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Signature des Accords complémentaires : A Korogho dans les bagages de Djibril Bassolé

Publié le vendredi 30 novembre 2007 à 13h37min

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Djibril Bassolé et Désiré Tagro

Mardi dernier, Guillaume Soro, Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré, les trois signataires de l’Accord interivoirien, étaient à Ouagadougou. Pendant cette rencontre d’une journée, le traditionnel schéma vers une sortie de crise dans le pays d’Houphouèt a été mis sur la table de discussion. Cette rencontre a été sanctionnée par un communiqué de presse, qui n’embrassait pas tout le chronogramme de sortie de crise.

La mission d’hier à Korogho, qui a été confiée au ministre Djibril Bassolé par le facilitateur Blaise Compaoré, avait pour but de rejoindre le président ivoirien et son premier ministre, Guillaume Soro, pour le paraphe des Accords complémentaires.

A sept heures pile, l’avion à hélice Casa CN235 s’élève du ciel. Dans le ventre de l’oiseau de fer, se trouvaient le ministre Djibril Bassolet, Vincent Zakané, son directeur de cabinet, Boureima Badini, le représentant spécial du facilitateur, et un échantillon assez représentatif de la presse du pays des Hommes intègres. Une heure et demie plus tard, l’avion rase la savane arborée dans cette ville dont la population est à majorité sénoufo.

Sur le tarmac de la piste d’atterrissage bitumée, le service d’accueil était composé du ministre ivoirien du Tourisme et de l’Artisanat, Sidiki Konaté, de Ouattara Siaka dit Wattao, commandant de la compagnie Anaconda de Bouaké et de militaires armés jusqu’aux dents. A une vingtaine de mètres de l’aéronef immatriculé XT-MBE qui venait d’arriver du Burkina, est fièrement stationné, l’avion à réaction du président ivoirien qui brille de ses mille feux.

Le cortège prend la voie qui relie l’aéroport à la ville. Une fois arrivé au centre-ville, cap d’abord sur la résidence de Guillaume Soro, qui, rappelons-le, est originaire de Korogho. Le maître des lieux reçoit les visiteurs avec sa sérénité habituelle. A l’intérieur et à l’extérieur de l’imposante bâtisse, l’impression qui se dégageait est qu’on y avait déchargé une garnison entière. Le ministre Konaté, par ailleurs porte-parole des Forces nouvelles, procède à une dernière vérification des deux documents à parapher. Son patron et ami, le premier ministre, lui demande : « Tout est correct ?...

Je peux donc signer les yeux fermés ». Ambiance. Reste maintenant à rejoindre le gîte du grand manitou (Laurent Gbagbo) qui est descendu dans un de ces multiples pied-à-terre qu’Houphouèt Boigny avait fait construire dans beaucoup de villes de Côte d’Ivoire. Une demi-heure plus tard, les journalistes sont invités à rejoindre le perron du bâtiment, pour suivre la lecture des deux accords complémentaires.

Ce rôle a été confié à Vincent Zakané, directeur de cabinet de Djibril Bassolet. Cet acte met fin à la mission et il ne reste plus qu’à rejoindre l’avion pour le retour au bercail. Quant au président Laurent Gbagbo, qui est en plein dans sa visite des villes du Nord, il poursuivra son chemin vers Boundiali.

Le chronogramme élaboré dans ces accords est-il réaliste ? Réponse du ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso : « Il s’agit en quelque sorte d’une mise à jour. Avec le comité d’évaluation, nous veillerons à ce que les nouveaux délais soient tenus ».

Sidiki Konaté a également abondé dans le même sens que l’émissaire de Blaise Compaoré : « L’étape de la consolidation de la paix est passée. Il reste celle de la sortie définitive de la crise avec ce nouveau programme pour aboutir aux élections. Nous ferons tout notre possible pour être dans les délais ».

Et le moins qu’on puisse dire est que ce membre des Forces nouvelles affiche un certain optimisme quant à la fin de la tambouille en Côte d’Ivoire : « Voyez-vous, c’est la première fois, depuis cinq ans, que le président de Côte d’Ivoire est à Korogho.

C’est d’un grand symbolisme ! C’est la première fois, depuis cinq ans, qu’il vient en tournée dans la zone Nord, comme s’il était à Abidjan. C’est donc la preuve que l’Accord politique de Ouaga donne ses effets ! La réunification est en marche et je ne vois pas qui ira contre cette marche ».

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga

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