Exalter des métiers pour susciter le goût ainsi que la vocation de la formation professionnelle et de l’apprentissage chez les jeunes gens et jeunes filles. Tel est le principal but du 1er Salon des métiers qui se tiendra du 31 octobre au 2 octobre 2007. "Sa finalité est de renforcer l’accès aux métiers, à l’emploi et de manière générale, de consolider l’insertion professionnelle en célébrant l’acquisition des compétences professionnelles et la pratique des métiers auprès de populations juvéniles", a affirmé le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi, Sana Ouédraogo. Il était entouré entre autres, du directeur de l’Agence française de coopération, Patrice Tranchan, et du directeur général de IBC Consulting, Ibrahim Cissé, partenaires de l’évènement.

Le Salon des métiers, a-t-il expliqué, est aussi une nécessité dans un contexte national de valorisation de la formation professionnelle, "principale clé d’accès à l’emploi et facteur de lutte contre l’exclusion sociale, donc pour la préservation de la paix sociale". Il s’agit surtout de focaliser l’attention sur les métiers qui sont porteurs d’emplois et d’accompagner les jeunes dans leur orientation et choix professionnels. Ceci, tout en mettant en avant la formation professionnelle qui les y conduira à travers l’acquisition et la maîtrise des compétences.

L’action principale du Salon consiste à célébrer la formation professionnelle, tremplin de l’accès aux métiers, à travers des exemples et des débats, des échanges et des témoignages. Il se tiendra aussi des expositions d’équipements et de matériels didactiques sur des espaces organisés par famille professionnelle. Le Salon des métiers est conjoncturel ; c’est pourquoi, le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi a jugé judicieux de coupler son organisation avec le lancement du Projet de formation aux métiers de dix mille (10 000) jeunes par an, qui est une activité s’étendant dans la durée, car sa première phase s’étale sur cinq ans.

600 millions de F CFA pour former 10 000 jeunes

Répondant aux préoccupations des journalistes, Sana Ouédraogo précisera que la formation aux métiers est un ambitieux programme qui vise à travers des actions de formation souples et adaptées, à mettre à la disposition des régions une main-d’œuvre jeune et qualifiée. "Ce que traduit la volonté du gouvernement de qualifier les ressources humaines dont dispose le Burkina Faso. Il s’agit d’améliorer l’employabilité des jeunes et d’avoir une couverture géographique étendue de la formation professionnelle", a souligné M. Ouédraogo. Le programme qui couvre toute l’étendue du territoire national sera exécuté par l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) dont la restructuration a permis de mettre en place un dispositif pour rapprocher ses prestations des populations à la base.

Le coût global du programme pour l’année 2007, est de six cent millions (600 000 000) de F CFA. "L’impact attendu de cette initiative est qu’elle permette à terme de réduire le nombre de chômeurs parmi les jeunes dont la taille grossit de jour en jour dans nos cités, et de lutter contre l’exclusion sociale, la prostitution, la délinquance et la pauvreté", a expliqué le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi.

Bachirou NANA

Sidwaya