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Climat des affaires en Afrique : Le Burkina Faso dans le club des meilleurs réformateurs

Publié le jeudi 8 novembre 2007 à 12h34min

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Le gouvernement burkinabè a organisé un déjeuner de presse le 6 novembre 2007. Objectif, annoncer aux journalistes et communicateurs, l’attribution au Burkina Faso du prix du club des meilleurs réformateurs dans le climat des affaires en Afrique sub saharienne.

Le Burkina Faso a réalisé ces dernières années des progrès en matière d’assainissement du climat des affaires. Le pays “a mis en place au Palais de justice, des tribunaux de commerce spécialisés et a diminué les coûts d’exécution du jugement en réduisant les droits d’enregistrement de 4% à 2% du montadu jugementnt .Le coût de l’enregistrement de propriété a été réduit à 12,2% de la valeur du bien. Par ailleurs, un guichet unique chargé de l’enregistrement de sociétés a permis de réduire le délai de création d’entreprise à 18 jours” .

En tout cas, c’est la conclusion d’une étude de la Société financière internationale (IFC), une filière du groupe de la Banque mondiale. Les résultats atteints par le pays des Hommes intègres lui consacre, cette année, une place dans le club des meilleurs réformateurs en faveur des affaires. Et pour ce faire, le pays bénéficiera d’une distinction de la part de l’IFC dont la remise interviendra ce jour 8 novembre 2007 à Ouagadougou. Outre la décoration, le Burkina Faso sert de cadre au lancement officiel des prix “reformers’ club” (club des meilleurs réformateurs) en Afrique subsaharienne.

Deux bonnes nouvelles donc pour le Burkina que le gouvernement a annoncées au cours d’un déjeuner de presse, le mardi 6 novembre 2007 à l’hôtel Sofitel Ouaga 2000. A la coanimation, il y avait le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Filippe Savadogo, celui de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Compaoré et le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Mamadou Sanou. A leurs côtés également, le responsable de la communication Afrique subsaharienne de l’IFC, M. Desmond Dodd. Celui-ci a surtout félicité le gouvernement burkinabè pour ses efforts et l’a invité à maintenir le cap pour attirer davantage les investisseurs en vue de la production de richesses, de la lutte contre la pauvreté. Une invite qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd.

Pour le ministre de l’Economie et des Finances, le Burkina Faso entend faire du secteur privé le moteur de sa croissance. A son collègue du Commerce de se rappeler qu’il n’y a pas très longtemps, le pays était cité parmi les nations rigides en matière de création et de gestion d’entreprises. Mais des réformes ont été entreprises et permettent au Burkina Faso de passer de la 154e place (sur 155 pays) en 2004 à celle de 161e (sur 178) en 2006 dans l’étude de l’IFC.

Le gouvernement, a martelé le ministre Mamadou Sanou, poursuivra les réformes. Il a annoncé dans ce sens, la création d’un Conseil présidentiel de l’investissement au Burkina Faso. Ledit conseil, à l’entendre, sera présidé par le Président du Faso lui-même ou son représentant spécial et fera un travail de coordination de toutes les structures (ministérielles ou non) impliquées dans l’assainissement du climat des affaires. Ainsi espère-t-il, “l’efficacité et la justesse de la justice burkinabè, la souplesse du marché du travail...” seront une réalité, à la grande attraction des investisseurs étrangers comme nationaux. En attendant, le Burkina Faso dispose depuis mars 2006 d’un programme “doing business”. Il se manifeste à travers une assistance technique pour l’amélioration du climat des affaires, nous a expliqué le directeur dudit programme, Alain Traoré.

Les critères d’appréciation du climat des affaires retenus par l’IFC sont au nombre de 10. Il s’agit entre autres, des procédures de création d’une entreprise, des conditions d’obtention d’une licence, de la réglementation du travail, de l’accès au crédit, de la fiscalité, de la protection des entreprises...

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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