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Développement durable : Mettre l’enseignement technique au cœur des politiques

Publié le vendredi 30 novembre 2007 à 12h29min

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L’enseignement technique et professionnel est actuellement au cœur des discussions à Ouagadougou. Du 28 au 30 novembre, acteurs du domaine, chercheurs et décideurs vont partager leurs expériences sur les bonnes pratiques et le rôle de l’enseignement professionnel dans le développement des pays.

“L’Afrique doit rattraper son retard au niveau de l’enseignement technique et professionnel si elle ne veut pas rater le coach”. Ces propos sont de André Gervais Komenan, spécialiste en éducation à la Banque africaine de développement (BAD). C’est la raison pour laquelle, des spécialistes de la question éducative sont réunis à Ouagadougou pour tirer la sonnette d’alarme, à travers le thème : “Stimuler la croissance économique en Afrique : combler le déficit des compétences intermédiaires.

Le rôle de la formation technique”. Ainsi cet atelier qui se déroule du 28 au 30 novembre offre l’occasion aux principaux acteurs africains du secteur, de partager leurs expériences, d’identifier les problèmes et surtout de définir de nouvelles stratégies capables d’impulser une vitalité à la formation technique et professionnelle. En effet, de nombreuses études effectuées sur le continent ont souligné un déficit chronique de cadres intermédiaires.

Selon le directeur de l’éducation et de la formation de l’Organisation internationale de la Francophonie, Soungalo Ouédraogo, il est fréquent de se trouver dans un chantier avec d’un côté des ingénieurs, et de l’autre des ouvriers alors que la logique de l’efficacité voudrait qu’il y’ait des cadres de niveau moyen entre ces deux catégories professionnelles. Et le commissaire chargé du département du développement social et culturel, Rui Duarte Barros de souligner le caractère peu adapté au marché du travail des profils des élèves sortant des institutions de formation professionnelle. Pour lui, “l’élaboration et la mise en œuvre de politiques et de stratégies visant à combler ce déficit en compétences est une question urgente dont la solution ne peut plus attendre”. L’espoir est permis, a-t-il relevé, car de plus en plus, il ya une certaine prise de conscience sur le continent.

En effet, dans un contexte actuel de globalisation de l’économie et d’opportunités de croissance, il est évident qu’on ne peut pas se développer en continuant à travailler de façon artisanale. Afin de résoudre l’insuffisance qualitative et quantitative du personnel enseignant, la vétusté des infrastructures et l’inadéquation des formations avec le marché, trois organisations internationales, à savoir la BAD, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’UEMOA entendent renforcer leur coopération. Cet atelier de Ouagadougou marque le début d’un partenariat qui s’annonce fructueux.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya

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