Sénégal, Mali, Burundi, Kenya, Madagascar, Burkina Faso ; Ouagadougou a accueilli pour cet atelier de la sous-région Afrique de l’Ouest francophone une quarantaine de participants venant de banques commerciales, de banques agricoles, d’institutions de microfinance, de programmes nationaux, impliqués dans le financement du développement agricole, etc.

Au cours de la rencontre, plusieurs thèmes ont été développés dont entre autres, les mesures incitatives pour augmenter la productivité du personnel des institutions financières, la gestion des risques pour le financement de la clientèle à bas revenus. Une autre problématique a fait l’objet de présentation, à savoir, les approches innovantes pour offrir des services financiers de qualité à la clientèle rurale. A ce propos, des propositions ont été faites notamment pour cibler une clientèle solvable, travailler à la fidéliser et offrir des services orientés vers ses besoins réels. Les efforts devraient également se poursuivre pour respecter les processus d’offre de produits financiers (dispositif institutionnel adapté, moyens humains et matériels, étude de marché, test pilote évaluation, ajustement et lancement). En ce qui concerne l’extension du réseau, il a été conseillé aux institutions financières de "faire un déploiement progressif en tenant compte de leurs atouts, des potentialités de la zone et des besoins de la clientèle".

Selon le rapport général, plusieurs recommandations ont été faites par le groupe de travail qui s’est penché sur les innovations dans les techniques de recouvrement. Il s’agit de former et de motiver les agents, de fixer des normes de productivité optimale pour chaque agent de crédit, de créer une brigade de recouvrement par l’Etat pour appuyer les institutions de microfinance, etc. A la suite de l’Afrique de l’Ouest francophone, les autres régions de l’AFRACA à savoir, l’Afrique Australe, l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest anglophone, plancheront sur le même thème.

Et toutes les conclusions seront versées aux travaux de l’assemblée de l’AFRACA prévue pour fin 2003 à Dar-es-Salam en Tanzanie. En attendant, le directeur national de la BCEAO, Bolo, en présidant la cérémonie de clôture, a félicité les participants pour le caractère opérationnel des recommandations de leurs travaux.

Léonce Koné, président de l’AFRACA apprécie

"Les principales recommandations adoptées sont pertinentes et devraient conduire les institutions financières membres de l’AFRACA, à des mesures pratiques pour améliorer les offres de services destinées aux populations rurales et de manière générale, aux populations défavorisées.

La gamme de services est assez large : il y a le crédit, l’énarque, l’assurance, le transfert de fonds. On a aussi parlé des mesures à prendre pour la gestion interne des institutions financières, notamment pour motiver le personnel. Nous voulons donc aboutir à des mesures très pratiques et très concrètes. Nous allons partager ces conclusions avec les autres régions qui vont tenir leurs ateliers entre maintenant et la fin de l’année prochaine."

Par Dayang-ne-wendé P. SILGA

Sidwaya