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Agriculture burkinabè : Les députés sifflent la fin du désordre dans le secteur des engrais

Publié le jeudi 22 novembre 2007 à 12h41min

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Les députés burkinabè ont décidé de mettre fin au désordre dans les domaines de la commercialisation des engrais et du sous-seteur de l’électricité. Ils ont adopté, le 20 novembre 2007 à Ouagadougou, deux projets de loi, l’un instituant un contrôle des engrais au Burkina Faso et l’autre portant réglementation générale du sous-secteur de l’électricité dans le pays.

De nos jours, il n’existe aucune réglementation permettant le contrôle des engrains au Burkina Faso. Raison pour laquelle les 101 députés présents à l’Assemblée nationale ont adopté à 91 voix pour et 10 abstentions (les députés du groupe ADJ), le projet de loi instituant un contrôle des engrais au Burkina Faso. Cela vise entre autres, à "réglementer l’importation, la fabrication locale, la commercialisation et l’utilisation des engrais dans notre pays.

L’objectif est aussi de garantir la qualité des engrais, protéger les utilisateurs contre les déficiences en éléments nutritifs, la falsification, les déclarations fausses et trompeuses". De même, le gouvernement, par l’entremise du ministère de l’Agriculture a proposé le présent projet de loi pour combler un vide juridique et protéger l’environnement et les utilisateurs, en évitant l’utilisation d’engrais contenant des substances dangereuses. Ce projet de loi a suscité un débat houleux où les députés cherchaient à savoir pourquoi il n’existe pas une liste officielle des engrais.

Les engrais sont-ils nocifs, oui ou non ? Le ministre délégué à l’Agriculture, Issaka Maïga a signifié aux députés qu’au stade actuel, il sera superflu de dire qu’on peut établir une liste officielle des engrais qui entrent au Burkina. Et d’ajouter que les engrais sont des produits chimiques pas encore bien maîtrisés au Burkina Faso. Des réponses qui n’ont pas convaincu et/ou satisfait certains députés, à l’image de Blandine Sawadogo qui s’est dit choquée et inquiétéé face aux réponses du ministre Maïga. En tous les cas, certains députés sont restés sur leur faim puisque le président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré a été obligé de mettre fin au débat général afin de pouvoir aborder le second projet de loi.

Une loi pour réglementer le sous-secteur de l’électricité

Actuellement, au Burkina Faso, l’énergie électrique est régie par la loi du 12 mai 2005 portant réglementation générale de l’approvisionnement du Burkina Faso en énergie électrique. Selon le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie,Abdoulaye Abdoul Kader Cissé, dans sa pratique, cette loi présente des insuffisances, notamment l’absence de conditions efficientes de sécurité des investissements, d’où la nécessité de procéder à une relecture de la loi afin de rassurer davantage les investisseurs et mieux protéger les intérêts de l’Etat burkinabè et des consommateurs. Ainsi, il a indiqué que l’adoption de ce projet de loi permettra un attrait des investisseurs, toutes choses qui assureront une plus grande couverture du Burkina Faso en énergie électrique. Les préoccupations des députés ont porté entre autres, sur la privatisation de la SONABEL, l’électrification des zones rurales, d’une taxe qui sera prélevée sur le KWH de la SONABEL et du coût de l’électricité.

A propos du volet électrification rurale, le ministre Cissé a indiqué que les premières opérations-pilotes ont montré des limites et le gouvernement travaille à les corriger. "Ainsi, en plus des apports du budget de l’Etat, il est prévu le prélèvement d’une taxe sur le kilowatt heure(kwh/ vendu par la SONABEL pour soutenir les actions au niveau de l’électrification rurale dans l’optique de rendre les tarifs pratiqués dans ce segment proches de la capacité à payer des consommateurs", a souligné le ministre Cissé.

Pour ce qui est du coût de l’électricité, le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie a relevé que les études dans le sous-secteur de l’électricité ont montré que les options d’approvisionnement à moindre coût demeurent les interconnexions sous-régionales permettant d’acheter l’énergie moins cher. Ainsi précise-t-il, l’interconnexion avec la Côte-d’Ivoire qui permet d’acheter l’énergie à environ 37 FCFA le kwh contre un coût de production non subventionné de près de 160 FCFA est en train d’être prolongée jusqu’à Ouagadougou. Avant de lever la séance tard dans la soirée, les députés ont adopté ce second projet de loi.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

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