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Florence Djemba Djemba : "Non je ne provoque personne !"

Publié le lundi 29 octobre 2007 à 07h29min

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Florence Djemba Djemba

Taille, 1,67 m. Poids en temps normal : 69 kgs. Traits caractéristiques : tenues sexy, bottines à 45°c à l’ombre. Inutile d’en dire plus pour ceux qui côtoient notre milieu du show-biz. Mais pour vous d’ailleurs pour nous auparavant, il ne s’agit plus ni moins que de la "pétillante" Djemba Djemba, cette Camerounaise que les clients de Zama Chapelle avaient l’habitude de voir, passant de hangar en hangar pour leur proposer des cartes de recharge. Allons à la découverte de celle-là que l’aventure a toujours tentée.

Pourquoi Djemba Djemba ?

• C’est en fait la reprise de mon nom de famille, Djemba, qui veut dire "Avantage", de l’avant. Je l’ai choisi comme nom d’artiste pour persévérer, ne jamais baisser les bras.

Tu es Camerounaise d’origine. Pourquoi te trouves-tu au Burkina Faso ?

• En effet, je viens du centre du Cameroun. Si je suis au Burkina, c’est la volonté de Dieu. Car quand je quittais mon pays, ce n’était pas le Burkina qui était ma destination. Je partais plutôt pour l’Espagne, je faisais en fait de l’immigration. Malheureusement, on a perdu une de nos sœurs dans cette tentative, ce qui m’a vraiment découragée. Mais un jour, j’ai pris la décision de repartir à l’aventure. Et c’est là que je me suis retrouvée au Burkina ici où j’ai découvert beaucoup de frères. Cela fait trois ans que je suis là et je suis heureuse d’être parmi eux.

Il n’y a pas très longtemps, tu travaillais à la maison du Peuple, exactement à Zama Chapelle. Mais on ne t’y voit plus. Que s’est-il passé ?

• Chez Patron Pierre, c’était pour me faire des relations, connaître des gens avant de réaliser mon projet, celui de mettre une cassette sur le marché du disque. Dieu merci, depuis la sortie de mon album, ça marche...

Qu’est-ce que la musique pour toi ?

• C’est un art que j’ai commencé à embrasser dès l’âge de 14 ans. J’évoluais dans les chorales, au solfège, etc. Même étant à Zama Chapelle, je continuais le solfège dans une école de musique, en l’occurrence au SIAO avec la Dernière trompette. J’y ai même dispensé des cours en la matière, surtout qu’au Cameroun il existe de nombreux cadres pour s’exercer, selon les tranches d’âges, les goûts, etc...

T’en sors-tu avec la chanson ?

• Plus ou moins ! Vu que je suis née battante, je pense m’en sortir. La preuve, je me suis autoproduite pour la sorite de mon premier disque. De même je me suis saignée pour les clips qui l’accompagnent. Mais sachez aussi qu’en dehors de la musique, je suis dans le monde du business. J’ai des boutiques chez moi de même qu’un taxi. J’y retournerai d’ailleurs en Janvier 2008 pour la promotion de mon produit.

Tu dis t’être autoproduite. Comment cela a-t-il été possible ?

• Comme je le disais tantôt, j’ai des biens au Cameroun. Chaque fois que j’ai besoin d’argent, on m’en envoie depuis là-bas. C’est ainsi que ça s’est passé pour l’opus et les deux clips.

Florence, aux dires de certains, a un habillement trop sexy, voire provocant. Un look d’artiste ou une envie manifeste de provoquer ?

• Ni l’un, ni l’autre ! C’est simplement ma façon de vivre. Chez moi, au Cameroun, cet habillement passe inaperçu puisque personne ne regarde personne. La preuve, c’est ma regrettée mère (paix à son âme !) qui m’achetait ces tenues que certains qualifient de sexy, et ceci depuis mon bas-âge. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à m’habiller ainsi et je suis à l’aise dedans. Que tout le monde me comprenne : je ne provoque personne ! Mais pour quelqu’un qui vient de l’Afrique centrale et qui se retrouve dans des conditions climatiques telles que nous le vivons ici, ce n’est pas toujours facile...

Célestine, une fille facile ?

• Alors là, pas du tout ! Il est vrai que je suis d’apparence gentille, mais cela a des limites. Ceux qui ont essayé en ont eu pour leur compte.

Même si on te promettait villa, voiture...

• Pour le moment, je n’ai pas eu de telles promesses. Et même si ça devait arriver, ce n’est pas pour autant que ce serait gagné. Je compte d’abord sur mes propres forces et le soutien de ceux qui voudraient m’aider sans conditions.

Aimer pour toi, c’est donc quoi ?

• C’est être sincère, dire la vérité chaque fois que c’est nécessaire...

Te sens-tu bien au Burkina ?

• Le Burkina, c’est un pays africain comme le Cameroun. Qui plus est, le Faso est très accueillant et je m’y sens vraiment bien. J’ai été adoptée et merci à tout le monde pour cela !

"Avantage", ton premier opus. Quelle est son histoire ?

• Comme je disais tantôt, j’en suis la génitrice. C’est moi qui l’ai composé, c’est moi qui l’ai produit. Et si je l’ai nommé "Avantage", c’est pour ne pas baisser les bras. Il comporte huit (8) titres dont "Je t’aime" en souvenir de mon ami d’enfance qui vit actuellement en Inde. Il est parti comme ça, un matin, et il ne cherche plus à me revoir. Moi aussi je suis partie de mon côté, à l’aventure, malgré le refus de mes parents.

A quand le petit frère d’Avantage ?

• Pour le moment je m’attelle à la promotion de mon premier album. J’aviserai en temps opportun.

Que détestes-tu dans la vie ?

• La mort ! Je n’ai pas envie de mourir, même si on dit que le paradis est bien.

Et qu’adores-tu ?

• La musique, les voyages, le cinéma...

Florence, un cœur libre ou déjà dompté ?

• Pour le moment, libre comme un papillon. Mais il sera bientôt dompté !

Quelles sont tes couleurs préférées ?

Le rouge, le blanc, le noir et le rose.

Ton genre de chaussures ?

• Les hauts talons, les bottines que je porte depuis l’âge de 12 ans.

Tes mets appréciés ?

• Le poulet braisé, le ndoli au manioc, le poisson, l’aloco et la pomme de terre frits.

Ton coup de cœur ?

• Que Dieu me donne suffisamment de moyens pour que je puisse aider tous ceux qui en ont besoin. Pour le moment, je suis une débutante dans le show-biz et je demande à tous ceux qui en ont la possibilité de m’aider. Merci à l’Observateur et que Dieu donne longue vie à tous ceux qui y travaillent.

O. Sidpawalemdé David Demaison Nébié

L’Observateur Paalga

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