Le vainqueur de l’édition 2006, c’est le Belge David Verdonck, qui a mis fin à sa carrière. Mais bien qu’absent cette année, l’entraîneur Hermann Beysens fera le déplacement avec d’autres coureurs chevronnés. La Belgique, qui sera à sa onzième participation au Tour du Faso, fait partie des favoris pour le classement général. Il y a aussi le Maroc, vainqueur du Tour en 2002 grâce à Abdelati Saadoune. L’an passé, celui-ci a endossé le maillot jaune à mi-parcours avant de le perdre.

Il faut donc compter avec lui car il est encore capable de s’illustrer. Le Sénégal et l’Egypte ayant fait faux bond aux organisateurs, l’Angola et la Côte d’Ivoire vont essayer de bousculer la hiérarchie. Ils ont de bons coureurs susceptibles de se retrouver parmi les échappés. Le Bénin, le Mali et le Togo, qui ont l’habitude de jouer les seconds rôles, seront-ils en mesure de rivaliser d’effort avec leurs adversaires ?

Côté européen, le Cantal, la région Centre et l’Essonne (France) viennent avec de nouvelles ambitions. Comme chaque année, le Burkina Faso alignera trois équipes (Port Autonome de Lomé, SOFITEX et LONAB) soit 18 coureurs. Après deux victoires consécutives (Abdoul Wahab Sawadogo en 2004 et Jérémie Ouédraogo en 2005), les Etalons cyclistes avaient fait piètre figure l’année dernière.

Ils n’ont gagné aucune étape et pire, lors de la dernière étape, Loumbila-Ouagadougou, ils avaient grevé pour réclamer une prime de sélection de 100 000 FCFA chacun. C’est après des tractations qu’ils étaient revenus à de meilleurs sentiments. Pour cette 21e édition, a-t-on réglé les problèmes avant le départ de l’épreuve ? Cette année, le capitaine, Saïdou Rouamba, et ses coéquipiers doivent se réhabiliter sur les pistes. C’est ce qu’on attend d’eux et pour remporter des lauriers, la tactique est importante.

Justin Daboné

L’Observateur