LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Circulation : Trois échangeurs à Ouagadougou dans 18 mois

Publié le samedi 22 septembre 2007 à 06h43min

PARTAGER :                          

Les travaux du premier échangeur de Ouagadougou avancent bien et l’infrastructure devrait être livrée dans 7 mois environ. Une délégation composée de trois ministres et de quatre maires a été sur le terrain le lundi 10 septembre 2007 pour mieux s’imprégner de la réalité de ce projet et pour coordonner leurs efforts dans la réalisation des autres échangeurs. Les prévisions annoncent la fin des travaux en mars.

La circulation à Ouagadougou aura une nouvelle configuration dans quelques mois. Les autorités ont voulu ainsi le confirmer à travers leur visite sur le terrain dans la matinée du 10 septembre 2007. Le ministre des Transports, Gilbert Ouedraogo le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Vincent Dabilgou ainsi que celui en charge des Infrastructures et du Désenclavement, Hyppolite Lingani, ont accompagné les maires de la commune, de Bogodogo, de Nongr Massom et de Sig Noghin sur les différents sites pour mieux s’imprégner de la réalité de cet immense projet pour la capitale.

Si le premier échangeur, situé sur la route nationale n° 5 prend forme, ce n’est pas encore le cas pour ceux des nationales n°1 (route de Bobo dans l’arrondissement de Boulmiougou) et 4 (route de Fada dans l’arrondissement de Nongr Massom). La première étape de ce périple a été marquée donc sur la Nationale n° 1 où devrait être construit l’un des échangeurs.

La visite a consisté en l’inspection du site par les autorités. Sur place, elles ont évalué, ensemble, les divers contours du projet, notamment dans ses aspects ayant trait aux désagréments éventuels que sa mise en œuvre pourrait occasionner pour les populations riveraines. Les responsables de l’ONEA et de la SONABEL, qui ont été aussi associés à la sortie, ont pu se prononcer sur les démarches à entreprendre afin que la fourniture de l’eau et de l’électricité ne soit pas perturbée. Mais dans l’ensemble, les facteurs objectifs de blocages éventuels ont été suffisamment analysés sur place de sorte que les travaux de cette infrastructure soient les moins pénibles possibles pour les usagers.

Des déguerpissements en vue sur le site de l’échangeur de la RN4

La même démarche de concertation et d’éclairage a été privilégiée sur la route nationale 4 aux environs du Lycée Newton-Descartes. Le maire Simon Compaoré et les ministres ont accordé leurs violons avec les techniciens sur les contours du futur échangeur à construire sur les lieux dans le courant du mois de décembre 2007. Le ministre des Transports et ses collègues de l’Urbanisme et des Infrastructures ont échangé longuement avec les techniciens sur la conduite adéquate à adopter afin de rendre l’ouvrage très bénéfique aux populations. La séance d’échanges s’est aussi voulue publique dans une logique de participation des habitants. La principale difficulté qui pourrait survenir sur ce futur chantier pourrait résider dans le possible déguerpissement de certaines personnes. C’est pourquoi, l’éventualité d’un dédommagement a été sérieusement envisagée.

Là aussi, les travaux devraient être engagés dans le mois de décembre 2007 et devraient permettre à l’ouvrage de prendre forme dans 18 mois. Les plans qui ont été présentés à l’occasion ont permis surtout aux populations de saisir l’importance des travaux à initier et aussi de se préparer à de possibles désagréments. Ces problèmes ont été déjà soulevés par les riverains de la zone où est en construction actuellement le premier des trois échangeurs. Ces désagréments seront aplanis après les pertinentes suggestions faites par les autorités aux responsables du chantier.

Le maire de la commune de Ouagadougou et celui de l’arrondissement de Bogodogo ont fortement plaidé pour que les travaux soient planifiés afin de les rendre plus supportables par les habitants qui commencent à s’inquiéter de leur durée, même si une intense campagne de communication est déployée présentement pour obtenir leur adhésion totale à ce projet. Selon les assurances données aux ministres par l’entreprise en charge des travaux, les choses se déroulent plutôt bien. L’infrastructure est exécutée à de 37%. L’échangeur prévu sur ce site prend d’ailleurs forme progressivement. Les prévisions fournies sur place annoncent la livraison de l’ouvrage aux autorités dans le courant du mois d’avril 2008. Dans sa vision pragmatique, le maire de la commune s’est rassuré du respect de ce délai par les entrepreneurs.

Au total, les 3 échangeurs de la capitale seront opérationnels dans 18 mois. Leur construction va apporter beaucoup à la fluidité de la circulation dans une grande agglomération comme Ouagadougou. La capitale va gagner du reste en image à la fin des travaux. Il reste seulement aux populations d’être patients et de croire aux efforts des autorités pour alléger leurs difficultés dans la circulation. Le plus important, comme l’ont souhaité les ministres et les maires, est que les populations soient très réceptives aux désagréments à venir.

Direction de la communication et
des relations publiques de la commune de Ouagadougou

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 22 septembre 2007 à 13:12, par Tchimbangou En réponse à : > Circulation : Trois échangeurs à Ouagadougou dans 18 mois

    Très belle initiative du gouvernement de Blaise Compaoré,d’abord Ouaga 2000,ensuite une présidence hors paire et maintenant des échangeurs,C’est ce que l’on appelle l’urbanisation !!!!!!!!!!
    mais à qui profitent toute cette urbanisation ?En tous cas pas au citoyen Lamda qui loge dans les non-lotis sans eau potable ni électricité !Je ne suis pas contre le progrès,mais je suis contre le progrès anarchique et sans squelette,comme il a été souligné dans l’article,ces échangeurs comme OUAGA 2000 et LA NOUVELLE PRÈSIDENCE dont le nom m’écoeure,donneront une image à la capitale burkinabé.N’est ce pas le premier objectif d’ailleurs de toutes ces chiques infrastructures ?mais soyons un peu réaliste,combien de route combien importante pour la circulation quotidienne Burkinabè en général et du Ouagalais en particulier,sont dans des états lamentables ?Ils sont nombreux ceux qui souffrent de ces voies non bitumées ou pleines de nids de poule,des crateres volcaniques j’allais dire.
    Dans nos campagne,on en parle pas plusque le vilageois n’a pas besoin de tous ces trucs selon les actes de nos dirigeants.Empruntez la route Dori-Gorom-Markoye,les usagers de la routes peuvent passer des jours sur une distance de moins de 100KM.Pourtant l’axe n’est pas sans importance dans le developpement économique du pays,sachant que des milliers de bétes,bovins et caprins,sont achéminées via cette voies, ?
    j’aime bien que Ouagadougou ressemble à NYC ou BIen à Abuja,mais essayons de regler la base du développement.je pense qu’aucun homme ne peut atteindre le sommet sans passer par la base ?si cela s’averait faux le sommet rejoindra tot ou tard la base et c ’est reparti à zero.
    Que le peuple benéficie du fruit du progrès !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Das ist mein Beitrag

  • Le 22 septembre 2007 à 15:23, par kanzim En réponse à : > Circulation : Trois échangeurs à Ouagadougou dans 18 mois

    Des personnes citées et qui on effectué la visite de terrain, il y en a qui font penser à des routes (Boromo-Bobo), des ponts (Kaya-Dori), et des Mairies, dont celle de Ouaga. Aux risuqes à circonscrire, Il faut donc ajouter celui de la qualité et même de la dangerosité de ces fameux échangeurs. J’ai personnelement été très fier, d’apprendre que la réalisation du premier échangeur a été confié à un Burkinabè. Si une telle démarche centrant l’octroi des marchés aux opérateurs locaux avait été observée, Bobo n’aurait pas fait l’objet de jérémiades et de fanfaronnades comme nous l’avons vu lors de la dernière visite du premier Ministre, et du reste, le Maire Central de Bobo l’a dit. Des échangeurs, à Ouaga, c’est bien, mais là où il y a problème, c’est le risque que les prédateurs des miniustères concernés, ainsi que des militantsdu parti d’appartenance de l’entrepreneur, ne rejoignent les entreprises en charge de la réralisation de ces échangeurs, et que par mendicité et menaces interposées, l’entrepreneur ne soit obligé de prélever le "bakchich" (terme arabe désignant à peu près ce qu’il faut donner pour service rendu en contexte de corruption) sur le budget de la réalisation de l’ouvrage. La qualité des ouvrages décroît proportionnellemnt à l’envergure du bakchich, de la corruption. Prions quand même, pour que ces échangeurs, par des fêlures et autres gondolures ne viennet pas rendre encore la circulation plus dangereuse. Pour cela, il faut de la vigilance,à travers lles rares structures encore crédibles au burkina : des, ou quelques syndicats, et la Cour des Comptes. Enfin, et si ce n’est pas de l’incurie, si ce n’est pas de la provocation : comment peut on concevoir, que ce ne soit que maintenant que, des autorités se rendent sur les sites des échangeurs, pour se rendre compte de déguerpissement et de dédommagement des déguerpis ? Veut-on nous faire croire que l’intelligence de ces responsables se limitent à leur courte taille liliputienne, ou à la courte longuer de leur nez pinochioneste ? De quel budget seront imputées ces dépenses ? Je souriais quand l’autre jour à la télé, je voyais le gouvernement se formant au management : j’ai franchement trouvé cela grotesque, en rapportant la qualité du formateur à celle de certains formés, mais aujourd’hui, je nuance ma vison de la chose : beaucoup de décideurs ont besoin d’être formés, tant la gabégie et le spontanéisme ont eu raison de leurs logiques et acpacités de prévisison et d’approche stratégiques du développement.

  • Le 22 septembre 2007 à 16:20 En réponse à : > Circulation : Trois échangeurs à Ouagadougou dans 18 mois

    Merci pour l’information. C’est un choix politique qui s’impose aux citoyens. Cependant nous exhortons sincerement les autorites politiques de ce pays a veiller a ce que ces echangeurs soient de bonne qualite. Les deals qui entourent souvent la realisation de telles oeuvres peuvent diminuer leur qualite au detriment de leur durabilite et surtout au detriment de la vie de leurs usagers.

    J’espere de tout coeur qu’apres ces fameux echangeurs nos autorites se pencheront sur la realisation de routes goudronnees et de caniveaux dans nos villes sur les grandes arteres mais aussi a l’interieur des quartiers. Les pistes rurales sont aussi a faire. Ce sont la des priorites pour les habitants de nos villes et campagnes confrontes quotidiennement dans la circulation aux trous, a la poussiere, aux eaux qui stagnent sur les voies, etc..

  • Le 22 septembre 2007 à 17:42 En réponse à : > Circulation : Trois échangeurs à Ouagadougou dans 18 mois

    ON A PAS BESOIN D’ECHANGEURS A OUAGADOUGOU ! ON A SEULEMENT BESOIN D’UN PEU PLUS DE VOIES BITUMEES ET DE CANNIVAUX DANS LA VILLE !!!! C’EST UNE GROSSE ERREUR DANS LA DEFINTION DE NOS PRIORITES.

  • Le 23 septembre 2007 à 12:57 En réponse à : > Circulation : Trois échangeurs à Ouagadougou dans 18 mois

    Mes Chers Compatriotes,

    Mieux vaut tard que jamais. Ces projets sont véritablement à encourager. Me Kéré, France

  • Le 23 septembre 2007 à 20:15, par KgB En réponse à : > Circulation : Trois échangeurs à Ouagadougou dans 18 mois

    Il n’ ya rien de mauvais dans ces initiatives en soi. Ce qui est dramatique c’est qu’on continue de contruire nos villes comme on construit nos villages : sans plannification, sans architecture. Pourtant toutes les grandes villes du monde ont ete construites sur la base d’une conception architecturale.

    Et comment nous on fait ? Des qu’il ya un financement, on trouve un angle et on commence a construire exactement comme ferait mon oncle pour son prochain grenier de Binga. C’est pourquoi aujourd’hui encore a Ouaga, des quartiers entiers sont dans des bas fonds en proie aux inondations chaque saison, des immeubles sans permis poussent inattendus a chaque corner incongru ( tan pis pour ceux qui sont jaloux de Ladji). Des bars, des mosquees poussent comme des champignons pres des ecoles ou dans des zones residentielles (on peut en construire partout, il suffit d’avoir l’argent). Si bien qu’a 10 heures du matin, la recreation des eleves de certaines ecoles se passent dans des maquis mitoyens devant la bierre SVP ( On est ou la ?)

    Meme l’Universite n’a pas un plan ( ou du moins il n’est pas appliqué). Chaque Professeur qui decroche un financement se trouve un angle et se met a construire son "amphi" ou son labo.

    Pour courronner tout, on a concu le plus catatrophique adressage de rues au monde dont personne, je dis bien personne ne peut s’en servir ( combien de temps passerez pour retrouver "27 rue kanti Zobré" a Ouagadougou ?). Au lieu d’un travail d’urbaniste, on a fait un travail historique pour le plaisir d’honorer nos illustres. Alors qu’on pouvait bien faire d’une pierre deux coups. On a balancé les noms aux rues de sorte que personne ne peut s’en servir. Pitie pour nos secouristes, puiqu’il faut continuer a leur dire jusqu’a quel feu-rouge "il faut tourner a droite et prendre le six-metres de gauche pour arriver au lieu de l’incendie qui est juste derriere le kiosk". Autant dire qu’on s’exclu a jamais des services de mappy ou de mapquest ( permettent d’avoir en ligne n’importe quelle direction de conduite d’un point A a un point B).

    C’est pas mal si on peut avoir des echangeurs pour nos France aurevoir, nos vieilles CT, P50 et autres velos qui font 98% de moyens de deplacement a Ouagadougou. A chacun de decider : s’il veut depenser un peu plus de force pour pedaler le velo ou la vieille mobylette pour monter l’echangeur afin de beneficier de cette avancee du pays ou s’il vaut mieux passer partout sauf la ou il ya des echangeurs

  • Le 24 septembre 2007 à 12:12, par GB En réponse à : > Circulation : Trois échangeurs à Ouagadougou dans 18 mois

    Je pense comme certains précédents intervenants que le problème de planification stratégique se pose réellement avec acuité dans notre pays (ce qui justifie peut être la session de formation de l’exécutif fortement médiatisée la semaine écoulée). Je crois qu’en la matière, la problématique devrait être analysée et soumise aux acteurs concernés. Pour le cas présent où elle est en lien avec la fluidité et la sécurité de la circulation dans la ville de Ouaga, je pense qu’il y a mieux à faire que de vouloir ériger systématiquement des échangeurs tout sachant bien que les voies qui y mènent sont dans des piteux états. Je pense que la fluidité et surtout la sécurité recherchées ici se posent davantage en terme d’étroitesse des voies (dont les marges ont été prévues dans certains cas) et d’amélioration de la qualité de bitume pour celles qui le sont et de réalisation de bitume pour les voies en terre pour en vue d’aérer le choix de trafic dans la ville, ce qui contribuera à évitera les embouteillages contrairement au cas où le choix n’existe pratiquement pas pour se rendre dans certains grands quartiers. Par ailleurs, je ne pense pas que les études qui ont entériné ces options d’investissement ont pu montrer que le problème réel de la fluidité de la circulation réside au niveau des croisements donc au niveau des feux tricolores. Partout ailleurs, il y a des feux tricolores qui jouent bien le rôle attendu et ce n’est pas chez nous que le contraire sera observé. Sincèrement la question devrait être abordée autrement notamment en proposant des alternatives beaucoup plus adaptées, pertinentes et convenables à notre relief très plan. Cet aspect de convenance me renvoie à l’inquiétude d’un intervenant relative aux nouveaux problèmes qui surviendront avec ces ouvrages notamment les difficultés d’adaptation des moyens de déplacement des ouagalais (vélos et motocyclettes) au nouveau relief. Il conclu que les cycliste choisiront simplement d’éviter ces ouvrages exigeants en énergie surtout dans un pays à insécurité alimentaire persistante. D’ailleurs les études devaient indiquer entre autres les effets de ces ouvrages sur l’amortissement des engins (demande spécifique d’énergie pour aborder les côtes) à prendre en compte dans le choix technique et l’aspect n’est pas négligeable dans notre cas où près de 80% de la population urbaine est directement ou indirectement concernée. *
    Si les Autorités ont ignoré ces éléments et disent qu’elles agissent pour le long terme, je crois qu’il est plus rentable d’investir dans le présent pour un besoin immédiat et pertinent que de le faire pour un besoin qui s’exprimera dans 15 ans, ce qui serait une grosse erreur à laquelle la récente session de formation de l’Exécutif ne peut apporter aucune solution. Je ne pense pas aussi que notre Exécutif se basera sur le nombre de ces ouvrages réalisés pour améliorer notre rang du classement PNUD (IDHD) et montrer la modernité de nos villes.
    Ce qui peut améliorer notre situation et pour ce qui concerne les infrastructures de communication, tout le monde le sait : c’est renforcer le réseau routier qualitativement et quantitativement des zones stratégiques (à distinguer avec la régionalisation et le clientélisme adjacent) du pays et avec les voisins pour des besoins d’accès aux ports et aux marchés sous régionaux.
    Pour conclure, je résume que nous avons des réels problèmes de planification et on persiste à ne pas mettre à profit les moyens NTIC pour débattre certaines questions et solutions importantes touchant la vie de la Nation avant les phases opérationnelles.

  • Le 26 septembre 2007 à 21:03, par akhenaton En réponse à : > Circulation : Trois échangeurs à Ouagadougou dans 18 mois

    Je ne suis pas au pays en ce moment mais je crois naturellement que c’est une très bonne chose.la ville fera un peu moderne comme lagos ou encore abidjan voilà quoi...
    Et pour repondre un peu à l’autre qui demande des canalisations et autres,je lui dis que ça va venir avec le temps,car paris s’est pas fait en un jourrrrrrrr !!!!!!!!!!!!!!!!!!

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)