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Organismes génétiquement modifiés : Les experts s’informent sur les impacts du coton Bt

Publié le mardi 30 octobre 2007 à 06h53min

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Venus de l’Inde, du Pakistan, de la Chine, des USA et des quatre coins d’Afrique, les experts en biotechnologie et des journalistes se sont retrouvés à Ouagadougou, le lundi 29 octobre 2007, en atelier pour examiner les impacts du coton Bt, c’est-à-dire le coton produit avec la biotechnologie résistant aux insectes. Cet atelier est organisé par le comité consultatif international du coton (ICAC) en collaboration avec l’Agence américaine pour le développement international (VSAD).

Placé sous le thème "Echanges d’informations sur les avantages et risques potentiels liés à l’utilisation du coton transgénique résistant aux insectes pour les petits producteurs de coton des pays ouest africains", cet atélier offre une opportunité aux participants de discuter au sujet du Bt, coton fait avec la biotechnologie qui est résistant aux insectes. Du 29 au 31 octobre, les experts, à cette rencontre, dégageront les impacts socioéconomiques du coton Bt, ses impacts techniques sur l’économie et l’environnement.

Le Burkina Faso, pays hôte de cette conférence va saisir la perche pour mieux appréhender tous les aspect liés au coton Bt. Il y aura des expériences sur terrain. Le coton est très important pour un certain nombre d’économies en Afrique. C’est pourquoi, il faut sécuriser son exploitation pour qu’il soit rentable, surtout le coton Bt qui est différent de celui du genre conventionnel en terme de productivité. En Afrique de l’Ouest, environ 16 millions de personnes vivent directement ou indirectement de la culture du coton. Il représente 5 à 10% du Produit intérieur brut et 50 à 75% des exportations dans cette partie de l’Afrique.

Toutes ces raisons ont poussé les participants à cet atelier à se fixer un certain nombre d’objectifs. Il est question d’informer et de sensibiliser les petits producteurs des pays d’Afrique de l’Ouest sur les avantages liés au coton Bt en leur offrant un cadre authentique de discussions ouvertes et franches sur le coton transgénique, mieux maîtriser les règles en matière de biosécurité dans les pays de la sous-région, avoir une meilleure croissance des brevets et du droit de protection de la propriété intellectuelle dans des variétés locales de coton bien adaptées et mises au point par les services nationaux de recherche agronomique.

D’autres objectifs de cet atelier consistent à examiner les implications commerciales du coton transgénique sur le marché mondial, identifier les principaux facteurs de réussite de la commercialisation des produits biotechniques en Afrique du Sud, comme modèle africain d’expérience, d’analyser les éléments-clés de la mise en œuvre réussie d’un programme national de production commerciale de coton transgénique dans les pays en développement ainsi que l’identification des contraintes et défis principaux à relever pour que les pays accèdent à cette technologie au profit des producteurs de coton. Le directeur de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) du Burkina Faso, le professeur Gnissa Konaté qui a ouvert les travaux de l’atelier, a mentionné que les résultats dudit atélier intéresseront beaucoup son pays.

Les participants attendent des résultats d’une meilleure connaissance des principaux facteurs et conditions requises pour une évaluation réussie, un déploiement et une adoption de la technologie du coton transgénique, une bonne évaluation des risques potentiels et des opportunités du coton transgénique et un cadre ou une feuille de route pour l’utilisation commerciale de la technologie du coton dans les pays en développement de l’Afrique de l’Ouest. Les experts et hommes de médias nourrissent l’espoir que la rencontre aboutisse à une évaluation objective des coûts et avantages de la culture du coton Bt en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Arnaud Djinkmbaye NANGMBATNAN
(Stagiaire)

Sidwaya

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