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Tertius Zongo s’explique sur sa déclaration de politique générale

Publié le lundi 15 octobre 2007 à 06h18min

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Tertius Zongo

Afin de répondre au besoin de communication à l’occasion des grands événements à l’image de la Déclaration de politique générale (DPG), le Premier ministre, Tertius Zongo a organisé un petit déjeuner, le 11 octobre 2007 à Ouagadougou. Il a apporté des éclaircissements sur certains points de sa déclaration.

Dans sa volonté de rendre compte au peuple en expliquant les décisions prises, le Premier ministre, Tertius Zongo, a animé un point de presse, le 11 octobre 2007 à Ouagadougou sur sa Déclaration de politique générale (DPG), prononcée le 4 octobre dernier. Avant tout débat, M. Zongo a précisé que la stratégie du gouvernement s’appuiera sur quatre orientations. Les deux premières consisteront à l’édification d’une économie ouverte et compétitive, porteuse de croissance de qualité, d’emplois et la création de conditions d’épanouissement, la valorisation du capital humain.

Les deux dernières orientations du gouvernement burkinabè sont le renforcement de l’autorité de l’Etat, la promotion d’une gouvernance partagée et le rayonnement international du Burkina, son leadership dans le concert des nations. Après cette précision, les questions des journalistes étaient au rendez-vous. L’essentiel des préoccupations a tourné autour des questions relatives à la gouvernance et la performance économique, au domaine de la sécurité, à l’éducation, à l’agriculture, à la réduction de la pauvreté, à l’évaluation du gouvernement, etc.

Tertius Zongo a indiqué que quelles que soient les réalités sociales auxquelles l’on fait fasse, pour gouverner efficacement , il faut le faire dans la transparence, avec une justice sociale en associant tout le monde. Pour ce qui est de la sécurité où le Premier ministre n’a pas semblé s’appesantir dans sa DPG, il a affirmé que la question préoccupe le gouvernement. Il a laissé entendre qu’une loi a été introduite à l’Assemblée nationale sur la sécurité intérieure.

Selon M. Zongo, l’accent sera mis sur la prévention, la réponse à la violence et l’association du privé à la recherche de la sécurité. Mais avant tout, "il faut que la population se sente concernée par les questions de sécurité, qu’elle ait confiance aux forces de l’ordre et que les forces de l’ordre arrêtent de croire qu’elles sont investies d’un pouvoir que la population n’a pas", a relevé M. Zongo.

L’Université Ouaga II au SIAO en attendant (...)

A propos de la rentrée universitaire, avec 14 000 nouveaux étudiants, Tertius Zongo a dit que l’Université Ouaga II n’est pas prête. Selon lui, la cité universitaire sera prête d’ici à la fin de l’année, mais pour les amphithéâtres, "c’est une autre histoire". Ainsi, les cours seront donnés au SIAO en attendant la finition des locaux. Le Premier ministre a répondu aux journalistes que les membres du gouvernement seront évalués et les résultats seront rendus publics. "Vous pouvez nommé vos amis, c’est votre problème. Si vos amis ne sont pas compétents pour faire le travail, cela vous engage", a averti M. Zongo.

Sur la question de l’agriculture et des Accords de partenariat économique (APE), le Premier ministre a rassuré qu’un projet sur la politique des intrants est en cours. Cela vise à réduire les taxes sur les intrants, afin de rendre l’agriculture compétitive. Concernant les APE, Tertius Zongo a mentionné que le Burkina Faso, à l’image des pays de la CEDEAO, n’est pas prêt à les signer le 31 décembre 2007. "Mais jusqu’où allons-nous résister ?", s’est-il interrogé. En tous les cas, M. Zongo a signifié que si rien n’est fait, pour l’OMC, les préférences que les pays africains ont avec l’Union européenne seront caduques. "Il faut donc avoir une dérogation", a-t-il suggéré.

A propos de l’utilisation anarchique des biens publics, M. Zongo a indiqué que l’Inspection générale d’Etat poursuivra les contrôles. Il a souligné que désormais, aucun rapport ne restera dans le tiroir de personne. Chacun pourra publier son rapport et envoyer les gens en justice s’il le veut.

Concernant la réduction de la pauvreté qui est de 41%, M. Zongo a relevé que, pour créer plus de richesses, il faut que le secteur privé soit impliqué. Ainsi, il a appelé les uns et les autres à "arrêter de regarder les gens en nourrissant des jalousies inutiles. Apprenons à exalter l’excellence," a-t-il recommandé.

Pour terminer, Tertius Zongo a fait remarquer que les revendications des militaires doivent être résolues dans des cadres de dialogue. "La loi doit s’appliquer à tout le monde. Aucun pays ne peut impulser le développement s’il n’est organisé et discipliné", a conclu Tertius Zongo.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

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