèges, en attendant des lendemains peut-être meilleurs.

Mais, si, aujourd’hui, Bongo semble décidé à remettre de l’ordre dans la grande cour royale, il doit se rendre à l’évidence que son pays souffre, en réalité, d’un mal appelé usure du pouvoir dont l’agent pathogène a pour nom manque d’alternance, avec pour conséquences, l’impéritie, le clientélisme, l’affairisme, la gabegie, la corruption, toutes choses qui ont toujours retardé la marche du Gabon vers son développement.

Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays

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