LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Assemblée nationale : quitus pour l’emprunt de fonds pour la construction de routes

Publié le samedi 27 octobre 2007 à 09h07min

PARTAGER :                          

Le Burkina Faso va bientôt signer des accords de prêt avec la Banque islamique de développement (BID) et le Fond africain de développement (FAD). Ses députés ont en effet ratifié, jeudi 25 octobre 2007, deux projets de loi portant sur lesdits accords.

Le premier projet de loi soumis aux députés, a été celui d’un accord de prêt conclu à Djeddah (Arabie Saoudite) entre le Burkina Faso et la Banque islamique de développement (BID). Le montant du financement est d’environ 6,71 milliards de FCFA. Il sera utilisé pour la réalisation d’un projet de développement agricole en aval des petits barrages à l’Est du Burkina. Ainsi, un barrage d’une capacité de 540 000 m3 sera construit à Koaré, un village situé dans cette partie du pays.

Le projet permettra également l’aménagement de six périmètres irrigués de 145 hectares en aval de six petits barrages pour riziculture et le maraîchage. Il prévoit en sus la valorisation de terres agro-pastorales, notamment l’aménagement de bas-fonds, la création de pépinières, le reboisement et des activités de conservation d’eaux et de sols. Le gouvernement projette à travers le programme, ouvrir des pistes d’accès aux bétails, promouvoir la culture fourragère, l’empoissonnement des retenues d’eau et la réalisation de forages pour les populations. Son projet de développement est estimé à plus de sept milliards de FCFA. Et il contribuera au financement en versant plus de 800 millions.

L’Etat envisage la création d’emplois à travers le projet qui s’inscrit dans sa stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. 17 258 familles de petits exploitants agricoles dont 42% de femmes verront le jour. Une initiative de développement qui, selon l’estimation des experts, a un taux de rentabilité interne de plus de 14%. La période de remboursement des fonds alloués au Burkina est de 30 ans. Les députés ont jugé a l’unanimité le projet réalisable et justifié, vue qu’il va intensifier et moderniser l’activité agricole, diversifier les revenus des ruraux, accélérer le désenclavement et renforcer la promotion de la femme. Ils ont alors donné quitus au gouvernement pour contracter l’emprunt.

Un projet pour désenclaver le Burkina Faso

Les élus ont ensuite examiné le second projet de loi portant sur un accord de prêt conclu à Tunis (en Tunisie) entre le Burkina Faso et le Fond africain de développement (FAD).

Un emprunt que l’Etat Burkinabè envisage contracter afin de construire la route Dori-Tèra et de faciliter les transports sur le corridor Ouagadougou-Dori-Tèra-Niamey. Selon le gouvernement représenté à l’hémicycle par le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Hippolyte Lingani, le projet contribuera à développer les infrastructures de transport de Ouagadougou en direction des pays voisins du Mali et du Niger. Toute chose qui participe à la consolidation de l’intégration économique et sociale entre le Burkina et ces deux pays. M. Lingani a fait savoir que des emplois vont être créés. Selon lui, le bitumage des routes présente un double intérêt national et régional.

La longueur de la route Dori-Seytenga-frontière du Niger est de 51 km. Son Taux de rentabilité interne (TRI) est de 12,3%. La réalisation nécessite plus de 23 milliards de FCFA. Le Burkina Faso contribuera aux travaux de la route proprement dits en versant plus de huit millions de FCFA.
Il devra également participer à l’aménagement des pistes rurales et des travaux connexes. La FAD assurera le reste du financement. Son prêt a une durée de 50 ans, avec un taux de remboursement de 1% par an entre les onzième et vingtième année et 3% par an par la suite.

Les députés au préalable ont fait des amendements sur le rapport de projet à eux soumis et cherché à mieux le comprendre. Leurs questions ont porté entre autre sur la qualité des ouvrages à réaliser et leur rentabilité. Le ministre Lingani les a rassurés quant à la détermination du gouvernement à réaliser des œuvres de qualité suffisamment étudiées et rentables. Ce qui a emmené les députés à adopter son projet de loi à l’unanimité.

Séraphine SOME

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique