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Lucien Zouré, promoteur du FESMART : "L’heure est venue d’asseoir les bases de la mondialisation culturelle"

Publié le vendredi 19 octobre 2007 à 05h22min

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Lucien Zouré

Initiateur du Festival de la musique, des arts et du théâtre (FESMART) dans la région du Centre-Est, Lucien Zouré revient, dans cette interview, sur les objectifs de ce festival et ses perspectives d’avenir.

Lucien Zouré (L.Z.) : Le FESMART ne saurait se singulariser par rapport aux autres événements culturels qui se tiennent dans notre pays. Mais, de manière spécifique, nous pensons qu’il faut prendre date avec l’avenir en faisant de telle sorte que les artistes, les musiciens puissent répondre présents au moment où on aurait besoin d’eux au plan mondial. Nous avions comme objectif depuis la première édition tenue du 23 au 25 juin 2005 de donner une place aux artistes, afin qu’ils puissent s’exprimer, se faire connaître, échanger entre eux et promouvoir leurs activités. Nous avons senti qu’au niveau de la province (le Boulgou, Ndlr) il y a un certain nombre d’activités qui ont leur pesant d’or, mais du fait qu’il n’y a pas une organisation efficiente, ces activités n’arrivent pas à émerger au plan national. Nous voulons finir avec cet état de fait, en faisant connaître la culture de notre terroir.

Sidwaya (S.) : Sous quel thème placez-vous la deuxième édition de votre festival ?

L.Z. : Le thème choisi est "Culture et mondialisation" car, nous pensons que l’heure est venue d’asseoir les bases de la mondialisation culturelle. Il est tout à fait nécessaire que nous nous préparions afin d’être au rendez-vous. Le festival se tiendra en fin novembre.

S. : Quelles difficultés rencontrez-vous dans le cadre de la préparation du festival ?

L.Z. : La difficulté est essentiellement financière. Nous ne sommes pas encore parvenus à boucler notre budget. Avec la fin du Programme de soutien aux initiatives culturelles (PSIC), les managers d’événements culturels ont d’énormes difficultés. Sinon, sur le plan technique à savoir la sélection des troupes, tout est au point. Modestie mise à part, nous avons ratissé large et l’engouement est tel que nous n’arrivons pas à contenir les différentes candidatures, provenant des trois provinces (Ndlr : Boulgou, Koulpélogo, Kourittenga). Car, nous avons régionalisé le festival sur recommandation de notre parrain, le président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré. Avec son soutien, du reste, nous ne désespérons pas de boucler notre budget.

S. : En rapport à ces difficultés, quelles sont les perspectives que vous entrevoyez pour votre festival ?

L. Z. : Notre ambition principale c’est d’élargir la zone d’intervention du festival. Nous voulons faire de cet événement culturel, une manifestation sous régionale. Déjà, à ce festival, il y a des troupes qui viendront du Nord-Togo. Cette ouverture va permettre à notre festival de se revivifier et d’aller de l’avant. Aussi, nous comptons multiplier les disciplines en compétition. De la musique et la danse au départ, nous envisageons d’intégrer le théâtre. Avec les appuis divers, nous allons étonner plus d’un.

Boubacar SY

Sidwaya

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