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Renconttre gouvernement/Secteur privé : Un stimulant pour les affaires

Publié le lundi 1er octobre 2007 à 07h26min

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Créer un environnement favorable à l’émergence du secteur privé dans le circuit économique au Burkina. C’était l’objectif de cette 7e rencontre gouvernement/secteur privé tenue à Bobo-Dioulasso le vendredi 24 septembre 2007 et dont les travaux se sont déroulés sous la présidence effective du premier ministre, chef du gouvernement, Tertius Zongo.

Pour la septième année consécutive, les acteurs du secteur privé au Burkina avaient à nouveau rendez-vous vendredi dernier avec des membres du gouvernement, conduits par le premier ministre pour leur traditionnelle rencontre gouvernement/secteur privé. Le thème cette année était : quelles mesures prioritaires pour l’amélioration de l’environnement des affaires en vue d’un développement durable du secteur privé au Burkina. A l’ouverture des travaux, la minute de silence a d’abord été observée en la mémoire des membres de la chambre consulaire (El Hadj Hamadé Ouédraogo, madame Moussagros Pélagie et Madi Ouédraogo) disparus au cours de ces derniers mois.

Toute la crème du monde des affaires au Burkina, des industriels aux opérateurs économiques en passant par les importateurs et les exportateurs, était face au premier ministre Tertius Zongo qui effectuait ainsi son baptême de feu avec le monde des affaires. Pour les organisateurs de la présente rencontre, la réflexion analytique sur l’environnement des affaires au Burkina et faire une proposition de plan d’actions prioritaire, notamment en matière juridique et en matière de fiscalité allant dans le sens de l’amélioration des incitations aux investissements s’imposent aujourd’hui comme une urgence majeure. Le premier ministre avait lui-même planté le décor dans son discours d’ouverture quand il a relevé un certain nombre de goulots d’étranglement qui, selon lui, constituent des obstacles à la facilitation des affaires et rappelé dans le même temps que l’objectif de la présente rencontre est de permettre un examen du dispositif juridique et fiscal afin de déceler les dysfonctionnements et d’y apporter des réponses appropriées.

La forte pression fiscale, la lourdeur des procédures de paiement, le caractère contraignant de la fiscalité pour les nouvelles entreprises, le niveau élevé de taxation douanière des outils de production, la non-application de la décision de réduction de 2% à 1% du prélèvement de l’acompte sur l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et le niveau élevé de la taxe sur l’assurance maladie sont entre autres difficultés soulevées par les hommes d’affaires au cours de cette rencontre. Des propositions allant dans le sens de la baisse des différents taux d’imposition à la simplification des procédures de paiement en passant par la prise de nouvelles dispositions fiscales, l’exonération des droits de douane sur les équipements de production ou encore la suppression de l’article 520 du nouveau code des impôts, etc., ont été faites par les acteurs du secteur privé.

Au plan juridique, des propositions ont été également faites par les participants qui ont relevé le caractère dysproportionné des dommages et intérêts dans les conflits sociaux ou encore les disfonctionnements de la justice et leurs conséquences au plan économique et financier. Des propositions qui seront examinées avec la plus grande rigueur, a dit Tertius Zongo, qui a réaffirmé l’engagement du gouvernement à travailler de manière concertée et à créer un climat fertile aux affaires pour booster le développement dans notre pays.

Jonas Apollinaire Kaboré
L’Observateur Paalga

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