Faire communier l’humain et l’urbain ; voilà résumé à travers cette belle rhétorique (lancée par le maire Simon Compaoré) l’objet de la création du centre aéré de la Banque centrale, inaugurée le lundi dernier. La cérémonie d’ouverture solennelle dudit centre a connu, en plus de la présence du PM et du gouverneur intérimaire, Justin Barro, accompagnée par une forte délégation venue du siège à Dakar, celle du Moogho Naba Baongho et de hautes personnalités de notre pays.

Ce complexe omnisports, situé à Ouaga 2000 au croisement de l’avenue Pascal Zagré et de l’avenue Naba Wobgo (France-Afrique), est édifié sur un terrain de 6,5 ha. Il comprend une piscine pouvant abriter des compétitions nationales et internationales ; trois terrains de sports de mains équipés de projecteurs et destinés à la pratique du tennis, du volley-ball, du handball et du basket-ball ;

un terrain gazonné de football de 105 m sur 68 m ; des aires de lancer du javelot, de saut en longueur ; une aire de pétanque bordée d’arbres ; une aire de promenade et de jeux d’enfants ; une zone d’extension aménagée provisoirement avec des allées et des aires de repos. A l’intérieur, il y a également une partie architecturale, qui comprend une case de cérémonie, un bâtiment administratif, des vestiaires de scènes et un magasin de stockage.

On y trouve aussi une esplanade, conçue pour permettre un aménagement polyvalent en fonction des manifestations. C’est donc un centre très convivial à vocation récréative et sportive que la BCEAO vient de mettre à la disposition de ses 285 agents et de leurs familles, mais aussi des Ouagavillois.

Comme l’a souligné le gouverneur par intérim de la Banque centrale, Justin Barro, « la construction d’un centre aéré à Ouaga s’inscrit dans le cadre de la politique sociale de cette institution pour doter chaque Etat membre d’infrastructures omnisports d’envergure, destinées à l’amélioration du cadre de vie... et mettre en application l’adage qui dit : un esprit sain dans un corps sain ». Il ajoutera que la Banque centrale vient de démontrer qu’elle n’a pas pour seul souci la circulation de la masse monétaire, les calcul et les statistiques.

Très soucieux de l’aménagement de sa ville, le maire Simon Compaoré s’est laissé dire que ce genre d’espace donne forcément le plaisir de vivre. Car c’est la parfaite harmonie entre l’humain et l’urbain.

Le Premier ministre, Tertius Zongo, trouve qu’en dépit de l’intégration par la monnaie, la BCEAO se révèle être une institution qui fait de l’intégration par le sport.

Si le chronogramme a été respecté et réglé comme du papier à musique, seul le match de tennis devant opposer le gouverneur Barro au Premier ministre Zongo n’a pas eu lieu. L’un d’eux a sans doute démissionné. Ne nous demandez surtout pas qui a jeté l’éponge.

Kader Traoré

L’Observateur