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Lutte contre le chômage : 500 diplômés sur le chemin de l’embauche

Publié le mardi 2 octobre 2007 à 07h39min

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Justin Koutaba

Des jeunes diplômés de Ouagadougou et de Bobo- Dioulasso bénéficient d’un soutien gouvernemental pour leur insertion socioprofessionnelle. La cérémonie de lancement du projet a eu lieu le jeudi 27 septembre 2007 à l’Université de Ouagadougou.

Ils sont au nombre de 500 jeunes diplômés qui bénéficient du "Projet d’appui à l’insertion socioprofessionnelle". Ces jeunes sont issus des universités, des instituts et des écoles supérieures de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

Cette initiative du gouvernement burkinabè via le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi (MJE) va consister à mettre en stage dans les services publics et privés, pour une durée de trois mois, les 500 diplômés choisis (300 de Ouagadougou et 200 de Bobo-Dioulasso).

Le lancement du projet a eu lieu le jeudi 27 septembre 2007 à l’amphi B de l’Université de Ouagadougou, archi comble. Une cérémonie agrémentée des prestations d’artistes-musiciens à savoir Djata Ilebou et le groupe Naaba Yolongo. Une ambiance suivie d’une projection d’un reportage sur l’impact de "Top vacances emploi". Une initiative du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi (MJE) lancée en 2006 et qui a permis d’insérer 304 jeunes comme stagiaires dans les entreprises.

Le présent projet, d’un coût de plus 118 millions de F CFA, ambitionne entre autres de "permettre aux bénéficiaires du projet d’acquérir les outils, les techniques et une démarche appropriée pouvant faciliter l’accès à un emploi salarié, développer les compétences entrepreneuriales des bénéficiaires, permettre aux bénéficiaires d’acquérir une expérience professionnelle à travers des stages et d’obtenir des opportunités d’emploi au sein des entreprises". Pour parvenir à ces objectifs, les stagiaires vont apprendre les techniques de recherche d’emploi, se former en entrepreneuriat et s’initier à la vie professionnelle.

Pour le représentant des stagiaires, Boureima Adiga Gnada, cette initiative du gouvernement burkinabè est salutaire mais a souhaité que le projet soit vulgarisé dans les autres provinces du Burkina Faso. Pour terminer, il a invité les entreprises encore hésitantes à ouvrir grandement leurs portes aux jeunes qui "sont les porteurs de l’avenir de ce pays". Quant au directeur général de l’ANPE, Benoît Kaboré, il a souligné que "la montée croissante des effectifs de l’enseignement supérieur, le nombre de diplômés atteint un niveau très élevé et le chômage constitue un danger permanent pour ces nouveaux diplômés".

Pour preuve, a-t-il dit, l’ANPE a enregistré de 2006 au 2e semestre 2007, 967 nouveaux diplômés. M. Kaboré, fort de l’expérience des stagiaires qui se sont insérés dans le marché du travail lors de Top vacances emploi (TVE), a conseillé les 500 jeunes à plus d’assiduité, au goût du travail bien accompli et à un sens de responsabilité. Une allocution suivie de celle du parrain des bénéficiaires, El Hadj Oumarou Kanazoé, pour qui "la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage et le sous-emploi des jeunes diplômés est une tâche ardue qui requiert un effort permanent, soutenu et collectif de tous les acteurs de développement".

Coprésidant l’événement avec son collègue Joseph Paré du ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba, a affirmé que "le gouvernement a choisi de donner un puissant élan à la formation, à l’apprentissage et au perfectionnement des capacités humaines afin de lutter efficacement contre le chômage des jeunes, notamment ceux dont les cerveaux ont reçu un supplément de valeur ajoutée".

Pour ce faire, ce programme sera inscrit à hauteur de 350 millions de F CFA, selon le ministre Koutaba, dans le budget de l’Etat en 2008 puis élargi à d’autres diplômés des provinces du Burkina Faso. La dernière phase de la cérémonie a été la remise symbolique de contrats de stage (à des bénéficiaires) et de certificats de reconnaissance à des structures d’accueil des stagiaires de TVE 2006.

Alassane KERE


Une initiative saluée par les participants

Béatrice Nabaloum : "Ce contrat de stage est un espoir pour moi. Parce qu’au regard du nombre élevé de jeunes diplômés surtout de l’Université, nous ne sommes pas sûrs de nous frayer un chemin dans le marché de l’emploi. Mon rêve est de créer ma propre entreprise parce que je suis une passionnée de l’initiative privée".
Korotoumou Belemou : "Je suis en quête d’expériences. L’embauche dans une entreprise est conditionnée par l’expérience. Le contrat de stage permet d’apprendre beaucoup et d’être expérimenté".

Souleymane Kaboré, étudiant en 4e année d’histoire et archéologie : "La formation à l’Université est essentiellement théorique. La mise en stage permet d’être en contact avec le monde socioprofessionnel et cela augmente nos chances d’avoir des emplois".

Issouf Zoungrana, étudiant en 5e année d’économie : "Le problème du chômage de la jeunesse surtout des jeunes diplômés doit être traité au niveau du gouvernement. Je suis titulaire d’une maîtrise en économie et en gestion des entreprises depuis 2005, mais je n’ai pas encore d’emploi. J’ai tout essayé. J’ai fait des demandes d’embauche dans diverses entreprises, en vain. Néanmoins, j’ai pu avoir un stage de deux mois à la BCEAO. Pour cette initiative, je tire mon chapeau au ministère de la Jeunesse et de l’Emploi (MJE)".

A.K.

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 2 octobre 2007 à 15:46 En réponse à : > Lutte contre le chômage : 500 diplômés sur le chemin de l’embauche

    Ce que le ministre vient de faire est louable et c’est ce qu’on attend de lui en tant que ministre de la Jeunesse et de l’emploi. Il ne faut plus qu’il replonge dans le mapouka et autre dombolo où on l’a vu il n’y a pas longtemps

    Jean Michel

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