C’est parti pour la VIe édition du Forum national de la recherche scientifique et des Innovations technologiques (FRSIT). Du 29 mai au 5 juin 2004 la ville de Ouagadougou baigne dans une série d’activités autour du thème "problématique de l’eau pour un développement durable". A la Maison du peuple une exposition permet de découvrir les résultats de recherche et les innovations les plus probants et pertinents en matière de maîtrise et de gestion durable des ressources en eau.

En outre, des conférences, des tables-rondes, des ateliers qui ont commencé depuis le 29 mai, se dérouleront durant tout le forum. Les principaux sujets à aborder sont entre autres "eau et sécurité alimentaire", "eau et sécurité pastorale", "Approvisionnement en eau potable et assainissement" ; "eau et santé des populations".

Ces différentes rencontres se veulent des cadres privilégiés de concertation d’échanges entre les décideurs politiques, la société civile et le monde scientifique autour de la question d’approvisionnement, de conservation et d’utilisation de l’eau sous toutes ses formes. Dans ce sens, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Laya Sawadogo estime que le FRSIT est l’un des moments forts où les chercheurs se soumettent à la critique des populations et des décideurs..."

"Un thème d’actualité"

A la cérémonie d’ouverture , tous les intervenants ont affirmé la pertinence et l’actualité du thème de cette VIe édition du FRSIT. Et cela conformément aux problème d’eau auxquels les pays africains, surtout ceux de l’Afrique de l’Ouest sont confrontés.

En effet, avance le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture et de l’Hydraulique Salif Diallo, 400 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’eau potable et plus du 4/5ème de la population rurale africaine ne disposent pas encore d’infrastructures d’assainissement adéquats".

Dans la même lancée le Pr Laya Sawadogo soutient qu’un habitant sur deux dans cette partie du monde souffre de maladies dues à l’eau". Le Burkina Faso, pays sahélien, n’est pas mieux nanti. L’insuffisance et l’irrégularité des précipitations aggravées de l’insuffisance de la maîtrise de l’eau handicapent sérieusement la promotion du secteur agricole. Ainsi la réflexion et l’exposition des chercheurs et inventeurs autour de l’eau, est un plus aux actions d’envergure déjà lancées ou menées par le gouvernement burkinabè. Selon le ministre Salif Diallo, dans sa politique de mobilisation des eaux de surface, l’Etat a construit de plus de 1 500 petites et moyennes hydroélectriques et hydroagricoles, grands barrages hydroélectrique et hydroagricole, etc.

Des réalisations a-t-il poursuivi, qui ont permis d’atteindre un taux de couverture en eau potable de plus de 90% en milieu rural". D’autres politiques notamment le Plan d’action de gestion intégré des ressources en Eau (PAGIRE) et la Biennale de l’eau lancée le 22 mars dernier, s’inscrivent dans cette dynamique. Toujours dans ce sens, il a évoqué la nécessité d’inverser la tendance de la primauté de l’agriculture irriguée au Burkina Faso.

D’où l’élaboration d’une "Politique de développement durable de l’agriculture irriguée" en vue d’améliorer à l’horizon 2015 les performances de la production agricole et la compétitivité de l’économie nationale, a-t-il expliqué. Des innovations permettant de valoriser davantage la ressource-eau et de diversifier son usage qui sortiront du VIe FRSIT pourront aider à réaliser ces ambitions nobles. C’est le souhait de Salif Diallo.

Il reste convaincu que "la présente biennale scientifique va offrir aux consommateurs des biens et des services adaptés à leurs besoins et à leur niveau culturel et technologique". Sur ces mots d’optimisme, le ministre d’Etat Salif Diallo consacre l’ouverture de la Vie édition du FRSIT qui connaît la participation du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Maroc, du Niger, du Sénégal et de la France.

Alassane KARAMA
Sidwaya