LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Togo : Faure Gnassingbé fait le point du processus de réconcliation à Blaise Compaoré

Publié le mardi 2 octobre 2007 à 08h26min

PARTAGER :                          

Faure Gnassingbé et Blaise Compaoré

Le président de la République du Togo, M. Faure Gnassingbé a effectué une visite d’une journée, lundi 1er octobre 2007 à Ouagadougou. Même si rien n’a filtré des discussions entre lui et son aîné d’hôte, le président burkinabè Blaise Compaoré, tout porte à croire que le processus de paix et de réconciliation en cours dans l’ancienne Suisse d’Afrique a été au centre des échanges.

C’est à 11heures 13 minutes (heure locale et GMT) que l’avion transportant le chef de l’Etat togolais, M. Faure Essoazina Gnassingbé s’est immobilisé sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. A l’accueil, son homologue du Burkina Faso, M. Blaise Compaoré entouré de la quasi-totalité de l’équipe gouvernementale conduite par le Premier ministre, Tertius Zongo.

Quelques diplomates en poste à Ouagadougou étaient également présents. Après l’exécution des hymnes nationaux des deux pays, le président Faure, sourire aux lèvres, a été conduit au salon d’honneur par son hôte. Une quinzaine de minutes d’entretiens ont suffi et voilà les deux hommes partis pour un déjeuner et un tête-à-tête au palais présidentiel de Kossyam. On n’apprendra rien de ces entretiens et donc de cette visite. Puisque le président Faure voulait qu’il en soit ainsi, il s’est refusé à toute déclaration ou commentaire aussi bien à son arrivée qu’à son départ.

En revanche, des sources proches de la présidence burkinabè, on indique que le président Faure Gnassingbé est venu faire le point du processus de paix et de réconciliation en cours au Togo depuis la signature de l’Accord politique global intertogolais, le 20 août 2006 à Lomé. « Il est venu pour prendre des conseils auprès de son grand-frère », a confié une source anonyme à l’approche des élections législatives du 14 octobre prochain. Ces élections dont la campagne a été ouverte dans le calme samedi dernier constituent le véritable test pour le pouvoir du président Faure Gnassingbé. L’Accord global conclu l’année dernière grâce à la médiation du président Compaoré permet aujourd’hui au Togo de retrouver, petit à petit la stabilité intérieure, et de regagner la confiance progressive des partenaires extérieurs.

Le calme qui a prévalu samedi lors du démarrage de la campagne législative augure de bons auspices pour le Togo, mais comme en politique, rien n’est définitivement gagné d’avance, le président Faure Gnassingbé a certainement cherché à tout mettre en œuvre pour que ces élections soient des plus apaisées. Sur le terrain, tous les partis politiques signataires de l’Accord politique global, se sont engagés dans la bataille électorale. L’opposant historique, Gilchrist Olympio bat en ce moment campagne à Lomé. Pour la première fois depuis 1993, son parti, l’Union des forces du changement (UFC) a tenu son premier meeting sur la plage à Lomé. Le président de l’UFC aurait promis de « rester définitivement » avec ses militants au Togo, un pays qu’il a quitté depuis plus d’une quinzaine d’année.

Le Rassemblement du peuple togolais (RPT, pouvoir), le Comité d’action pour le renouveau (CAR, du Premier ministre Yaowi Agboyigbo) ou encore la Convention démocratique pour le peuple africain (CDPA), du Pr Léopold Gnininvi sont en campagne pour les premières élections véritablement ouvertes du Togo. Principal test de popularité pour les partis togolais, le scrutin législatif du 14 octobre est essentiel pour l’avenir démocratique, mais aussi économique de ce pays d’Afrique de l’Ouest, jadis considéré comme la Suisse du continent africain.

Romaric Ollo HIEN (romaric_hien@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique