"Les commerçants souhaiteraient le démarrage des travaux pour la réhabilitation du marché central Rood-Woko dans un bref délai". C’est le message- phare de la conférence de presse organisée le 26 mai 2004 par cinq (5) structures associatives et syndicales du marché Rood-Woko. L’espoir est permis car selon les commerçants, le ministre du Commerce a confirmé que le marché sera réhabilité. C’était à l’occasion d’une rencontre qui a eu lieu ce mois-ci. Les moyens financiers sont déjà disponibles, il reste à trouver un entrepreneur, affirme El Hadj T. Dramane Kaboré, président de l’Organisation syndicale des petits commerçants de Ouagadougou (OSPCO/ONSL).

Il poursuit qu’un premier appel d’offres avait été lancé sans succès. Actuellement, rassure-t-il, un autre est en vigueur pour 45 jours. La question de l’aménagement de l’hippodrome de Nonsin avait été abordée avec le gouvernement. A ce sujet, confient les commerçants, il est prévu : "la réalisation d’infrastructures en matériaux définitifs sur la plate-forme dudit hippodrome et en plus, des boutiques témoins seront élargies à d’autres types de boutiques ou emplacements à des coûts plus réduits".

Toutefois, reconnaît El hadj Kaboré, un consensus n’a pas encore été trouvé sur le taux de participation des commerçants à la construction des boutiques qui est fixé à 45% par le gouvernement. Dans tous les cas, martèle M. Marou Sankandé, président de l’Union syndicale des petits commerçants du Kadiogo (USPCK/ONSL) : "La priorité pour les commerçants, c’est la réhabilitation de Rood-Woko". De l’avis des responsables des commerçants, l’hippodrome du secteur 19 doit venir au second plan pour désengorger le marché central.

Relativement aux événements malheureux (répression musclée de leur Assemblée générale) du 12 février dernier, les anciens locataires de Rood-Woko ont déclaré avoir été invités par les autorités gouvernementales et communales à "mettre de l’eau dans leur vin, car c’était un accident".

Les journalistes pour leur part ont relevé des préoccupations portant sur le point du recasement des commerçants déguerpis, les moyens de pression dont disposent les commerçants pour accélérer la reconstruction de Rood-Woko, entre autres. "Les commerçants sont éparpillés dans les yaars (petits marchés), certains sont toujours ambulants...", répond El hadj Issaka Kafando, président de l’Association des commerçants du marché (ACOMA).

Quant aux moyens de pression, il se résigne à la mobilisation de ses pairs à tous les niveaux pour "demander l’aide du gouvernement...". Leurs interlocuteurs dans les négociations sont essentiellement le ministère du Commerce et de la Promotion de l’Entreprise, le ministère en charge des Infrastructures et la commune de Ouagadougou.

Alassane KARAMA

Sidwaya