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Filière mangue : Vers un regain de dynamisme

Publié le mercredi 19 septembre 2007 à 07h57min

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Il s’est tenu le vendredi 7 septembre 2007 au Relax Hôtel de Bobo Dioulasso, une rencontre de concertation entre des acteurs de la filière mangue venus de différentes localités du Burkina. Initiée par l’Organisation néerlandaise de développement (SNV), cette concertation avait pour objectif principal d’aboutir à une meilleure organisation de la filière mangue, dans un contexte marqué par une dynamisation de la transformation de ce fruit.

Le Burkina compte environ 6 800 hectares de manguiers pour une production moyenne qui oscille entre 120 000 et 160 000 tonnes de mangues par an. Cette spéculation qui n’était jadis commercialisée qu’à l’état frais est entre-temps passée à l’ère de la transformation avec l’apparition des sociétés telles que la SAVANA et l’UCOBAM. Mais cet essor n’aura été que de courte durée, avec la fermeture prématurée de ces unités de transformation, suite à une situation économique capricieuse. Toutefois, le désengagement de l’Etat de ces secteurs d’activité, et l’arrivée en force du secteur privé dans le domaine de la transformation surtout, a donné un nouveau souffle à la filière mangue qui demeure pourtant en mal d’organisation et de structuration, les différents transformateurs agissant de façon individuelle, sans se concerter.

C’est donc pour mieux organiser la filière mangue au Burkina et la rendre plus compétitive sur le marché international que les différents acteurs de la production, de la commercialisation et de la transformation de ce fruit se sont réunis à Bobo Dioulasso sous l’égide de l’Organisation néerlandaise de développement (SNV).

Il s’est agi donc, au cours de cette demi-journée de concertation, de réfléchir sur une meilleure structuration du secteur et de dégager les stratégies à mettre en œuvre pour la pérennité de cette activée jugée porteuse. La rencontre de Bobo Dioulasso qui fait suite à une série de consultations des acteurs de la filière dans les différentes régions productrices de mangues au Burkina, a été l’occasion de passer en revue les principales entraves à l’envol de la filière.

Ainsi, les participants ont unanimement reconnu que l’organisation de la transformation de la mangue, le financement de la campagne de production, l’approvisionnement à coût réduit en matières premières, etc. sont des points qui restent encore à maîtriser pour faire de la commercialisation de la mangue une activité économique véritablement rentable. De même, les questions de la commercialisation du produit fini, de l’acquisition des équipements de transformation et de conservation, de la qualité des produits, de la certification, et celles liées à l’accès aux marchés national, sous-régional et international, devront être prises en compte dans la politique de structuration de la filière mangue.

A l’issue de la rencontre, les acteurs de la filière mangue ont décidé de la mise en place d’un comité restreint, investi de la mission de canaliser les principales décisions et suggestions issues de la concertation, ce qui devrait aboutir sur la création d’une structure formelle regroupant tous les acteurs de la production, de la commercialisation et surtout de la transformation de la mangue au Burkina.

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

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